Alors que la nuit enveloppait Bagdad de son manteau étoilé, le prince Ali décida de rendre visite au prince Salim. Il se faufila discrètement dans les couloirs du palais, puis arriva à la chambre du prince Salim. Il frappa doucement à la porte.

Salim, surpris de voir le prince Ali à une heure aussi tardive, ouvrit la porte avec méfiance. "Que fais-tu ici, prince Ali ?" demanda-t-il d'un ton quelque peu désintéressé.

Le prince Ali, insistant, répondit : "Je désire discuter avec toi, mon ami. J'ai l'impression que nous pourrions apprendre à nous connaître davantage."

Salim, tout en gardant ses distances, accepta finalement l'invitation du prince Ali. Ils se dirigèrent vers le jardin du palais, et Ali sortit de sa manche un tapis volant magnifiquement tissé.

"Viens, prince Salim, monte sur ce tapis volant avec moi. Je t'emmènerai voir les beautés de Bagdad sous un angle différent, une vue d'ensemble que peu de gens ont la chance d'admirer," dit Ali.

Salim, intrigué par cette proposition, accepta, et les deux princes s'envolèrent silencieusement dans les cieux étoilés de Bagdad. Ils survolèrent la ville, les toits des maisons, les rues étroites et les marchés animés, découvrant la splendeur de la cité sous un nouveau jour.

Finalement, Salim brisa le silence en disant : "Prince Ali, il est quelque chose qui me trouble. Tu ressembles étrangement à un jeune homme que j'ai rencontré il y a quelque temps, dans les quartiers pauvres de Bagdad. Il s'appelait Aladdin. Est-ce que tu le connais ?"

Le prince Ali, un sourire mystérieux aux lèvres, répondit : "Aladdin, tu dis ? Oh, je me souviens vaguement de ce nom. Cependant, tu te méprends, prince Salim. Je suis un prince, et il est indigne de ma dignité de m'abaisser à discuter des mendiants."

Salim, bien que troublé par la réponse d'Ali, décida de ne pas insister davantage. Il ne pouvait s'empêcher de penser à la ressemblance troublante entre le prince Ali et le jeune homme qu'il avait rencontré dans les ruelles obscures de Bagdad. Le mystère persistait, mais il n'était pas encore résolu.

Alors que le tapis volant redescendait doucement vers le palais, le prince Ali accompagna le prince Salim jusqu'au balcon de sa chambre. Les étoiles étincelaient dans le ciel nocturne, créant une atmosphère empreinte de magie et de mystère.

Arrivés sur le balcon, Salim tourna son regard vers le prince Ali, une lueur d'incertitude dans les yeux. Ali, conscient de la tension dans l'air, prit doucement la main de Salim.

« Salim, cette nuit a été exceptionnelle. J'apprécie ta compagnie, et il me semble que nos cœurs se sont rapprochés », dit Ali, avec une sincérité dans la voix.

Salim, regardant Ali d'un air songeur, sentit le lien spécial qui se formait entre eux. Les émotions tourbillonnaient dans son esprit, mais il décida de laisser parler son cœur. Il s'approcha lentement d'Ali et, sans un mot, scella leur connexion naissante par un doux baiser.

C'était un moment chargé d'une énergie nouvelle et électrique. Les étoiles semblaient briller plus intensément, témoins de cette rencontre entre deux âmes. Ali, le prince aux apparences royales, et Salim, le prince au cœur noble, avaient trouvé quelque chose de rare et précieux l'un dans l'autre.

Le baiser était à la fois un début et une fin, une promesse de ce qui pourrait être. Ali, qui avait appris à masquer ses émotions derrière le masque du prince, se laissa emporter par le charme authentique de Salim.

Ils se séparèrent doucement, plongés dans le silence qui suivit, chacun ressentant la magie de ce moment partagé. Les étoiles, témoins silencieux de cette histoire qui s'écrivait, semblaient sourire à ces deux princes liés par le destin dans les méandres enchantés de Bagdad.

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