Chapitre 11 Alex

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Domaine d'Avola, jeudi deux heures du matin.

Nous arrivons dans l'allée gravillonnée du domaine Conti. Les détecteurs des lampadaires éclairent notre progression vers l'entrée de la demeure. Une série de dix marches amènent vers une grande porte en bois. Celle-ci s'ouvre sur le majordome qui vient immédiatement à notre rencontre.

— Bonjour Monsieur Alex, bienvenu au domaine.

— Merci Giuseppe.

— Le Don m'a informé que votre chambre avait été préparée. La personne qui vous accompagne pourra prendre celle d'en face.

— La personne qui m'accompagne ne me quittera pas d'une semelle, cette demoiselle a une fâcheuse tendance à nous fausser compagnie. Ce serait dommage qu'elle disparaisse avant d'avoir pu rencontrer Don Giovanni Conti.

— Gna gna gna ... fait elle dans mon dos.

— Comme vous pouvez le constater, ce n'est pas la politesse qui l'étouffe. J'aurai fort à faire je crois pour la faire marcher droit.

— Monsieur peut toujours rêver, jusqu'Alex piration de mon dernier souffle, je ne changerai rien, me répond t'elle.

— Alex piration, je vois que mon prénom t'inspire.

— Une fois Alex térieur de ce château, je t'enverrai toutes mes expressions, Alex ception de mon adresse future, bien entendu.

— Je comprends ce que Monsieur veut dire, me dit Giuseppe.

— Ce qu'elle ne sait pas encore, c'est que le projet qu'elle fomente, Ella dans l'os, si elle croit pouvoir le mettre en place.

— Bien joué cousin !

Je me retourne lui lançant un regard noir, je commence à en avoir marre d'entendre ce nom, même si cela est vrai, mais l'abus qu'elle en fait me vrille les nerfs.

— Suis moi et évite de réveiller toute la maison, tout le monde doit dormir.

— Tout le monde sauf un, me fait-elle avec un clin d'œil.

Devant mon air interrogatif, elle reprend.

— Ce cher Guiseppe, banane !

— Cela suffit, es-tu une gamine ? Bon sang, un peu de tenue !

— Si mon langage ne te convient pas, il ne fallait pas me ramener ici ! Tu aurais dû me laisser tranquille, tu n'aurais pas à subir mes sarcasmes, cousin !

Je lève la main, manifestant mon envie de lui en mettre une. Mal m'en a pris, plutôt que de la calmer, cela l'énerve encore plus.

— Vas-y, Alex cité ! Frappe-moi ! Montre-moi que tu es un homme ! C'est comme ça que font les hommes qui veulent prouver leur virilité, ils frappent les femmes ! Alors vas-y ! Cogne-moi ! Qu'est-ce que tu attends ! Tu n'en as pas les couilles, c'est ça ! crie t-elle.

— Tais-toi, si tu ne veux pas le regretter !

— Le regretter ? Mais je le regrette déjà de t'avoir rencontré ! Tu es un ...

— Qu'est-ce que c'est que tout ce raffut, fait mon grand-père en se présentant en haut des marches du perron. N'avez-vous donc pas vu l'heure, jeune fille !

Mon grand-père descend les marches à notre rencontre.

— Non, je n'ai pas vu l'heure papi !

Splaf ! Ce n'est pas moi qui lui aie mis une gifle mais le papi en question qui n'a pas aimé que l'on bafoue son titre. Je ne peux que baisser les yeux sur mes pompes. Je regarde par côté la réaction d'Ella, elle se tient la joue sous le choc.

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