Ep 01.
ASSIMA
7h pétante, j'enfile un gilet noir par dessus mon boubou, des chaussettes et mes baskets. J'attache un foulard, laissant seulement l'avant de mes cheveux apparaître.
Le soleil se lève, j'ai une bonne quinzaine de minute à faire avant d'arriver au marché, le marché du dimanche.J'attend chaque semaine ce dimanche matin, de me lever tôt et marcher sous ce lever de soleil et cet air frais de fin d'été. Une impression que ce monde est plein de bonté, de respect, et de compassion. Or le monde est cruel, ses habitants ne sont juste pas encore réveillé.
Je fait rapidement le compte de ma monnaie, je vais acheté le nécessaire et je verrais si je peut me faire un peu plaisir après. Du savon au lait de chèvre, gel douche, dentifrice, une nouvelle brosse à dent, une crème à base d'huile d'avocat et quelques produits pour m'occuper de mes cheveux. Pour un total de 21€. Je dois me prendre une nouvelle paire de claquettes, et une nouvelle djellaba, j'en ai pour 10€. J'ai pris les moins chère, il faut que je garde un peu d'argent de côté. Je retire seulement 3€ pour m'acheter mon sandwich au merguez et une bouteille de jus.
Oui un sandwich le matin, c'est le seul moment où je peux manger quelque chose de très bon et en plus c'est les meilleurs merguez que j'ai jamais goûter. Je marche quelque minutes pour m'assoir sur un banc, et j'entame mon sandwich. J'observe autour de moi. Seulement quelques personnes, qui vont sûrement au marché. Je prend mon téléphone, je pianote un peu sur tout les boutons, personne à qui envoyer un message ni à appeler. J'ai seulement un téléphone pour «au cas où » et pour traîner sur les réseaux quand j'ai de la wifi. Je fini mon dernier croc et je décide de rentrer.
De retour, tout le monde est réveillé, certaines prennent leurs douches, d'autre prennent leur petit déjeuner, tout le monde vaque à ses occupations. Je range mes achats dans ma valise.
Sarah - Encore partit dans ton marché ? Tu fait de la peine, t'as vraiment pas d'amis ?
Moi - Même une fois dans sa vie elle peut pas se la fermer celle là.
Sandra - Un point qui fait mal ? Tu sait tu devrais t'en aller personne ne viendra pour toi hein.
Elle me regarde de haut en bas, avant de rigoler avec sa copine. Je ne vais pas m'attarder, je me lave les mains et je vais voir Djamil. Il regardait le plafond avec ses magnifiques yeux. Je le prend dans mes bras, je constate que sa couche est mouillé, je vais le changer et je lui fait un biberon. J'en fait deux autres pour deux autre enfants qui pleuraient, ils avaient sûrement faim.
Je reste un petit moment avec lui puis je le repose dans son berceau.Je vais profiter de ce soleil pour étendre mon linge, et avant qu'il n'y est plus de fil à étendre. Ici c'est vraiment chacun pour soit, personne n'a d'empathie pour personne. Pas de partage, pas d'entre aide, rien.
Je suis dans un orphelinat à Bordeaux, depuis mes 6ans. Je suis rester 5ans dans un premier orphelinat puis ça fait 9ans que je suis dans celui-ci. Mon père nous à abandonner, moi et ma mère, en laissant seulement une enveloppe avec de l'argent comme si nous étions des moins que rien à ses yeux...alors qu'il laissait sa partenaire de vie, et sa fille. Je n'ai jamais compris et je comprendrai jamais pourquoi il est partit. C'est vrai, c'était un homme froid, il ne montrait pas forcément beaucoup de signe d'affection, mais je pensait et j'étais sûr qu'il nous aimait, qu'il allait revenir. J'y croyais tellement fort.
Quelques mois après, on apprend qu'il avait une maladie chronique, il en est décédé Allah y Rahmo. 2ans plus tard mon oncle vient me récupérer à l'école, ma mère Allah y Rahma décédé dans un accident. Je me souviens que ma mère pleurait beaucoup les derniers jours avant ce jour elle me répéter sans cesse qu'elle m'aimait de tout son coeur comme si elle avait sentit qu'on serait séparer à tout jamais, elle a beaucoup souffert de la trahison de mon père.
Mon oncle, il m'a garder quelque jours chez lui puis il m'a jeter à l'orphelinat.Je m'en souviendrai toute ma vie, comme j'ai supplié mon oncle de ne pas me laisser dans cet endroit. Il est partit sans même se retourner. Et je n'ai pas vu une once de peine sur son visage.
Je m'en suis tellement voulu, je me suis promise de ne plus jamais supplier qui que ce soit pour quoi que ce soit.Je me demandais sans cesse comment ça a pu arriver, j'essayer de comprendre. Mais il y a avait rien à comprendre Allah à seulement décidé de les rappeler vers Lui.
J'ai 20ans, personne n'est venu m'adopter, passer l'âge de 5ans tu peut toujours rêver. Pourtant en arrivant je pensait qu'on allait m'adopter, mais j'ai compris qu'il fallait que je me réveille et vite. Je suis seule maintenant, je doit me débrouiller. Argh on croirait à un destin tragique mais non, ainsi va la vie pour certain et c'est comme ça.
J'ai été très naïve en arrivant à l'orphelinat en pensant que nous allions être toutes soudé sachant que nous avions personnes, ni endroit où aller. Mais ah, tu te rend vite compte que si t'ouvre pas ta bouche t'es morte dans le film.
Ici à la majorité tu a le choix, tu t'en va, sans rien, pas d'argent, pas de travaille pas de logement, rien. Ou tu reste mais tu travaille pour l'orphelinat en échange de quelques billets. A vrai dire je ne sais pas si c'est légal, mais on est tous en misère, personne ne va essayer de fouiner.
Cet orphelinat est horrible. Rien à voir avec le premier. Les locaux sont vraiment...dégoûtant. L'hiver arrive, tout sera humide, inondé dans certains endroits, tout les enfants tombent malades. Des bébés arrivent dans cet endroit ça me brise le coeur. Aucune démarche n'est faite pour améliorer cet endroit, les enfants sont négligés, la nourriture est pire que horrible. Je reste parce que je pense que c'est mieux que la rue mais je ne compte pas rester encore longtemps InshaAllah. J'économise du mieux que je peux et je partirais. Le seul point positif, c'est le système éducatif j'ai réussi à obtenir mon bac économique et social. Et j'en suis très fière, travailler dans ses conditions, c'est affreux.
Sinon, je n'ai pas d'amis, en faite je ne connais personne. J'aurai aimer, mais déjà il n'y a personne dans cet endroit avec qui je pourrais super bien m'entendre. Et c'est vrai que je reste souvent dans mon coin. Je ne veux pas prendre le risque d'être déçu ou blesser par qui que ce soit.
Seulement, il y'a Djamil. C'est encore un nourrisson il est arrivé il y'a 1mois et demi. Apparemment sa mère l'a laissé dans le premier orphelinat après avoir accouché, elle ne pouvait pas le garder. Je sais juste que c'est un arménien.
Quelques jours après son arrivé, j'ai beaucoup pleurer, c'était l'accumulation. Je voulais m'en aller d'ici, je n'en pouvais plus. Je suis passer devant la porte d'une des chambres communes pour bébés. Et il pleurait, personne n'est venu, je l'ai pris dans mes bras et j'ai pleurer plus que je ne pleurais déjà. Maintenant je peux plus m'en séparer. J'aurai aimer l'adopter mais j'ai aucune situation. Mais je sais que je sortirai d'ici avec lui InshaAllah. Je lui offrirai tout ce que la vie ne m'a pas donner.Et donc le dimanche c'est le seul jour de repos, et j'en profite au max, je dort. Personne ne nous convoque, ordonne, nous demande de rendre des comptes sur quoi que ce soit. Elles sont vraiment mauvaises les propriétaires et les responsables ici, aucune pitié, elles veulent te voir morfler, te rabaisser à longueur de journée, te rappeler sans cesse que sans cet endroit tu n'a rien.
Nadia - Assima ! T'es appeler au bureau.
Elle s'en va directement. Je comprend absolument pas. Les seuls fois où certaine filles on été convoqué le dimanche, c'est qu'il se passait quelque chose de grave. J'enfile mes claquettes et je rejoins rapidement le bâtiment principal.
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@Riawsa.
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Inconnu au Bataillon.
General FictionBataillon du Grand amour... Bien que deux amants s'aiment du plus profond de leurs âmes, d'un amour incontestable, sans limite. Bien que l'amour, que les deux êtres portent l'un pour l'autre est infaillible même si deux mondes les sépares, S'ils ne...