Chapitre 1 - À travers l'obscurité

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C'est à travers ton obscurité,
Que je me sens le plus en sécurité...

°  Jasmine °

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°  Jasmine °

Assise sur le rebord de ma fenêtre, je savoure la fraîcheur du soir, un répit bienvenu après les journées étouffantes de l'été parisien.

Les nuits sont beaucoup trop courtes en cette période de l'année...

Mon téléphone portable dans ma main gauche, témoin silencieux de mes insomnies, annonce bientôt deux heures du matin. C'est l'heure que j'ai choisis pour m'aérer l'esprit et saturer mes poumons.

Dans mon autre main, la cigarette coincée entre mes doigts se consume lentement. Le sommeil devrait être mon compagnon nocturne, mais une fois de plus, il a décidé de me fuir.

La nuit, d'apparence sereine, renferme tellement de peine. Elle contraste toujours avec l'incessante agitation qui persiste dans les têtes pleines...

De ma fenêtre, j'observe un couple déambulant dans l'obscurité, emprisonné dans l'ivresse de leur tristesse. Leurs rires dénués de raison résonnent dans la nuit.

Les gens se noient dans l'alcool pour fuir l'ennui et le vide de leur existence. C'est pathétique, mais au moins ils ont l'air heureux, à défaut de l'être vraiment.

Moi je n'arrive même plus à l'être, ni même à le paraître, quand le mal-être règne en maître...

Bref, rien de neuf sous le soleil de la nuit. C'est une scène tristement familière dans ce monde qui cherche souvent refuge dans les plaisirs éphémères.

Et toi, quel est ton refuge, Jasmine ? Qu'est ce qui t'anime ?
Quel plaisir éphémère as-tu trouvé pour te débarrasser de cet arrière-goût amer que t'apporte la morosité de ta vie austère ?

Sur ces sombres pensées qui ne cessent de tourmenter mon esprit, j'écrase nerveusement ma cigarette et la jette négligemment par la fenêtre.

Ma mère, prévisible dans ses réactions, va encore crier à la découverte des cadavres non dissimulés de ce crime quotidien. Mais peu importe. C'est tout ce qu'elle sait faire, de toute façon.

Parfois, l'idée de sauter par la fenêtre de ma chambre me hante, une tentative désespérée de donner une fin exaltante à ma vie qui n'est pas très palpitante.

J'imagine déjà la tête de ma mère, se demandant comment elle aller devoir justifier au reste du monde qu'elle avait échoué sur toute la ligne dans son rôle de mère.

Bref, c'était un soir comme tous les soirs jusqu'à ce que...

Je remarque un groupe de jeunes, vêtus entièrement de noir, cagoule masquant leur visage, émergeant de l'ombre de la maison de Monsieur Blanchard, mon voisin d'en face.

Enfin, quelque chose digne d'attiser mon attention et de titiller ma curiosité ce soir.

Je me redresse pour mieux les observer, dégainant mon téléphone pour immortaliser la scène. Un sourire étire mes lèvres, bien décidée à ne rien rater de cet événement inattendu dans ce quartier habituellement si calme.

Les trois individus se faufilent discrètement dans le jardin de Monsieur Blanchard, ruinant ses parterres de fleurs au passage. Je remarque qu'ils portent tous des sacs bien remplis.

L'un d'eux, animé d'une énergie enfantine, semble parler en faisant de grands gestes et avance en sautillant comme un gamin de 5 ans. Son enthousiasme attire mon attention.

L'homme le plus proche de lui, qui semble beaucoup plus grand, lui administre une claque derrière la tête tout en lui faisant signe de se taire.

Le garçon réagit en lui faisant un doigt d'honneur puis, avec une agilité et une rapidité remarquables, court en direction du portail qu'il franchit avec une détermination palpable.

Mon téléphone suit ses mouvements, capturant chaque instant de cette séquence.

Le garçon s'approche ensuite d'une voiture discrète, garée juste en face de mon domicile.

Avec une habileté fluide, il ouvre le coffre, rapidement rejoint par ses deux acolytes qui se dépêchent de charger les sacs. Cette coordination impeccable dans leur démarche me laisse penser qu'ils ont l'habitude de cette routine nocturne.

Le garçon qui avait reçu une claque un peu plus tôt s'écarte du coffre. Il jète un rapide coup d'œil autour de lui, comme s'il cherchait des regards indiscrets. C'est à ce moment là qu'il lève la tête vers mon domicile et me repère.

Mon téléphone continue d'enregistrer, immortalisant l'instant où nos destins nocturnes s'entremêlent.

Un frisson parcourt mon échine, tandis que je capture ce moment de surprise partagée.

Dit-moi petit papillon de nuit qui danse avec innocence,
Perçois-tu l'ombre des ennuis qui avance ?

Entre les étoiles scintillantes,
Dans la pénombre enivrante.

Tes ailes délicates, si fragiles,
Effleurent-elles des heures difficiles ?

Son regard passe rapidement du mien à mon téléphone. Bien que je ne puisse pas voir exactement ses yeux de là où je suis, je remarque son agitation, une panique qui transparaît dans ses gestes.

Il semble échanger des mots avec ses deux acolytes, lesquels se figent instantanément et lèvent à leur tour les yeux vers moi.

Un sourire malicieux se dessine sur mes lèvres. Dans une tentative de provocation, je leur fais un coucou de la main.

Les trois garçons se regardent paniqués, puis se précipitent dans la voiture avant de démarrer en trombe.

Mon geste audacieux semble avoir amplifié leur nervosité. La voiture s'éloigne rapidement, et je décide de mettre fin à ma vidéo.

Un rire s'échappe de moi, amusée par la situation. Ils ont probablement craint que j'appelle la police, mais honnêtement, que Monsieur Blanchard se soit fait cambrioler est le cadet de mes soucis.

Mon souci pour le moment,
C'est de me sentir vivante,
D'aller là où m'emporte le vent,
Où l'atmosphère est euphorisante.

Pourvu qu'il soit porteur d'imprévu,
Et que ma douleur s'atténue...

***

Je suis ravie de vous partager ce premier chapitre !

J'ai fais le choix de publier des chapitres courts afin d'être la plus régulière possible. Dite moi si ça vous plaît ou si vous préférez attendre et avoir des chapitres plus long ?

Surtout n'hésitez pas à me mettre des commentaires afin de me dire ce que vous en avez pensé ☺️

Est-ce que le personnage de Jasmine vous plaît ?

Qu'est-ce que vous avez pensé de cette première scène ?


Si vous avez apprécié mais que vous êtes peu bavard, n'oubliez pas le petit vote. C'est toujours plus motivant d'écrire et de publier lorsqu'on sait que l'histoire est appréciée ❤️

En tout cas merci d'avoir lu ce petit début et j'espère que la suite vous plaira 😁

Jasmine, mon héroïne...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant