🤍Chapitre 1, Ivy🤍

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 Voilà, encore et toujours les mêmes moqueries sur mon prénom

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Voilà, encore et toujours les mêmes moqueries sur mon prénom. Ivy. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi d'ailleurs, qu'ai-je fait pour mériter cela ? J'ai bien conscience qu'il est original mais de là à m'insulter pour ça, me faire du mal alors que je n'y suis pour rien... J'aurais bien voulu qu'ils arrêtent, mais c'est comme si ça leur faisait plaisir de me faire souffrir comme ça. Sûrement que ça doit être le cas...

De toute façon, le résultat est le même, depuis la maternelle, on m'embête ou on m'insulte. Au départ, leur explication était donc mon prénom. Mais depuis le CE2 à peu près, c'est un tout. Juste parce que je suis... moi.

C'est pour ça que j'ai décidé de demander à mes parents si nous pouvions partir, juste avant ma rentrée au collège. Je veux aller le plus loin possible des gens qui ne m'apportent rien de bien. Étant fille unique, j'ai toujours eu l'habitude que mes parents me passent les rares « services » que je leur demandais. 

Je ne suis pas ce genre de filles qui sondent sans arrêt les gens et qui piquent des crises dès qu'on leur dit non. Au contraire, je demande peu de choses, mais quand je le fais, je suis méthodique, pas râleuse comme les pestes de ma classe de CM2. 

Je décide donc de descendre pour rejoindre mes parents dans le salon. Dès qu'il me voit arriver, mon père éteint la télé en me souriant et ma mère ferme son livre -sans oublier de mettre son marque-page. 

- Papa, Maman, j'ai quelque chose d'important à vous demander. annonçais-je

- On t'écoute mon ange. répondit ma mère

- Je veux déménager. J'en ai marre de cet endroit, je... je ne m'y sens pas à ma place.

Mes parents se regardent, surpris. Mon père prend la parole :

- Enfin Ivy, c'est bien trop tard ! Nous ne pouvons...

Et ils me sortent tous les deux un tas d'arguments contre. « C'est impossible de s'organiser car les vacances d'été viennent de commencer » « Nous t'avons déjà inscrite au collège de la ville » - où tous les gens de ma classe iraient – "Nous avons toute notre vie ici, notre travail, notre famille, nos amis !", et j'en passe. 

J'avoue être assez surprise de voir qu'ils refusent... je décide donc de tenter le tout pour le tout.

Je leur expose alors la première raison qui les obligeraient à m'écouter et à me donner raison. Tout d'abord, la cause du harcèlement que je subis à l'école -qui continuera sans aucun doute au collège- ce qui est d'ailleurs un sujet très sensible pour mes parents car, comme dit précédemment, je suis leur fille unique et ils me considèrent comme la huitième merveille du monde... 

Quand je finis enfin l'exposition de cette raison, je vois des larmes qui menacent de couler sur le doux visage de ma mère, alors je décide d'enchaîner avec mon deuxième argument. 

L'air irrespirable de notre ville polluée. Mes parents en parlent très régulièrement ;  ils ne supportent plus le bruit des voitures, le klaxon des camions et les énormes tracteurs qui passent tous les samedis matins juste devant chez nous. 

Ils se lancent alors un regard, que je ne comprends pas. Ce n'est pas la première fois qu'ils me font ce coup là, le fait de se comprendre en un coup d'œil. Et dans ces moments là, je ne sais absolument pas ce qu'ils pensent évidemment. Je les observe, intriguée et ils me disent de continuer. Mon père a l'air intéressé par ce que je vais leur servir comme troisième et dernier motif et ma mère a plutôt l'air soucieuse. Pourquoi ? Je ne sais pas.

C'est là que j' explique tout.

Comme je n'ai pas vraiment d'autres arguments que ceux du début, je leur fais une explication plus complète du premier : Je leur développe tout, les choses qu'ils ne savent pas, que je n'ai jamais raconté à personne. 

Les menaces, les insultes, les coups que je me prends chaque jour dans les toilettes en secret. Les mots affreux qui me détruisent de l'intérieur tel que "Personne ne t'aime !" "T'es moche, t'es trop maigre, et tes cheveux sont gras" "Sale lèche-bottes, t'en n'as pas marre d'être la chouchoute de la maîtresse ?" Ces mots qui provoquent chez moi des crises d'angoisse si fortes que j'ai très souvent pensé à des choses inimaginables surtout pour une enfant de 11 ans.

J'ai 11 ans ! A 11 ans, on ne doit pas vivre des choses comme ça, entendre des mots aussi affreux ! Enfin je pense, j'imagine que ce n'est pas... normal... ?

Tout ça pour dire qu'à ce moment là, je leur explique tout, enfin quasiment tout, passant sous silence les choses vraiment affreuses tout de même, je ne veux pas leur faire plus de mal que nécessaire. Quand je vois les yeux de mon père -lui qui ne pleure jamais- briller de tristesse, j'arrête mon discours et pars dans ma chambre en pleurant. J'ai tout juste le temps d'entendre au loin ma mère pleurer et marmonner à mon père.

- Qu'est-ce qu'on a fait Marc, qu'est ce qu'on a fait ?

Je m'en veux tellement, je n'aurais pas dû leur dire tout ça. J'aurais dû garder pour moi la souffrance, pourquoi je leur ai raconté ? Je peux me débrouiller seule en plus, je n'avais aucune raison de leur en parler, ce n'est pas si grave que ça, ce sont juste des... petites disputes d'enfants, comme répète la maîtresse régulièrement !

Je leur ai juste fait du mal, je suis tellement égoïste !


J'espère que le chapitre 1 vous a plu🙃

Merci pour votre lecture et à bientôt j'espère !!

Ma Vie, Mon EnferWhere stories live. Discover now