chapitre onze - coup de foudre et autosatisfaction.

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— J'en reviens pas ! Alors toi et le beau-père c'est une affaire réglée ?

— L'appelle pas comme ça bouffonne, s'exclama Bianca. Mais sinon ce n'est pas une affaire réglée mais on se rapproche.

« On se rapproche », puce tu viens d'emménager chez lui ?

— Tu trouves que ça va vite ? C'est vrai que c'est rapide...

— Mais nan, c'est trop bien tu veux dire ? Vous avez une bête d'alchimie et vous êtes trop vieux pour perdre votre temps !

— Dit-elle la vieille. Tu aurais vu chez lui meuf, c'est si grand, si beau. J'ai l'impression de vivre un conte de fée.

— Un conte de fée où la fée se fait retourner dans toute la baraque en criant « Oui daddy, plus fort, vas-y, défonce-moi ! » Dit Kate en riant.

— T'es pas croyable ! Et je sais pas s'il est dans le kiffe du daddy, ça se trouve il préfère « maître » ! Imagine qu'il me prenne pour son esclave sexuel...

Les deux amies explosèrent de rire ce qui leur valut quelques coup d'œil d'hommes présents. L'un d'entre eux approcha alors les jeunes femmes avec un verre, Kate le but cul sec et renvoya l'inconnu d'où il venait en le remerciant quand même pour le verre gratuit. Elles continuèrent de discuter et au bout de deux heures, Kate renvoya Bianca chez elle afin de une très très très bonne soirée.

— Surtout, pour ton plan de demain, tu me raconteras les détails ! Dit une dernière fois la blonde en claquant la porte du taxi.

La brune lui fit un clin d'œil et pensa à sa soirée du lendemain en balayant le paysage du regard. Elle s'imaginait les sensations, la réaction d'Adonis, ce qu'ils allaient faire après. Elle sentit alors une douce chaleur lui envahir l'estomac, c'était une sensation étrange et séduisante qu'elle n'avait encore ressenti qu'avec Adonis. Le trajet fut silencieux, elle avait hâte de rentrer chez son nouveau chez elle. Le taxi la déposa dans la cours, il n'était pas encore vingt-et-une heure, la nuit assombrissait l'horizon, l'air était frais, c'était agréable. Adonis lui ouvrit la porte et la serra dans ses bras. Il la porta tendrement, alla s'asseoir sur le canapé et la déposa sur ses genoux.

— Ta soirée c'est bien passée chaton ?

— C'était super. Ça m'a fait plaisir de revoir Kate ! Et toi, ça a été ?

— Oui, j'ai rangé nos affaires. J'ai mis les tiennes dans l'armoire de la chambre d'à côté, je n'étais pas sûre de l'endroit où tu voulais les mettre et je ne voulais pas te mettre la pression. J'ai pensé que tu aimerais bien cette chambre.

— Ça me fait plaisir, merci d'être comme ça, de me laisser prendre mon temps.

— Tu as mangé ?

— Pas encore, je meurs de faim. Et toi ?

— Je t'attendais. Que veux-tu manger ?

— J'en sais trop rien. J'ai super envie de pâtes à la carbonara !

— On va se commander ça alors, j'irai faire quelques courses demain.

— Tu voudras que je t'accompagne ?

— Ce n'est pas nécessaire princesse. J'irai entre midi et deux. Tu pourras déjeuner avec Marie si tu veux.

— Ça me paraît être une bonne idée !

Adonis commanda alors italien et les deux amants partagèrent un repas dans une ambiance chaleureuse et paisible. « J'aime bien ce que l'on a » dit-il simplement. Bianca lui sourit et acquiesça.

— J'ai l'impression d'avoir bu toute la journée, c'est horrible ! Déclara-t-elle en riant.

— Ça m'étonne que tu ne sois pas plus pompette que ça, rétorqua-t-il en lui lançant un sourire.

— J'ai bu beaucoup d'eau entre temps, ça aide vraiment ! Et ce repas me requinque bien, merci beaucoup, c'est délicieux.

— Ça m'a fait plaisir de partager un repas avec toi. Va prendre ta douche, je vais débarrasser.

Le ton presque autoritaire du brun fit frémir la jeune femme. Elle alla à l'étage en ne pouvant s'empêcher de sourire. Lorsqu'elle découvrit la chambre qu'Adonis lui avait choisi, elle cru rêver. Les murs étaient de couleur pourpre et étaient assortis à celle du lit à baldaquin. Il y avait une commande en marbre noir, des bougies à la senteur vanille étaient disposées au dessus d'elle. La pièce avait un charme inexplicable aux yeux de la jeune brune.

Elle fila dans la salle de bain et fut heureuse de découvrir une baignoire au centre de la pièce, celle-ci avait le charme des modèles anciens. La jeune femme fit couler l'eau et s'amusa avec la mousse. Elle se détendit au fur et à mesure et tenta de s'imaginer le scénario du lendemain soir. Elle s'imagina en tenue d'Ève, seulement vêtue d'une culotte dévoilant presque son intimité. Elle imagina la lueur sombre dans le regard d'Adonis, elle se demanda sa réaction.

Au fur et à mesure qu'elle s'imaginait toutes sortes de scénarios, ses mains descendirent le long de son corps, s'arrêtant d'abord sur sa poitrine. Elle caressa la courbe de ses seins à l'aide de sa main gauche, tandis que sa main droite descendit le long de ses hanches, de ses cuisses, pour arriver sur son intimité. L'eau chaude de son bain la relaxait et facilitait son entrée déjà humide. Elle commença par se caresser, doucement et lentement. L'idée qu'Adonis se trouvait seulement à quelques mètres l'excitait au plus haut moins. Elle accéléra légèrement ses mouvements et commença à se tortiller de plaisir. Elle fit alors glisser l'un de ses doigts à l'intérieur de son paradis intime, puis un deuxième, puis rapidement un troisième. Elle continua de caresser son clitoris à l'aide de son pouce et retint quelques gémissements. Plus son mouvement accélérait, plus il lui était difficile de se retenir. Lorsqu'elle vint, elle ne put empêcher un léger cri sortir de ses lèvres. Elle espérait qu'Adonis n'est rien entendu, même si l'idée l'excitait.

Elle sortit alors de son bain, se sécha rapidement et enfila une nuisette de couleur rouge nuit et attacha ses cheveux en un chignon rapide. Elle descendit alors les quelques marches et rejoignit son amant dans le salon. Il avait prit soin d'allumer quelques bougies et avait sorti un large plaid. « Ça t'a fait du bien ? », lança-t-il simplement en lui souriant de façon malicieuse, et Bianca ne savait pas s'il faisait allusion à son petit moment de plaisir ou simplement à sa douche. Pour deux réponses, elle dit simplement « C'était très agréable, j'adore ma chambre », en souriant. Il lui demanda ensuite si elle voulait regarder un film avant d'aller se coucher, question à laquelle elle répondit positivement. Ils lancèrent alors Notting Hill, un des films favoris de Bianca.

— J'aime tellement ce film.

— Tu aimes bien les films niais ? Demanda-t-il en ricanant.

— Ce n'est pas niais ! C'est beau, sourit-elle.

« And don't forget i'm also just a girl standing in front of a boy asking him to love her », c'était la réplique préférée de la jeune brune. Elle devait avoir vu ce film une bonne dizaine de fois et pourtant, elle ne s'en lassait pas. Durant le film, Bianca avait remarqué qu'Adonis lui lançait quelques regards, tantôt sombres, tantôt tendres. Elle se retourna et fixa ses iris, puis ses lèvres. « Je peux ? », dit-il en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. La brune hocha simplement la tête en souriant, et il n'en fallut pas plus pour que la jeune homme fasse glisser ses lèvres sur les siennes. Ils partagèrent un long et tendre baiser et restèrent un ainsi, à se câliner, à se regarder et à s'embrasser.

plaisir coupableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant