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J'm'enfume comme un Gwada, punis comme à Bois d'Ar'.
Werenoi & PLK | Escorte

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Manraa - 10h23

Je suis sorti de ma voiture pour me diriger chez Mathieu, je sais qu'il doit me bouder fort mais hier on a eu trois gros contrats en même temps donc on avait beaucoup de paperasse. Rebecca m'a littéralement supplier de rester avec elle hier pour l'aider, je pouvais pas refuser quand j'ai vu sa détresse.

Je lui ai ramené des croissants et des pains au chocolat, normalement avec ça il devrait me pardonner. J'ai toqué et je lui ai offert mon plus beau sourire quand il m'a ouvert la porte, sourire qu'il ne m'a évidemment pas du tout rendu.

Il m'a pas calculé et est parti en laissant la porte ouverte, j'ai soupiré et je suis rentré chez lui. J'ai posé les croissants sur la table et je l'ai rejoins sur le balcon pendant qu'il fumait.

Moi « Mais boude pas Pruski, je sais que je t'avais dis que je n'allais plus envoyer des inconnus chez toi mais j'te promet que hier je pouvais pas faire autrement. J'avais pas le choix. »

Il regardait l'horizon sans me calculer carrément je doutais de mon existence, c'est pire qu'une meuf lui. J'avais le seum qu'il m'ignore parce que j'avais réussi à l'adoucir un peu, je voulais pas qu'il redevienne aigri.

Moi « Promis je fais plus venir de gens chez toi, j'ai promis ! »

Il s'est tourné légèrement vers moi, il me regardait du coin de l'œil toujours en fumant sa cigarette qui était en train de m'étouffer en plus.

Moi « Hier j'avais vraiment pas le choix Mathieu, j'te jure. »

Mathieu « T'aurai pu me prévenir, t'as jamais répondu a mon message. T'as juste fait la morte. »

Carrément j'aurai préféré qu'il ne me réponde pas vu comment son ton était froid.

Moi « C'est vrai, j'ai pas pensé. Je calcule pas mon pro, de base je donne mon vrai numéro, donne ton téléphone j'te met mon numéro personnel. »

Il m'a mal regardé mais m'a tendu son téléphone pour que j'y mette mon numéro. De base, c'était avec nos numéros qu'on procédait mais le grand chef a mis en place une procédure pour qu'on ai un téléphone pro.

C'est tellement pas pratique pour moi, je vais utiliser l'ancienne méthode. Je lui ai rendu son téléphone après m'être enregistré et je lui ai souris, un sourire qu'il m'a rendu.

Moi « Bon, moi j'ai froid. Finis vite de fumer je t'ai ramené des croissants. »

Je suis rentré ensuite chez lui et je me suis posé dans le salon, il a fini par rentrer et il est allez faire son café.

Mathieu _ me tend une tasse « Tiens. »

Fallait voir comment j'ai sorti mes dents quand j'ai pris la tasse, il s'est assis à son tour avec sa tasse de café dans les mains et son croissant.

Moi « Trop mignon, tu m'as fais un capuccinoooo. »

Il a roulé les yeux et j'ai ris, c'était adorable qu'il s'en souvienne et c'était tout aussi mignon qu'il m'en ai fait un sans que je demande.

Moi « Alors, ça fait bientôt un mois que t'es ici. Comment tu te sens? »

Chaque mois, j'ai un compte à rendre,
j'ai pas pris mes feuilles et mon stylo
pour écrire tout ce qu'il dit pour qu'il soit plus à l'aise et puis, ça m'intéresse vraiment de savoir si les détenus vont bien ou pas.

Mathieu « Franchement c'est compliqué, j'essaie de plus trop me plaindre parce que comme l'as dis Ormaz au moins je suis chez moi mais je suis pas fait pour rester chez moi, j'suis un mec du dehors de base. J'aime pas rester seul, j'aime pas rester enfermé. »

Moi « Heureusement que tes potes passent te voir, j'ai connu des détenus qui étaient vraiment seul, ils avaient pas de famille, rien. »

Mathieu « C'est vrai, mais ma vie me manque. Les showcase, interview, les five avec les potes, c'est compliqué quand même. » _ soupire « Mais t'as raison, ça me fait quand même du bien d'avoir de la visite. »

Il a relevé les yeux vers moi pendant que je finissais ma tasse de cappuccino, vraiment merci les italiens.

Mathieu « J'me suis habitué à toi, c'est pour ça j'ai le seum quand c'est pas toi qui viens. Ça me fait du bien de rigoler avec toi parce que t'es une inconnu tu vois? Genre c'est comme si t'es mon contact avec l'extérieur. »

J'ai souris, c'est vrai que même si on se parle mal bah c'est surtout de la taquinerie.. Même si des fois il abuse un peu. Comme quand je lui ai ramené un brocoli, vraiment c'était juste pour le faire chier, j'avais attendu toute le journée pour lui faire ma blague. J'avais si hâte de voir sa tête.

Moi « Si t'aime les gens de l'extérieur,
pourquoi tu te plains quand les autres viennent ? »

Mathieu « Parce que c'est pas pareil wesh arrête de faire genre, toi t'es venu t'as installer une bonne ambiance direct même si j'étais relou. Manuela à chaque fois que je dis une phrase elle pleure et la meuf qui est venu hier on dirait un flic mon frère. »

J'ai ris, c'est vrai qu'au début j'avais beaucoup de mal avec elle aussi comme elle est très froide.

Moi « C'est un ancien flic, elle respecte les protocoles de la boite. »

Mathieu « Abuser mon frère. »

Moi « Moi aussi de base, avant de te ramener de la nourriture et répondre à tes besoins, mon but premier c'est de venir voir si tu respecte les règles et si t'as pas des envie suicidaire. » _ hausse les épaules « Mais comme tu le vois, je m'en fou des règles tant que tu te fais pas cramer. »

Il a sourit et a pris nos tasse pour débarrasser, je l'ai suivi jusqu'à la cuisine parce que j'allais pas tarder à partir aussi.

Mathieu « T'es une bavonne toi, je t'aime bien. »

Moi _ ouvre grand les yeux « Mais non? Polak a un cœur? »

Il a grimacé et s'est tourné vers moi pendant que j'ajustais mon sac sur mon épaule.

Mathieu « M'appelle pas Polak toi. »

Moi « Bah pourquoi ? La dernière fois tous tes potes t'appelaient comme ça. »

Mathieu « Ouais mais continue à m'appeler Mathieu toi, j'aime bien. »

Moi _ hausse les épaules « Très bien, c'est toi qui décide. »

J'ai passé ma langue sur mon strass dentaire pendant qu'il s'approchait de moi en mettant une cigarette entre ses lèvres.

Moi « Bon, j'y vais. T'as mon numéro mais abuse pas des appels aussi. »

Il a rit puis je me suis dirigé vers la porte pendant qu'il allait sur son balcon, c'était bien aujourd'hui.

On a pu bien discuté, il s'est un peu livrer je voyais qu'il commençait à se lâcher et c'était une bonne chose. Plus il se lâche plus ses mois passerons vite.

NDCPBOù les histoires vivent. Découvrez maintenant