Chapitre 41

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(Notes de début : ça pu, ça pu...)


Elizabeth.

Je m'installe sur le siège passager et boucle ma ceinture. Jason démarre le véhicule et conduit jusqu'au cabinet de la psychologue. Il m'a expliqué que c'est une femme d'une quarantaine d'années qui se vante sur sa page d'être ouverte d'esprit. J'espère que c'est le cas, je n'ai pas envie de tomber sur une femme qui va se permettre de juger chacun de mes faits et gestes.

Jason se gare sur le parking face au bâtiment et nous descendons ensemble de la voiture, je pousse la porte bleue et m'engouffre à l'intérieur d'un long couloir de la même couleur.

Je désigne du menton la salle d'attente et nous nous asseyons sur les fauteuils en cuir, toujours bleu. Jason laisse sa main dans la mienne, ce qui m'aide à diminuer mon stress. Je n'arrive pas à savoir comment cela va se passer, mais au fond de moi, une petite voix me souffle que c'était la bonne chose à faire.

La porte face à laquelle nous sommes assis s'ouvre et une femme d'un âge mûr en sort, le sourire aux lèvres, elle se dirige vers la sortie pendant que ce que je devine être la psychologue apparaît.

— Enchantée, bonjour, dit-elle en nous serrant la main, vous êtes bien Monsieur et Madame Hansen ?

Je souris en l'entendant me nommer ainsi et hoche la tête.

— Entrez ! Nous serons bien plus tranquilles à l'intérieur.

Nous la suivons dans la petite pièce et elle nous invite à nous installer dans le canapé. La pièce est décorée de posters de vives couleurs et une énorme armoire en bois trône en face de nous. Une odeur sucrée flotte dans les airs.

— Très bien, avant tout, je pense qu'il est nécessaire que je me présente rapidement et je vous laisserai ensuite faire de même. Vous pourrez aussi m'expliquer ce qui vous amène aujourd'hui.

Jason et moi hochons la tête et la femme commence son discours.

— Je suis madame Evensen, mais vous pouvez m'appeler Mona. J'ai quarante-trois ans et je suis mère de deux enfants. Dans la vie, j'aime aider les autres à travers mon métier, mais ce que j'aime par-dessus tout, c'est la gymnastique. Cela peut vous sembler étrange pour une femme de mon âge, mais, j'ai toujours pratiqué ce sport et je ne me vois pas arrêter.

Elle nous sourit et nous invite à l'imiter. Je me racle la gorge et me lance la première :

— Je m'appelle Elizabeth, j'ai vingt-quatre ans. J'ai une grande sœur de vingt-sept ans avec laquelle je suis très proche. Ce que j'aime le plus au monde, c'est peindre. La peinture m'aide à exprimer mes émotions et à les extérioriser. J'aimerais, grâce à ces séances, faire la paix avec mes parents. Disons qu'ils n'ont pas été très présents durant mon enfance...

La femme hoche la tête et je laisse la parole à Jason.

— Moi, c'est Jason, j'ai vingt-cinq ans. (Il se mord la joue et poursuit.) Mon petit frère est décédé il y a bientôt deux ans... maintenant. C'est en partie pour cette raison que je suis ici. Ce que j'aime dans la vie, c'est le hockey. C'est ce qui m'a toujours fait vibrer, ainsi que les animaux.

— Très bien, reprend Mona en voyant qu'il a terminé son discours, c'est courageux de vous être confiés tous les deux. Je pense que nous pouvons commencer nos séances en abordant vos enfances, si cela vous convient ?

Je me mords la lèvre, mais finis par accepter, après tout, c'est pour ça que je suis ici.

— Avez-vous quelques mots simples en tête pour résumer votre enfance ? Cette fois, cela pourrait être votre tour de commencer Jason.

Nos âmes enneigéesWhere stories live. Discover now