Chapitre 12

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Trois jours étaient passés. Trois jours où Harry ne m'avait pas lâché d'une semelle. Trois jours que nous ne sommes pas sortis de la salle commune des Griffondors. Nous n'avons vu personne à part Dobby qui nous apportait nos repas. J'ai d'ailleurs appris que c'était Harry qui lui avait rendu sa liberté en lui rendant un livre où il avait glissé un de ses chaussettes. Je comprends mieux la fureur de mon père lorsqu'il est rentré ce soir là. Il n'avait plus son esclave... malheureusement suite à ça c'est ma mère qui en a pâtit...

Nous n'avions pas été en cours ces trois derniers jours car Harry craignait une nouvelle attaque de Pansy. Et Hermione a ajouté que ça limiterai les risques de meurtres de la part du bel elfe. Mieux vaut éviter une crise de jalousie qui peut finir en bain de sang. Ça vaut mieux pour tout le monde.

Nous nous levions donc ce matin pour participé au cours de soin aux créatures magiques mené par Hagrid. Nous nous installâmes tous les cinq côte à côte. Hermione à côté du vampire, Harry collé à moi, Blaise entre Hermione et moi, nous formions une belle brochette qui attirait les regards haineux de la part de ma maison et surtout de Pansy.

Je sentais qu'Harry faisait tous son possible pour rester calme et ne pas aller réduire à néant le risque que représentais Parkinson. Il prenait de grandes inspirations et poussait de long soupir. Je savais qu'au moindre truc il allait réagir vu comment il était à fleur de peau. Pour tenter de l'apaiser, je posai ma main sur sa cuisse. Il me regarda, surpris, et il prit ma main dans la sienne, la porta contre sa bouche et l'embrassa sans me quitter du regard. Cette action me fit rougir. Il me fit un clin d'oeil et reposa nos mains sur sa cuisse. Il embrassa ma tempe et se tourna vers Hagrid qui venait d'arriver.

- Bonjour à tous, aujourd'hui nous allons parler des sirène. Ouvrez vos livre page 875. Mademoiselle Parkinson pouvez vous nous dire où peut-on les trouver ?

Tous les regards se braquaient sur elle. Elle paraissait gênée.

- Je ne sais pas

- Dans ce cas-là vous reviendrez ce soir après votre dernier cours, nous irons les voir. Prenez cela comme une retenue après avoir enfreint le règlement.

Elle se leva furieuse en criant qu'elle n'avait jamais rien fait pour enfreindre les règles de Poudlard.

- Ah oui ? Et lancer un sortilège sur un de vos camarades dans votre salle commune en dehors des heures de cours n'est pas une violation du règlement, peut-être ?

Elle perdit toutes ses couleurs et se rassit.

- Si Albus Dumbledore était encore directeur de cette école, vous auriez été renvoyer. Donc ce soir, à 18 heure je veux vous voir ici. Un conseil, prenez des bottes.

Elle n'osa rien répondre laissant ainsi le demi-géant faire son cours. Il m'a d'ailleurs étonné : jamais je ne l'avais vu aussi sûr de lui, aussi strict.

A la fin du cours, nous restons, enfin Harry nous a forcé à rester pour pouvoir parler avec notre professeur.

- Comment vous m'avez trouver ? Dites moi la vérité

- Épatant, répondit Ron

- J'ai été très surprise, confia Hermione, je n'aurais jamais cru que tu sois capable de lui parler comme tu l'as fait. Bravo ! Tu l'as bien remise à sa place.

Il sortit de sa poche un mouchoir, aussi grand qu'une nappe et tamponna ses yeux d'où s'échappaient quelques larmes. Puis il se moucha bruyamment.

- Merci Hermione, ça me touche beaucoup ce que tu dis là !

C'est fou comment un homme si grand peut être si sensible ! Il me fait penser à ma mère, père l'empêchait de montrer ses émotions sous peine de lui infliger des doloris. Du coup, moi aussi j'ai appris à ne rien montrer, à cacher, à nier mes émotions donc à créer ce masque qui me répugne. Mon père me répétait sans cesse quand j'étais enfant ceci : "un Malfoy ne pleure pas, un Malfoy ne ressent pas d'émotion, un homme doit être fort et fier. Les émotions c'est pour les faibles. Tu comprends Drago, tu ne dois pas pleurer, tu ne dois pas avoir peur, tu ne dois pas montrer ta joie". Cet endoctrinement a fait ce que je suis aujourd'hui : un homme qui doit cacher son hypersensibilité et qui pleure à chaque fois qu'il est seul. Un homme que beaucoup craignent, qui en public n'a pas d'émotion alors qu'au fond de moi mon cœur pleure.

Un regard sur moi me ramena à la réalité. Je croisais le regard d'Harry qui me scrutait l'air inquiet.

- Tout va bien Dray ?

- oui oui, enfin je crois, m'empressais-je de répondre.

 J'ai l'impression qui lis en moi comme dans un grimoire ouvert. C'est assez perturbant pour quelqu'un qui tente par tous les moyens de cacher se qu'il ressent. Curieusement, il ne chercha pas à creuser plus.

Le reste de la journée se passa tranquillement. Nous l'avions passé dans les jardins de Poudlard à profiter du beau temps. Bientôt il fera froid et nous n'aurions plus envie de sortir. Donc nous profitons, assis près du lac , à discuter pour mieux nous connaitre.

Je suis à la fois impatient et inquiet de retrouver tous mes souvenirs. J'ai peur de ce que je vais redécouvrir... De la personne qui me fait tourner la tête, sur la relation qu'on avait avant. Je trouve que la personne qui a crée ce sort aurait pu s'abstenir puisque c'est horrible de savoir qu'on ne se rappelle pas de tout, d'une partie de nos souvenirs. Si je n'avais pas eu d'amis, je serais tombé dans le piège de Pansy et jamais j'aurais su que j'avais perdu une partie de ma mémoire.

Son compagnonDove le storie prendono vita. Scoprilo ora