En enfer

161 6 10
                                    

Les mains tremblantes, je pris le corps d'Elisa dans mes bras. J'eus les mains pleines de sang à cause de ses poignets. Elle était froide, glaciale, c'est ça qui me faisais peur.

Et si elle meurt ? Et si j'avais pas intervenu à temps ? Et si c'était ma faute ? Et si j'avais répondu à son message peut être que ça n'allait pas arriver ?

ARRÊTE DE PENSER À ÇA TOM.
PENSES À LA SURVIE D'ÉLISA.

Je ne sentais qu'à peine son pouls dans mes mains. Impuissant. Inquiet. Désordonné.

T- on arrive quand ?
?- Bientot monsieur, patientez.
T- ELLE EST EN TRAIN DE MOURIR DANS MES MAINS ET JE DOIS PATIENTER ?!
?- Monsieur je vous demande de vous calmer sinon je ne vous ferais pas rentrer dans l'hôpital.

Les mains tremblantes je regardais la route ensuite Elisa et encore la route puis une autre fois Elisa sans m'arrêter. Je l'aime tellement que je ne sais comment faire pour qu'elle reste avec moi jusqu'à la fin de ma vie. Je ne m'en remettrais pas sinon. Je ne veux pas revivre ma dépression.

Je vois l'hôpital au loin où la voiture de Bill était garée avec Matilda. Il enlaçait Matilda dans ses bras pour la rassurer en nous attendant. C'est fou comment elles ont été proches rapidement. Du jour au lendemain elles étaient devenues meilleures amies.

En sortant du véhicule, les ambulanciers courraient aux urgences. Essayant de les suivre j'ai été arrêté par Bill qui me tenait le bras.

B- Non Tom tu ne peux pas rentrer..
T- pourquoi tu dis ça ?
B- Car ils vont essayer de la sauver et y'aura donc le secret médical.
T- MERDE !

Les larmes aux yeux je partis marcher, faire le tour de l'hôpital et me calmer.
Impossible.
La panique prenait le dessus. J'entraperçu la voiture du père d'Elisa. Je n'ai pas le courage d'aller le voir...

Une heure plus tard, Bill vint me voir.

B- t'es sûr d'avoir effacé TOUTES les preuves ?
T- shhh moins fort, oui pourquoi ?
B- regarde.

Je vis un article de presse où il était marqué :

LYCÉENNES MORTES DANS LA NUIT. UN RÈGLEMENT DE COMPTES ?

B- t'es sûr ?
T- ils ne nous retrouveront pas.
B- je pense qu'il faudrait partir Tom...
T- je ne veux pas abandonner Elisa. Je ne peux pas.
B- je le sens pas Tom.
T- Bill, elles ont eu ce qu'elles méritaient.
B- putain tu fais chier.

J'irais en prison s'il le faut. Elisa est à l'hôpital sans doute a cause d'elle, ou peut être à cause de moi ? En tout cas ce qui est sûr, c'est que je ferais tout pour ELLE. Rien ni personne ne pourra la sortir de ma vie. Si quelqu'un ose le faire, je lui ferai la peau.

En évitant à tout prix le père d'Elisa, je me précipita dans l'accueil de l'hôpital.

?- Bonjour monsieur, que puis-je faire pour vous ?
T- j'aimerais voir Elisa Sanchez.
?- d'accord patientez un instant... elle est encore en réanimation, je suis désolée vous devez patienter.
T- putain.. merci
?- au revoir ?

Je parti sans même lui dire au revoir. Que des médecins incompétents. Je suis obligé d'aller voir Paul, son père. Je dois essayer de parler sans verser une larme.
Bill me regardait au loin pendant que je marchais vers Paul. Lui au moins, montrait son inquiétude et sa tristesse. Alors que moi, j'étais inquiet certe, mais j'essaye de ne jamais montrer ma tristesse.

P- tu as des nouvelles ?

Je fis un "non" de la tête, ce qui le glaçait. Il se mit à sangloter.
On était dehors, dans le froid parce que tout le monde était dedans et il n'y avait pas de places.

Je ne pouvais pas laisser ce fameux article de presse. Et si y'en avait d'autre ? Je vais régler ça.

T- prévenez moi quand vous aurez des nouvelles je dois régler quelque chose.
P- pas de soucis...

T- Je reviens, je vais régler quelque chose.
B- Non Tom, on sait très bien comment ça va finir. Je t'interdis d'y aller en plein jour.
T- Ne me donne pas d'ordre. J'y vais un point c'est tout.

Bill resta bouche-bé, je ne lui ai jamais parlé comme ça mais la haine prenait le dessus sans que je m'en rende compte. Je devais éliminer l'écrivain de cet article et tant que j'y serai, je prendrais le temps de faire disparaître cet foutu article.
Je pris la voiture de Bill et me dirigea vers le studio "Leipziger Volkszeitung".
A l'accueil, une jeune stagiaire, innocente m'interpella.

?- Bonjour jeune homme, puis-je vous aider ? Mais attendez... VOUS ÊTES TOM KAULITZ !!
T- Oui ahah. Je voudrais savoir où est Lukas Günther s'il vous plaît ?
?- Je suis désolée mais il est pas là... je peux avoir un autogra-
T- Peux-tu me dire où est-ce qu'il est ?
?- Oh je suis désolée je ne peux pas le dire..

Elle ne veut pas le dire ? Pas de soucis. C'est facile de demander des choses avec des fans... elles ne parleront pas si la police les interroge. Un jeu d'enfant.

Je la pris délicatement par le menton et la drague.

T- mais tu sais que si tu me le disais, on pourrait très bien s'entendre tout les deux ? Peut être devenir amis ou plus....
?- Ohhh bah.. il est chez lui !
T- L'adresse ?

Après qu'elle m'ait donnée l'adresse, je lui fît un autographe et parti dans la voiture de Bill.
Qu'est-ce que c'est facile de manipuler les fans.
Je sais que je n'irais pas au paradis à cause de ça, mais au moins Elisa ira au paradis tranquillement.
Lukas avait une jolie petite maison dis donc. Je pris mon arme qui était dans la boîte à gants et me dirigea vers la villa du journaliste.

L- Bonjour ?
T- oui bonjour, j'ai vu votre article et j'aimerais en discuter avec vous. Je me permets de rentrer.
L- hum oui on peut en discuter.

En fermant la porte, je sortis mon arme et là pointa sur lui.

T- supprime cet article.
L- wowowo mais je-
T- SUPPRIME JE T'AI DIT.

Il se dirigea vers son ordinateur et supprima l'article.

L- me tuez pas s'il vous plaît... je vous en supplie !!
T- on ira au même endroit tout les deux.
L- c'est-à-dire ??
T- en enfer.

T'inquiètes pas, je t'attendrais...Where stories live. Discover now