XIII

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PDV Miguel

Inès reste à distance depuis le jour du duel, je le sens frustré, jaloux et honteux. J'essaye de me rapprocher le plus possible, de lui montrer que je suis avec lui pour que son odeur cesse d'empester tout l'appartement...

Avant d'aller me coucher je retourne le voir, il était assis au comptoir de la cuisine, bouteille à la main.

- Dis moi pourquoi tu es comme ça, je ne comprends pas, Inès...

Je l'entends grogner puis devenir en colère de plus en plus.

- J'ai perdu, contre un oméga.

Je me retiens de ne pas rire, si se n'est que ça qui le met dans cet état, au QG des agents, jamais personne n'arrivais à battre Jordan.

- C'est normal, alors arrête de t'en faire.

Doucement, ayant quand-même un peu peur qui ne soit plus en colère qu'il ne le fait sentir.

- Pourquoi? Je n'arrive même pas à te protéger, pourquoi un oméga devrait pouvoir le faire lui?

- Inès, cet oméga là, n'a jamais perdu de combat de toute sa vie, enfin... Mastu est à égalité, mais... Enfin bon, Joy est unique, un oméga à la force d'un alpha, c'est normal que vous aviez perdu... Tout le monde perd face à lui.

PDV Jordan

Encore contre les meuble de la cuisine, je me réveille d'une énième fois de l'évanouissement causé par une trop grande perte de sang.

Je ne peux pas bouger, je n'ai pas pris de cachet depuis que je suis à terre et mes phéromones commencent tout juste à sortir.

L'alpha entre dans la pièce, il s'approche de moi, les yeux d'une bête au lieu des siens. Ce ne sont pas ceux de Théodore, mais de quelqu'un à qui mes phéromones arrivent à son nez.

- Qu'est-ce que tu veux?

- Tu empestes.

Je roule des yeux pour essayer de recoudre seul la blessure de mon pectoraux, pour que le maximum de temps arrête de s'écouler de mon corps.
Je sens son regard sur moi, pendant qui boit son truc dans son verre.

- Tu devrait enlèver ton chandail pour coudre, ça irait mieux.

Je le fusil du regard, son avis je m'en tape complètement, j'ai le goût de le buter pour qu'il comprenne ce que ça fait.

- Je suis au courant.

Il se penche sur moi, ses yeux devant alors, complètement ceux d'un animal, les même que la dernières fois, il essaie de m'enlever mon haut, tout ça en lui résistant pour ne pas qu'il y arrive.

- Lâche moi abrutis, je ne t'ai pas demandé d'aide.

D'un coup mon corps se tend, je lève la tête vers son visage, ce n'est pas le moment qu'il soit attirer vers moi, vraiment pas. Alors quand il essaie de s'approcher de mon cou, je mets tous le reste de mon énergie à le maintenir à bonne distance.

J'y arrive de moins en moins, je sens mes bras se replier contre moi et son visage se poser sur mon épaule.

Je ne vais pas pouvoir l'assommer avec une poêle cette fois... Je suis dans la merde...

Il soulève mon chandail jusqu'à mon cou et toujours avec son front sur l'épaule, il reprend la couture là où je l'avais laissée. Il ne dit rien, encore heureux.

Puis il passe à mon cou, il n'a pas été doux avec, enfin... Il a surtout fait vite.

Il me prend non sans râler comme à son habitude. Pour venir me poser dans la baignoire.

- Laves toi, je t'apporte des vêtements de rechange.

J'enlève le haut en soupirant, il a tout vu ce qu'il y avait à voir de toute façon. Mon bas a été un peu plus difficile que prévu à enlever.

Le métis revient et tiré d'une traite le vêtement.

- Tu veux de l'aide pour enlèver tes sous-vêtements?

Sous l'emprise de la colère j'essaye de l'agripper avec ma main, mais ce con reste assez loin pour ne pas que j'y arrive.

- Va-t-en!

Il sort par le trou sans porte qu'à la salle de bain. Je me déshabille totalement après plusieurs minutes à réfléchir si c'était une bonne idée ou non.

Je pars l'eau avec la fonction douche et me rince vite fait, surpris que l'eau soit chaude, prend finalement plus de temps pour moins sous l'eau, j'avais si froid.

Chez les agents on prend rarement des douches ou des bains, le territoire ne comptant pas de réelle source d'eau, c'était difficile.

Je me nettoie avec le savon posé là, gardant la merveilleuse eau sur moi.

Puis à contre cœur je l'arrête pour m'habiller.

Les vêtements sont juste un petit peu grands, rien de trop flagrant non plus.

Matsu vient finalement me récupérer après de nombreuses tentatives de sortie, échouées.

Quelle ne fut pas ma surprise quand je nous vois entrer dans la chambre.

Il me posa sous les couvertures sans que je ne lui demande rien. Je le suis des yeux pendant que lui aussi se change, trouvant ça plus que louche ce qu'il lui prend.

Il vient finalement s'allonger sur les couvertures à côté de moi.

- Mastu.

Il tourne la tête vers moi, ses yeux surpris que j'aie prononcé son nom j'imagine.

- Je suis fatigué et épuisé, alors... Ne tente rien, s'il te plaît.

Je le vois sourire moqueusement.

- D'accord, conscient, je te promets que je ne tenterais rien. Inconscient, c'est un peu plus dur.

Mes paupières si lourdes se déposent enfin, sans peur de ne pas me réveiller à cause des pertes abondantes de sang.

Ça s'est sans compter le flux de hyène qui me fait souffrir horriblement, me tortiller dans tout les sens, j'ai tellement mal, je veux crever!

- Hey, Jordan!

Avenirs communsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant