Chapitre 3

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Mardi 23 décembre

J'ai reçu des nouvelles pour ma Titine la semaine dernière. Le garagiste a confirmé que c'était bien l'alternateur qui devait être changé. Des courroies se sont carrément cassées en deux. Le devis s'élève à environ cinq cents euros. Aïe ! Et pour couronner le tout, un joli PV de stationnement abusif trônait sur mon pare-brise, lorsque j'ai récupéré ma voiture. Mes yeux se sont embués à l'annonce du prix. L'option de l'hôtel pour la semaine du Nouvel An vient tout simplement de tomber à l'eau.

Je pense que j'ai tout de même eu de la chance, car le garage fait de son mieux pour que ma voiture soit prête demain, pile avant Noël. Heureusement, avec l'appartement de Mathis, je ne suis pas trop loin de la banque : environ vingt minutes à pied.

Et, surtout, je passe de mon dix mètres carrés vieillot de chez mes proprios et son petit lit une place à un appartement chaleureux de cent mètres carrés pour moi toute seule. Et bien sûr, je dors dans un lit deux places immense.

Je pourrais en inviter du monde dans ce lit... Non, j'arrête tout de suite de faire la maligne. Je suis incapable d'effectuer des trucs louches à plusieurs. En revanche, à deux avec le séduisant client tatoué ...

Assise à mon bureau, j'ai les yeux figés sur mon écran d'ordinateur, quand, le son d'une notification de mail me ramène sur terre.

Cassandra reste concentrée sur ton travail.

Et zut, je réalise que je suis complètement dans la lune depuis ce matin. Mes pensées se promènent entre ma voiture, ma libido et ce fichu problème de logement. D'ailleurs, est-ce que j'ai bien débranché mon lisseur à cheveux ? Les coudes posés sur le bureau, je tapote ma bouche de mes deux index pour m'aider à réfléchir. Quelle tête en l'air, je ne sais plus ! J'espère qu'au moins, je l'ai éteint. J'ai bien dû le faire machinalement.

Ça m'arrive souvent de douter, c'est comme lorsque je vérifie trois fois que la porte d'entrée est bien fermée ou que mon réveil est bien activé, et chaque fois c'est tout bon...sur ce coup-là, j'ai quand même un gros doute. Ce serait dommage de mettre le feu à l'appartement de madame Berthet. Elle ne me le pardonnerait pas et je pourrais dire adieu à mon job de baby-sitter. Ça me ferait des revenus en moins. Et je ne pourrais plus voir Mathis, il me manquerait tellement ce petit bout. Je ne peux pas retourner à l'appartement maintenant et déserter mon poste ? Si ? Je réfléchis un instant... Non, si monsieur Milan l'apprenait, il me virerait illico. Je n'ai plus qu'à croiser les doigts.

La matinée passe assez vite aujourd'hui au boulot. Mon directeur est absent, et les clients ne se bousculent pas au portillon. Tout le monde est en vacances ou en train de préparer les fêtes. J'en profite pour envoyer des messages à Laure entre deux rendez-vous. Elle me manque terriblement depuis qu'elle a déménagé à Paris par amour. Bon, je peux comprendre, j'aurais fait pareil à sa place. N'empêche que j'adorais avoir ma meilleure amie près de moi.

À cet instant, j'aimerais pouvoir me téléporter dans sa chambre afin de poursuivre nos conversations à bâtons rompus et refaire le monde comme nous en avions l'habitude lors de nos soirées tranquilles de manucure ou de plateau télé. J'aimerais également pouvoir de nouveau arpenter Paris avec elle quand munies de nos smartphones telles des journalistes, nous nous amusions à tourner des courts métrages à la fois drôles et informatifs.

Bref, parfois je me sens un peu seule ici. D'ailleurs, il est presque midi et je n'ai pas envie de manger seule en ville ni dans la salle de pause totalement déserte. Il n'y a vraiment personne en ces périodes de fêtes. Mais, j'y pense ! L'office du tourisme, qui se trouve à seulement quelques rues d'ici, est bel et bien ouvert pour accueillir les touristes. Mathilde doit y travailler en ce moment.

Comme un goût asid (tome 1)Where stories live. Discover now