VI

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PDV Maxime

Le rouquin est de sortie et bien qu'il le soit, je ne veux pas chercher à moi-même partir d'ici. Il est dit que si un agent est entrer dans la dark zone, il ne peut plus y sortir...

L'appartement est grand et gros, je me trouve au quatrième étage de l'immeuble, soit, le dernier. Il n'y a que nous sur tout l'étage.

La porte s'ouvre et se referme sur une chevelure rousse, il fredonnait une chanson que je ne connais pas.

- Je suis rentré.

Quand j'y repense, il ne m'a jamais rien fait, selon moi il voulait juste un peu de présence humaine dans cette grande habitation.

Nos yeux se croisent pendant qu'il va vers la salle de bain à la fin du couloir à gauche du salon.

Il ne me parle pas énormément non plus, on mange ensemble, on vit ensemble, mais on est là plus part du temps, dans le silence total.

Je ne peux pas me plaindre, après tout... Je suis en vie et c'est le plus important.

Cyril en ressort à moitié nu. Ouais, je n'ai pas à me plaindre.

PDV Cyprien

Je me suis levé un sentiment de manque au cœur. À peine conscient je me concentre pour regarder où me mènent mes propres jambes.

Je frêne juste devant la porte de l'oméga avec lequel je vis depuis près de deux semaines. Je savais que ça allait arriver, bien que moins vite j'aurais souhaité.

Je m'affair une bonne partie de la journée à rassembler des matériaux suffisants pour aider le pauvre oméga dans ses chaleurs tout en ne entrant pas dans sa chambre.

Les phéromones sont puissantes, la plupart du temps elles ne m'affectent pas, mais celles-ci... Ho mon Dieu que je veux rien qu'entrer et le faire mien sous tous les angles.

- Cypri... Pri... Aide... Aide-moi, j'ai chaud et j'ai mal...

L'envie y est, il prend peu à peu plus d'ampleur au courant des jours où je reste sans rien faire. Pourtant il est clair que mentalement parlant je ne veux rien lui faire, sachant que trop bien que lorsqu'il reprendra totalement possession de ses moyens, il regrettera à mort.

Je suis partie faire une simple sieste n'ayant plus rien à faire.

***

Je me réveille par des secousses, une sensation de chaleur aussi est collée à moi.

J'ouvre doucement les yeux, pour me confronter au corps nu et tactile de Lucas.
Je regarde un peu partout pour vérifier si on est bien dans ma chambre.

- Lucas, qu'est-ce que tu fais là? Dans ma chambre, pas du tout habillé?

- J'ai besoin d'aide, j'ai mal...

- Peut-être, mais ce n'est pas du tout une raison.

Je relâche des phéromones rassurantes qui semblent l'aider sur le coup... Mais qui ne le fait pas pour moi...
D'un bon je sors de la chambre qu'il m'avait attribuée. Je sors même de l'appartement pour pouvoir faire les cent pas dans le grand corridor.

De la porte qui me sépare de l'oméga, dégage une odeur de tristesse et de peur, de lui-même.

- Je suis désolé... Je suis désolé... Je ne voulais pas... Non... Encore... Je suis toujours aussi... Dégueu... C'est... C'est pour ça...

L'entendre pleurer me pince le cœur, mon but n'était pas qu'il se dénigre, tout ce que je voulais c'était que justement, il se sente bien lorsque ses chaleurs partiront, qu'il ne regrette pas.

PDV Miguel

J'entrouve la porte du logement pour regarder ce qui se passe à l'extérieur. À partir des odeurs j'ai presque pu suivre le déroulement de l'appartement à notre gauche.
Jordan est là aussi, beaucoup moins discret car il est littéralement accoté au cadre de porte, cette dernière grande ouverte. Maxime est apparu au moment où, notre ami alpha prend tout doucement l'oméga du sol, il pleurait et disait qu'il était désolé, qu'il ne voulait pas être méchant, que c'était un accident.

Cyprien enleva son chandail pour lui mettre autour de sa nudité, le gardant debout avec son bras.

- Je ne suis pas fâché, je te pardonne tout ce que tu t'es dis et je suis désolé, de ne pas avoir compris.

Il l'embrasse sur le front, puis le cou, puis la nuque. D'un amour comblé dans le regard, il le mord.

Joy me regard gentillement, un regard rare, mais qui fait me sentir bien, le stress accumulé se dissipe et me fait couler des perles d'eau salées.

Il s'approche de chez moi et je franchis le reste de la demi de la distance pour le prendre dans mes bras.

- Félicitations les gars, on est heureux.

J'hoche de la tête me calant contre le corps qui dégage à peu près rien de phéromones, mais qui en laisse un minimum faire.

- Hey!

Le cris derrière moi me fait sursauter, Inès est en colère... Il sent mauvais quand il est en colère...

- Miguel, revient, lâche le!

Il m'agrippe par le chandail pour me faire reculer, mais la seule chose qu'il arrive à m'apporter est une toux.

Jordan, vu son visage était furieux, il ne leva même pas le poing, pourtant fasse au résultat, il l'avait bel et bien frappé.

- Je ne sais pas pourquoi tu es en colère, mais ne blesse pas un innocent à cause d'elle.

Il me place dans son dos pour le frapper infiniment.

- Jo'! JO'! Arrête!

Un courant d'air me dépasse, un on me pousse dans mon logement et l'alpha de Max et l'alpha de Joy essayent de le maintenir.

Il s'est calmé... Du moins c'est ce que j'ai cru... Il s'est tourné vers le brun pour le faire reculer, grognant comme un fauve.

Maxime s'approche, le danger qu'il court est énorme.

- Maintenez le Mr. Mastu.

Leurs deux corps tremblent de par leurs forces misent dans le combat. Le plus petit s'immisça entre les deux pour mettre un calmant et un suppresseur dans la bouche de Jordan.

Ça ne prend pas beaucoup de temps qu'il finit par tomber à genoux, le souffle court.
Le petit vient le frapper sur le crâne, désormais plus grand que l'oméga à la corpulence d'alpha.

- Tu es malade de perdre les pétales ici, tu avais dégagé tes phéromones ici, tu imagines ce que ça aurait donné?

Inès revient vers moi de façon gauche, un oeil au beurre noir, une lèvre coupée, une joue rouge.

- L'oméga de Cypri très sensible du a ses chaleurs et Michou, tu n'y avais pensé abrutis!

Il lui assène un second coup tout en se mettant à pleurer, contre coup du stress accumulé pour lui fournir ce calmant, personne ne veut réagir.

- Tu n'es qu'un idiot, capitaine.

Il tombe à genoux en s'accôtant contre le torse de notre supérieur.

Avenirs communsDonde viven las historias. Descúbrelo ahora