Ivy, 11 ans a subit durant toute sa primaire du harcèlement scolaire qui se manifestait par des coups, des insultes et des menaces de la part de tous ses camarades de classe. Elle n'a jamais vraiment été heureuse.
Un jour, elle décide de tout racont...
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Bip. Bip. Bip.
J'essaye d'ouvrir les yeux mais ils sont comme collés, impossible de regarder autour de moi. Je tente de parler mais ma bouche est pâteuse, ça me dégoûte je trouve ça écœurant. Je marmonne un petit bruit, comme un soupir et j'entends alors une voix familière, fatiguée :
- Elle est réveillée ! Ivy ! Mon bébé !
La personne, qui n'est autre que ma mère m'enlace et me serre. J'entends alors mon père :
- Hortense, doucement elle est encore fragile.
Comme pour lui donner raison, je tousse doucement et ma mère se recule.
J'arrive enfin à ouvrir les yeux et je me rends compte alors de là où je suis. Je regarde mes parents qui m'observent avec tellement d'amour que ça me fait un bien fou de voir qu'au moins deux personnes sur cette terre m'aiment.
Des larmes se mettent à couler sur mes joues et mes parents se regardent paniqués. J'essaye de leur dire que je les aime mais je n'y parviens pas. Ils s'approchent et me prennent dans leurs bras.
Cinq minutes plus tard, une infirmière arrive et demande à mes parents -plus précisément à ma mère -qui est infirmière aussi- puisque ça doit être sa collègue- de partir. Mes parents me regardent avec une sorte d'inquiétude dans les yeux mais ils s'en vont quand même. L'infirmière s'approche de moi et s'assoit sur un coin du lit.
- Bonjour Ivy, je m'appelle Églantine et je suis ici pour t'aider et comprendre ce qu'il s'est passé la semaine dernière.
-La quoi ? La semaine dernière ?
- Ah oui effectivement c'est vrai que pour toi, ce temps n'a pas réellement existé car tu étais dans le coma.
- J'ÉTAIS DANS QUOI ?
Décidément cette infirmière est quelque peu... étrange. Vu l'approche qu'elle utilise pour m'annoncer tout cela, elle ne doit pas avoir beaucoup d'expérience en la matière. Elle a vraiment l'air impassible, comme si elle voulait juste en finir au plus vite.
- Tu viens de te réveiller c'est ça ?
-Ben euh... Oui.
- Bien. Intéressant. De quoi est ce que tu te souviens Ivy ?
- Hum, je me souviens d'une douleur. D'une horrible douleur partout dans mon corps. Je ne contrôlais plus rien. J'avais aussi du mal à respirer. Beaucoup de mal à respirer
Je vois alors son regard un peu trop intéressé se poser sur moi.
- Mais, vous pouvez m'expliquer ce qu'il s'est passé, s'il vous plaît ? Je n'avais jamais eu cette sensation avant et en plus, c'est arrivé d'un coup, je ne comprends pas.
- Écoute princesse, je ne vais pas te mentir, c'est un peu compliqué. Nous pensons que tu as fait une sorte de crise de panique. Tu as dû accumuler énormément de stress ces derniers temps, et tout est retombé d'un coup. Ceci dit, j'avoue que je n'avais jamais entendu pareil chose. Enfin, je suis là depuis seulement quelques semaines alors, je ne m'y connais pas tant que ça, haha !
- Hum, reprit-elle voyant mon visage inexpressif. Tu sais, quand tes parents sont arrivés, avec toi sur un brancard, ils étaient dépités. Je n'avais jamais vu ta mère comme ça, on apercevait dans leurs yeux la peur de te perdre... Ils nous ont expliqué leur version des faits. elle se leva et alla chercher un papier. Tiens regarde, voici leur "témoignage", si je puis dire.
J'attrape la lettre et commence à la lire
Hortense Miller ;
"J'étais en train de dormir quand un cri perçant me réveilla. Je me levai en sursaut, réveillai mon mari et courus dans la chambre de ma fille. Elle était par terre et son corps se tordait de douleur. Tout à coup je vis son visage, si beau habituellement, détruit, crispé comme je n'avais jamais vu. Pourtant, dans mon métier, j'en vois souvent des visages meurtris par la douleur. Mais là, je n'aurais su la reconnaître tant son visage était changé. Marc arriva derrière moi, paniqué. Quand il vit Ivy par terre, dans cet état, il courut au salon et appela le SAMU.
J'étais pétrifiée, voir ma petite merveille dans cet état me brisait le cœur. Je n'arrivais pas à détacher mes yeux de ma petite. Le SAMU arriva et prit mon bébé. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Pourquoi était-elle comme ça ? Pourquoi son petit corps frêle était si crispé, si mal en point, si... cabossé ? Cela ne pouvait pas être à cause du harcèlement... pas à ce point !"
Marc Miller ;
"Je me suis réveillé en sursaut quand Hortense m'a secoué dans tous les sens. Au début je n'ai pas compris, je l'ai vu courir vers la chambre d'Ivy donc je l'ai suivi. Quand je vis notre fille, son visage renfermé et plein de souffrance, son corps tendu et replié sur lui même, comme ça, j'ai foncé vers mon téléphone et j'ai appelé le SAMU. La suite vous la connaissez, elle ne s'est toujours pas réveillée et nous ne savons quand est-ce que ça arrivera."
Voilààà ! J'espère que ça vous plaît toujours autant !
