Chapitre 11

81 6 3
                                    

▄▀▄▀▄▀▄▀▄▀▄▀▄▀▄

Les deux vols avaient été très calmes, j'aurais pu dire d'ailleurs qu'ils s'étaient merveilleusement passé si à l'instant où j'avais souhaité payer mes consommations je n'en avais pas été empêché. J'étais en colère j'avais fait attention à mon père pour qu'il me laisse être indépendante, mais une personne avait déjà payé à ma place. Comme si je n'en étais pas capable, comme si je ne gagnais pas mon propre argent.

- C'est qui ? Demandais-je en tentant de maintenir mon calme avec un sourire faux.

L'hôtesse répondit simplement « Le très beau pilote de F1 devant-vous. » Je donnais un coup de pied dans le siège dès que l'hôtesse s'éloigna. Sa tête passa au-dessus de son siège me souriant. Il s'excusa et me demanda d'accepter ce petit cadeau. J'avais levé les yeux au ciel. Je ne savais pas pourquoi mais outre l'irritation, je trouvais son acte attendrissant. De plus toutes les personnes qui avaient entendu notre échange penseraient qu'il y avait autre chose entre nous.

Après avoir soupirée je lui avais demandé de ne simplement pas recommencer. Shawn m'avait remercié d'un clin d'œil, avant de se rasseoir comme si de rien était. Mon père, lui, par ailleurs sembla s'étouffer.

Encore une fois.

Quand nous étions arrivés à l'aéroport, nous avions passé du temps à rechercher la voiture « de fonction » comme j'aimais à l'appeler. Quand nous avions trouvé la Mercedes, j'eus un mouvement de recul, car Paul passa devant moi me caressant le dos au passage. Il essayait de rejoindre la place passagère mais Shawn le devança et me tint la porte ouverte. Une fois installée mon père me donna son téléphone, je mis quelques secondes avant de réussir à mettre de la musique.

Ma nuque, elle commença à me bruler alors que la voiture démarrait à peine. Je me retournai et vie que Paul ne me lâchait pas du regard, je déglutis et me retournais doucement afin de fixer droit devant moi. L'hôtel était à cinquante minutes de route, mais heureusement les garçons ne couraient pas avant après-demain, ce qui leur permettrait de se reposer. Mes yeux avaient fini par se fermer d'eux-même. J'avais bataillé mais n'avais pu l'empêcher. J'avais fini par m'endormir, au rythme du moteur et des musiques que je connaissais que trop bien.

J'avais rouvert les yeux quand une main avait effleuré mon visage, j'avais baillé et papillonné des paupières. Sans même avoir besoin d'ouvrir les yeux j'avais reconnu le parfum qui m'emplissait les narines. Un sentiment étrange m'enserrait l'estomac, alors que je poussais un soupir. Il me chuchota :

- Ton père est à la réception de l'hôtel, il faut que tu te réveilles Freya...il faut que l'on confie la Mercedes au voiturier peut-être. Gloussa Shawn en entendant mes grognements.

J'ouvris les yeux lentement, souffla et hocha la tête. Le pilote se recula, restant à proximité de la voiture me tendant sa main pour m'aider à sortir. Je m'étais frotté les yeux et voulu me détacher, avant de me rendre compte que quelqu'un l'avait fait pour moi. Je levais les yeux au ciel et acceptais la main qu'il me tendait.

Seulement parce que j'avais encore des fourmis dans les jambes.

Je m'excusais envers la voiturière qui souriait tendrement. Shawn ne me lâcha pas la main et rejoignit avec moi la réception où nous attendaient mon père et Paul en grande discussion adossé contre le comptoir. Mon père nous regarda étrangement quand il me vit arrivé, mais ne fit aucun commentaire. Paul, lui, avait un air dédaigneux, plaqué sur les visages en envoyant arriver main dans la main.

Je lâchais la main Shawn sans exagérer, juste délicatement, afin de prendre la clé magnétique que mon père me tendait. Il nous annonça que nous étions tous au même étage avec une blague à l'intention des pilotes. J'oubliais, par moments qu'il passait plus de temps avec les garçons qu'avec moi. Nous prîmes l'ascenseur et rejoignîmes tous notre chambre séparément.

AdrénalineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant