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Ça fait maintenant deux semaines que je travaillais en tant qu'assistante personnelle du PDG de l'EDV et je dois dire qu'il paye vraiment bien ses employés. Je reçois un montant très élevé toutes les semaines et heureusement, j'ai pu offrir à ma mère l'opération qu'elle devait avoir à temps. Elle est en cours de rétablissement désormais, donc je n'ai plus à m'inquiéter.

— Historia, à quelle heure est ma prochaine réunion ? Me demanda alors le Jäger le nez plongé dans son ordinateur.

— Dans une heure environ et votre déjeuner sera servi vers 11h. Quant à la visite de Livaï Ackerman, il sera là d'ici une quinzaine de minutes. Disais-je en feuilletant mon carnet tout en notant quelques horaires entre les colonnes et en cochant des cases.

Et en même pas quinze minutes, un homme aux cheveux courts brun et au regard impassible passa le pas de l'ascenseur seul. Il s'agissait de Livaï Ackerman, le PDG de l'entreprise associé à l'EDV en charge du commerce extérieur. Cet homme en question me salua poliment en silence avant de prendre place sur une des chaises face à Eren.

— J'ose espérer que tu n'as pas oublié de me fournir le nécessaire pour la transaction. Disait-il simplement en croisant ses jambes d'un air impassible.

— Évidemment. Sinon, tu n'es pas venu ici pour ça exprès je me trompe ? Disait Eren en s'adossant à son siège.

— Exact. Tu auras l'honneur d'être invité à ma soirée mondaine qui aura lieu d'ici deux semaines. Emmène ton assistante si tu le souhaites ça m'est égal, mais t'as intérêt à te ramener. Disait-il en jetant une invitation sur la table avant de s'en aller sans rien dire.

Lorsque Livaï était parti, Eren soupira longuement alors que je feignais l'indifférence. Je continuais à feuilleter mon carnet alors que tout à coup, je sentais son regard se poser sur moi. Je lutta le plus possible pour ne pas le regarder ou même rougir, je n'étais pas vraiment à l'aise avec les hommes. En deux petites semaines, seulement, j'étais au bout du rouleau tout ça parce que je n'aimais pas trop être en sa compagnie.

— Pourrais-je te poser une question ? Me disait-il soudainement alors que je relevais mon regard vers lui surprise.

— Euh, bien sûr. Disais-je hésitante.

— Est-ce que tu me détestes à ce point ? Demandait-il d'un air reflétant une légère détresse. Ce regard, c'est celui d'une personne brisée. Pourquoi lui ?

— C'est vrai que je t'en veux encore un peu pour ce que tu m'as dit si je peux me permettre de vous tutoyer. Mais je ne te déteste pas. Disais-je d'un léger sourire gêné n'ayant pas l'habitude de ce genre de chose.

Un moment de silence s'en suivait où je fixais avec insistance le sol. Puis, je l'entendais se lever et marcher dans ma direction contournant son bureau. Arrivant face à moi, je fis prise de cour lorsqu'il releva mon menton de sorte à ce que je lui fasse face.

— À quel point ne me détestes-tu pas ? Me demandait-il d'un murmure alors que je n'avais même pas remarqué que son visa n'était plus qu'à un centimètre du miens.

Mes joues s'empourprèrent face à cela, on était beaucoup trop proche. Tellement proche. On se regardait durant de longues secondes alors que je n'avais qu'une seule envie, le repousser avant de commettre une erreur. Il se mordit légèrement la lèvre alors que je me perdais dans son regard vert émeraude.

— Euh,... Je dirais que c'est au point de bien t'apprécier ? Disais-je peu sûr de mes mots. Et là je ne savais pas si j'étais entrain d'halluciner, mais il eut un sourire étrange.

— Alors dans ce cas, sois ma cavalière à la soirée mondaine de Livaï. Me disait-il en se mettant à caresser ma joue sous mon air déstabilisé.

J'avais donc hoché la tête sans même comprendre pourquoi, dans un certain sens j'avais envie d'accepter sa proposition ce que je fis. Et d'un autre sourire plus sincère, sans prévenir, il avait fait quelque chose dont je n'aurais jamais su anticiper le coup.

Il m'avait embrassé.

Quelques jours plus tard, j'étais dans l'appartement d'Ymir toujours aussi sonné par ce qui s'était passé avec Eren ou plutôt mon patron pour être exacte. Il m'a embrassé, pourquoi ? En plus il avait l'air de trouver ça normal et ça ne l'avait même pas gêné. Il est passé de froid à chaleureux, ce type est vraiment bizarre. Et j'étais là à me tourmenter et à me taper la tête excessivement contre l'oreiller allongé sur le divan.

— Euh, je peux savoir ce qui te prend ? Me lança Ymir en fronçant des sourcils.

— Tu te fâcheras pas promis ? Disais-je en me redressant tout en la regardant.

— Ça dépend. Aller crache le morceau. Disait-elle impatiente en croisant ses bras debout à quelques mètres du divan.

— Comment dire, un homme m'a embrassé. Disais-je en regardant avec insistance le mur alors que je pus sentir sa crispation sans problème.

Ymir et moi sommes meilleures amies depuis toujours, elle m'a toujours soutenu durant les moments difficiles dans ma vie. Mais depuis qu'elle a commencé à me voir différemment, notre relation avait changé. J'étais légèrement distante avec elle, mais ça n'empêche pas le fait qu'on soit toujours amie. Le problème c'est que j'étais divisée en deux littéralement, c'est-à-dire que d'un côté je voudrais bien de ce changement, mais de l'autre je n'arrivais pas à m'y résoudre. Bref, même s'il n'y a rien entre nous, Ymir peut souvent se montrer excessivement jalouse et ça je le sais très bien.

— Je vois, mais encore ? Disait-elle en resserrant légèrement son emprise sur ses propres bras pour se contenir.

— Ben, c'était mon patron en réalité. Et pour être honnête, je ne sais pas pourquoi je ne m'étais pas sentie piéger ou quoique ce soit d'autre avec lui. C'était différent, comme si j'avais apprécié. Disais-je alors que je voyais le regard d'Ymir viré tout rond de surprise.

— Attends, t'es quand même pas entrain de me dire que t'as un penchant pour les hommes maintenant si ? Je croyais que t'étais horrifié du genre opposé. Me disait-elle en arquant un sourcil envers moi.

— Ça ne veut quand même pas dire que je les déteste tous. C'est vrai qu'Eren m'a énervé au début, mais je ne sais pas, je suis encore assez troublé jusqu'ici pour venir à une conclusion. Disais-je d'un soupir. En vrai, je ne sais pas qui je suis ni ce que je serai.

— Je vais devoir buter une concurrence dans ce cas. Disait-elle impassible alors que je lui balança un oreiller en pleine tête.

— Hors de question ! C'est mon patron ! Tu vas me faire virer ! Disais-je en exagérant mon ton de voix avant qu'une bataille d'oreiller ne commence sous des éclats de rire.


N/A : Bon eh bien, voilà le chapitre 2. Hésitez pas à voter ou à commenter.

[Erehisu] Amour et Conflits Où les histoires vivent. Découvrez maintenant