Chapitre 9. Un câlin pendant le covid.

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Le lendemain, mercredi 17 février 2021 à 12h00.

Point de vue de Jérémy.

Un masque sur le nez et la bouche, je me désinfecte les mains avant de m'incruster dans la file d'attente à 1m50 de la personne devant.


- Bonjour, 3 sandwichs, un au fromage, un à l'américain et un petit au jambon.


Une fois ma commande prête, je paie et je sors pour reprendre ma voiture et conduire en direction de l'appartement d'Arnaud.


Il m'accueille et me laisse rentrer dans le salon où se trouve Albert en train de dessiner sur la table basse en sortant la langue d'un air très concentré. Je dépose le sac de nourriture sur un coin de la table sans crayon de couleur avant de retirer mon écharpe, ma veste et mon masque avec Arnaud à côté de moi qui reste silencieux et qui semble attendre quelque chose. J'ai à peine déposé mes affaires sur le canapé qu'Arnaud enlace ses bras autour de mes épaules en mettant ses mains dans mon dos me laissant surpris et tendu. Je le laisse faire en faisant attention à ses mains et à son corps pour qu'il ne dépasse pas les limites et qu'il n'en profite pas. Ses mains réconfortantes et caressantes reste dans mon dos et son corps est à une distance correcte du mien. Je me détends et me laisse aller à cette étreinte apaisante. J'enlace mes bras autour de sa taille en glissant mon visage sur son épaule contre son sweet sous le regard d'Albert.


Au bout d'un moment, Arnaud remonte ses bras et ses mains pour enlacer mon cou et poser sa tête contre la mienne. Je le laisse faire, je me sens très bien comme ça jusqu'à ce qu'il s'éloigne de lui même et que nos regards se croisent.


- Ça va Jerem ?

- Oui ça va.

- Pourquoi vous vous faites un câlin ? Demande une petite voix à côté de nous.


- Jérémy à besoin d'avoir des câlins mon petit chat.

- Oh moi aussi je veux faire un câlin ! S'exclame le petit garçon en venant me faire un câlin.

- Ça va maintenant. Dis-je en souriant gêné d'avoir tant d'attention.

- Bienvenue dans l'appartement de l'amour et de la tendresse mon Jerem ! Dit-il en venant me reprendre dans ses bras avec Albert entre nous.


- L'appartement des maladies aussi. On dit partout de ne pas avoir de contact Arnaud et toi tu fais des câlins. Dis-je en le repoussant lentement alors que Albert met fin au câlin pour retourner à ses occupations.


- Oh arrête de penser à ça on s'en fiche. Dit-il avant d'aller dans la cuisine.


Je le suis et il commence à se préparer un café.

- Tu veux boire quoi ?

- Je vais me servir merci.

Je me prends une boisson fruitée dans le frigo pour ensuite le regarder.


- Merci pour le moment d'affection, mais c'était pas la peine tu sais, je ne suis pas si désespéré que ça.

- Ça t'as fait du bien ?


- ... Oui, mais c'est pas vraiment la même choses qu'un câlin de la personne qu'on aime, tu vois.

- Oui je vois t'inquiètes pas, mais c'est déjà pas mal non ? Tu es humain Jerem, on a tous besoin de contact physique que ce soit entre couple ou entre amis.


Il a tellement raison...

- Ouais, alors Lorie aura forcément besoin de contact un jour non ?

- Oui... Depuis combien de temps vous n'avez plus fait l'amour ?

- ....... Deux, trois mois plus ou moins. Dis-je après avoir longuement réfléchi.

- Quand même.

- Après c'est peut-être l'hiver, quand le printemps reviendra...

- Tu parles sérieusement là ?


- Allez, j'en ai marre de parler de ça en plus tu te fous de ma gueule, on arrête.


Nous mangeons tout les trois et passons toute l'après-midi ensemble. Une après-midi génial, tellement bien que je me sens un peu blasé à l'idée de partir.


- Je vais y aller avant le couvre feu. Dis-je en prenant ma veste.

- Quel enthousiasme ! Tu peux rester si tu veux.

- Non merci, il faut que je rentre. On se voit vendredi pour le live. Dis-je en me préparant pour partir.

- Ouais.

Je regarde mon meilleur ami en pensant qu'il allait me prendre dans ses bras une nouvelle fois, mais ce fût une déception quand je vois qu'il en à pas l'intention. Il ne peut pas deviner que j'aimerais de nouveau sentir cette sensation d'apaisement et de sécurité d'être enlacé par quelqu'un, même un ami. Pour une fois que je manque de courage, je n'ose pas réclamer.


- Rentre bien Jerem.

- Ouais toi aussi.

- Moi aussi ? Je suis chez moi hein. Tu vas bien ?

- Ah c'est vrai ! Désolé. À toute.


Je quitte son appartement et l'immeuble pour rentrer chez moi en voiture.

Je rentre à l'intérieur de ma maison en pensant aller retrouver ma compagne dans le salon. En pensant au risque d'être rejeté je décide finalement de monter à l'étage directement sans la voir.


Dans mon bureau depuis des heures à réfléchir. Réfléchir à ce qui me ferait du bien et à ce qui me fait du mal, à cette après-midi. Les heures défilent en même temps que mes pensées. Je regarde l'écran de mon portable affiché 3h00 du matin.

Même s'il doit dormir à cette heure-ci, je lui écris plusieurs messages. Pas besoin de beaucoup de courage pour s'exprimer par texto. C'est certes un peu lâche mais plus facile pour réclamer un câlin de mon meilleur ami.


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Ayant très peu dormi, je vois qu'Arnaud a vu mes messages au matin mais n'a pas répondu, ainsi que le reste de la journée.


Pourquoi il ne répond pas !?

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C'était le chapitre 9. J'espère qu'il vous a plu.


À mercredi !


Correctrice @Fauline97

Juste une fois, ou plus.Donde viven las historias. Descúbrelo ahora