𝔊𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 𝔡𝔦𝔵 𝔰𝔢𝔭𝔱.

321 14 21
                                    

Un blanc s'installa après son départ.

On se retrouvait submergé par un silence étouffant. Un gène palpable se créait. Chaque seconde qui s'écoulaient semblait durer une éternité. Les mots qui défilaient dans mon crâne ne sortait pas. Comme volatilisés lorsqu'ils voulaient dépassé la frontière de mes lèvres. Les phrases que je voulais exprimer s'étaient transformées en nœuds dans ma gorge, me rendant folle. Je brulais de l'intérieur. J'étais en surchauffe. 

La salle n'était pas petite. Pourtant je me sentais à l'étroit. Ou peut être de trop ? J'avais l'impression d'être à coté de la plaque. Je ne savais pas. Ils savaient. 

C'était ça que j'avais loupé ? 

Les regards se croisaient et s'esquivaient, cherchant désespérément à combler ce vide. Mais le silence demeurait, s'amplifiant avec chaque regard fuyant. Le seul que je pus maintenir fut celui d'Astoria. Comme à chaque fois, elle m'observait de manière agréable et réconfortante. J'avais l'impression qu'elle avait de la peine pour moi. Ou plutôt, pour mon ignorance. J'avais le sentiment qu'elle était désolé que je ne comprenne pas la réaction de Pansy. Désolé que je vienne d'enregistrer beaucoup trop d'informations à la fois. Mais de ne toujours pas comprendre. 

Le froid du silence se déployait dans l'atmosphère. Je me sentais idiote et prise au piège. L'écho et l'incertitude qui bouillonnait en moi m'assourdissait. C'était une bataille des plus barbares qui se déroulait dans ma tête. Je me trouvais vulnérable. J'avais l'impression d'être une enfant. Comme si ils allaient me sortir cette phrase énervante " tu comprendras quand tu seras grande". Je me sentais loin d'eux. 

Astoria jeta un coup d'oeil aux garçons en face. Mais particulièrement Drago. Elle appuya ses yeux avec insistance. On aurait dit qu'elle l'encourageait à cracher le morceau. Ou peut être seulement à briser cette froideur depuis le départ de Pansy. 

Je me permis alors de le regarder à mon tour. Il fuyait mon regard. Il détourna les yeux pile à l'instant ou je l'avais regardé. Il fixait le sol, infaïble. 

<<- Bon et bien Drago c'est peut être toi le gars le plus beau de serpentard finalement.

J'avais à peine entendu la fin de la phrase de Blaise. Il avait essayé d'en finir avec ce blanc en faisant de l'humour. Mais quand son prénom avait franchit ses lèvres je m'étais précipité hors de la pièce. Je ne savais pas vraiment où je voulais aller. Mais j'y allais à vive allure. J'étouffais. J'avais l'impression que l'eau encombrait mes poumons, comme se matin. J'étais toute aussi perdu. Dans un lac, sans savoir le pourquoi du comment. L'eau à perte de vue. J'avais besoin de respirer.

Je poussai brusquement la porte et sortis dans le couloir. Je m'arretais quand elle se ferma. Je n'aimais pas me balader dans les couloirs de l'école la nuit. Depuis les histoires de Basilic et chambre des secrets je me méfiais. Je me contentais donc d'enfouir mon visage dans mes mains. Je respirais à plein poumon. C'était comme je pouvais enfin réfléchir correctement. J'avais assez d'air et d'espace pour penser et comprendre tous ce qu'il venait de se passer.

Pansy avait tous dévoilé devant tout le monde. Ils ne semblaient pas étonné. Personne ne l'était. Sauf moi. Alors que pourtant c'est sensé être mon secret à moi. J'avais l'impression d'être exposé. J'avais honte. Je detestais ça, ce sentiment, cette sensation. J'étais partagé entre la haine que je ressentais pour Pansy, la gêne pour ce qu'elle a dévoilé à tous le monde, la colère car apparemment ils étaient déjà tous aux courant mais surtout l'étonnement. Ou plutôt l'incompréhension de la phrase de Drago.

Mais la porte claqua de nouveau.

Ca me rappela le soir du bal. C'était la même chose. La même situation. Ses pas résonnèrent dans le couloirs. Je savais que c'était lui à sa manière de respirer. Au bruit de ses pas. Trop lourds pour que se soir Astoria, trop doux pour que se soit Blaise. Et puis, Blaise ne serait pas venu. 

Pathetic.Where stories live. Discover now