Chapitre 15

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Je transplanai juste devant la porte d'entrée du 4 Privet Drive. Aussitôt, paniqué, je me mis à tambouriner à la porte en jetant toutes les demis secondes un coup d'oeil derrière moi. J'étais terrifié, et si elle m'avait suivie ?

Je ne savais pas combien de temps je restais là, devant cette porte close. Je fus soulagé quand je vis la poignée se baisser. Dès que la porte s'entrouvrit, je la poussais, je bousculai la personne qui l'avait déverrouillé et la claqua pour la fermer. Je m'appuyais contre elle en fermant les yeux et en essayant de reprendre ma respiration.

- Dray, qu'est ce qu'il se passe ?

Cette voix m'avait tellement manquée ! J'ouvris doucement les yeux et je fixais un point invisible au sol.

- De quoi as tu peur ?

- Je n'ai pas peur ! Un Malfoy n'a pas le droit d'avoir peur. Avoir peur c'est pour les faibles.

Une douce caresse sur ma joue me força à croiser le regard de mon compagnon qui me scrutait avec bienveillance.

- Tu as le droit d'être toi-même Dray. Je ne te jugerai pas, au contraire, je suis là pour toi ! Ton père n'est plus là pour te juger.

C'est la phrase dont j'avais besoin pour faire effondrer toutes mes barrières. Aussitôt je fonçais dans ses bras dans un torrent de larmes. J'avais besoin d'évacuer toutes ses émotions. Il m'a dit que j'avais le droit. J'ai eu si peur. Je ne veux plus recevoir de doloris...

Il me rendit rapidement mon étreinte. Un de ses bras était autour de ma taille alors qu'avec l'autre il me faisait des papouilles dans les cheveux, comme ma mère me le faisait quand j'étais petit.

- Viens allons dans le salon, nous y serons mieux que là, dans l'entrée.

Je ne voulais pas bouger. Je ne voulais pas me séparer de lui, pas encore... Je lui fis savoir en resserrant ma prise autour de lui. J'espère qu'il va comprendre.

- J'ai compris , je vais nous emmener dans le canapé.

Il se baissa légèrement pour me porter. Il est fou ! Il va se faire mal au dos à cause de mon poids. Je suis tellement gros... Lui est si beau, si musclé, si athlétique, si magnifique...

- Je ne sais pas à quoi tu penses mais tu te fais du mal. Je déteste ça. Tu es parfait pour moi Dray.

Il s'assit sur le canapé et m'installa sur ses genoux. On était torse contre torse. A aucun moment il n'avait arrêté ses caresses dans mes cheveux continuant ainsi à m'aider à me détendre.

- Raconte moi ce qu'il s'est passé pour que tu arrives dans cet état.

J'inspirais un bon coup. Aller Drago, tu es en sécurité. Rien ne t'arriveras. Tu es dans les bras de Harry.

- C'est Pansy.

Je le sentis se tendre sous moi. Il resserra ses bras autour de moi comme pour me protéger. Ça me poussa à continuer.

- Elle m'a intercepté juste avant que je n'arrive à la grille de Poudlard pour transplaner.

- Qu'est ce qu'elle t'a fait ?

- Elle sait que j'ai retrouvé mes souvenirs. Elle allait me lancer un doloris quand j'ai réussi à passer la barrière anti-transplanage. J'avais peur qu'elle ait réussi à me suivre jusqu'ici...

- Comment as-t-elle su ?

- Elle a remarqué que sa baguette avait bougée et qu'elle n'était pas exactement à la même place et elle a lancé un prior incanto.

- Oh Dray je suis désolé, on n'a pas été assez vigilent et c'est toi qui en paye les conséquences. Je te promets que c'est la dernière fois qu'elle te menace. Je t'en fais la promesse.

- T'y es pour rien Harry, on a fait comme on a pu.

On resta un moment dans cette position, profitant de l'un et de l'autre.

- Je suis content que tu sois revenu. Je ne pensais pas que tu reviendrais aussi tôt. Je m'étais préparé à rester seul.

- Le jour où tu es venu à Poudlard, j'avais prévu de venir te voir. Mais elle m'a jeté le sort d'amnésie. Je voulais te dire ma décision. Je t'avais même envoyé Ducky, mon hibou.

- Je n'ai jamais reçu de lettre...

- Mais quel con! J'avais demandé à Pansy de le faire. Elle a dû garder la lettre et la lire... C'est sûrement pour ça qu'elle m'a fait perdre mes souvenirs...

- Je t'interdis de dire ça de toi. Tu ne pouvais pas savoir. C'était ton amie et personne ne se méfie de ses amis. Tu n'as pas à t'en vouloir pour ça. Le principal c'est que tu ailles bien et que tu sois ici.

C'est fou comme cet homme arrive à apaiser mes craintes seulement avec des mots.

Son compagnonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant