Comme un goût asid (tome 1)

Chapitre 14

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Dimanche 22 février

Je me réveille à ses côtés, emmitouflée dans une couette moelleuse et enveloppante. Son lit aux nuances bleu ciel et bleu marine, avec ses multiples coussins rembourrés, est très confortable. Un sentiment de bien-être résonne en moi. Un rayon de soleil intense qui s'est faufilé par un petit trou des volets traverse sa chambre. La matinée doit déjà être bien entamée. Nos corps quasiment nus sont blottis l'un contre l'autre. Seuls mon string et son boxer constituent une barrière à notre intimité. Témo lâche un petit grognement en bougeant et enfouit son visage dans mes cheveux. Je sens son souffle chaud sur ma nuque. Ce qui réveille aussitôt mon corps endormi et endolori par nos plaisirs nocturnes. Après quelques minutes, d'une voix ensommeillée, il me susurre à l'oreille :

   — Je meurs de faim princesse.

Il dépose un baiser délicat sur mon épaule. La chaleur de ses bras disparaît, alors qu'il se lève et enfile un ensemble de training. Je m'apprête à le suivre pour quitter à contrecœur la douceur de son lit, lorsqu'il m'embrasse sur le front.

   — Ne bouge pas. Je vais voir si la voie est libre, d'abord.

Ses parents ne veulent pas voir de petites copines au sein de leur foyer. Je baisse les yeux, en parfaite clandestine, alors que mes talons ainsi que mes vêtements jonchent le sol de la chambre, témoins silencieux de nos ébats de la veille. Cette fois, nous n'avons pas commis la même erreur que chez mes proprios pour éviter de nous faire griller bêtement.

   — Tiens, tu seras plus à l'aise avec ça.

Joignant le geste à la parole, il me lance un sweat et un bas de survêt qui atterrissent sur ma tignasse. J'étouffe un rire.

   — Merci, quelle douceur ...

Amusé, il sort de la pièce. La porte à peine fermée, je récupère mon téléphone posé sur la table de nuit. Je profite encore un peu de la chaleur de son lit en restant sous la couette. Bien installée sur le ventre, j'envoie un message à Laure, un sourire niais collé à mes lèvres.

   [ J'ai couché avec Témo ! Enfin. Et pas qu'une fois ;) Ils ont le sang chaud les Italiens. ]

Puis, j'en rajoute un deuxième accompagné d'une tonne de smileys torrides, avec un peu plus de détails pour piquer sa curiosité.

[ Il m'a fait un petit truc de ouf dans sa chambre, mais tellement jouissif. Laisse tomber, j'ai trop aimé. Faut absolument que je t'appelle quand je serai seule ! ]

Mon corps frémit de nouveau en y repensant. Une chose est sûre, nous sommes parfaitement compatibles dans ce domaine.

Après un duel acharné entre mon mental et mon corps, je m'extirpe enfin du lit. Je bâille à m'en décrocher la mâchoire en plaçant ma main devant ma bouche. J'enfile les affaires de Témo et remarque qu'il portait le même sweat noir aux motifs rouges de la NBA lors de notre séjour au ski. C'est vrai que ses vêtements sont très confortables et la petite touche de son parfum emplit agréablement mes narines.

Mon beau brun ténébreux passe la tête dans l'entrebâillement de la porte, les yeux pétillants de joie.

   — Tu peux descendre.

En bas dans la cuisine aux façades en chêne, une fille brune et très solaire est assise sur le plan de travail en imitation ardoise. Elle mange un sandwich. Témo se charge de faire les présentations.