Chapitre I

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Avant de commencer ce chapitre je tiens à vous préciser que j'ai supprimé mes anciens chapitres, je l'ai posterais sans doute ce mois ci mais en attendant je travaille dessus, pour vous offrir une version correcte ♡


Siry

Comme d'habitude, je suis assise à mon bureau, un crayon de dessin à la main, traçant avec soin des anges sur les pages de mon cahier. Les anges, ces figures célestes et pures, m'ont toujours fasciné. Ils symbolisent l'innocence perdue, la protection. Ironiquement, c'est ainsi qu'on me surnomme. C'était aussi son surnom pour moi, un surnom qui portait une certaine tendresse, mais qui aujourd'hui, ne fait qu'alourdir mon cœur de mélancolie et de peur.

La lumière du jour filtre à peine à travers les épais rideaux tirés, ne laissant qu'un mince filet de clarté pénétrer dans la pièce. Mes paupières sont lourdes, et la fatigue pèse sur mes épaules comme un fardeau insurmontable. Je me frotte les yeux, espérant chasser cette lassitude qui m'accable, mais en vain. Lentement, je lève les yeux vers la fenêtre. Il pleut. Les gouttes de pluie frappent doucement contre la vitre, un rythme apaisant et pourtant douloureux. La pluie a toujours eu une signification particulière pour moi. Elle me rappelle ce jour précis, ce jour maudit où tout a basculé...

Fuir. C'est ce que l'on m'a toujours enseigné.

Fuis, Siry, fuis ce monde impur...

Et maintenant, par la force des choses, je me suis encore enfuie. Je me lève de ma chaise, les pieds nus heurtant doucement le sol, produisant un son à la fois réconfortant et étrangement sinistre. Je me dirige vers la salle de bain, chaque pas résonnant comme une note dans une mélodie triste. Une fois à l'intérieur, je ferme la porte à clé, me créant un semblant de sécurité, une illusion fragile que je sais éphémère.

Il me retrouvera.

Il me pourchassera.

"Tu pourras toujours courir, mon ange, je te rattraperai." Ses paroles résonnent dans ma tête, une promesse sinistre qui me hante jour et nuit. Je m'appuie contre le lavabo, fermant les yeux, tentant de calmer les battements frénétiques de mon cœur. Mon souffle est court, chaque inspiration semblant insuffisante.

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Maison du chef

**Flashback**

Respire...

1...2...3...

Je suis cachée dans un placard, mon sac fermement serré contre moi. Mon cœur bat si fort que j'ai l'impression qu'il va exploser, que les gardes vont l'entendre. Je reste immobile, chaque muscle tendu, priant pour que les hommes du mafieux ne me découvrent pas.

Je pars sans faire de bruit...

- Vous n'avez pas vu Siry ?

La voix du brun ténébreux traverse la pièce. Elle est calme mais chargée d'une menace sous-jacente. Il se tient droit, croisant les bras, une expression de colère froide sur le visage.

- Non, chef...

- Cherchez-la. Verrouillez toutes les portes. Ne la laissez pas s'échapper. Elle est en danger, mais elle refuse de m'écouter, crache-t-il en allumant une cigarette, la fumée s'élevant en volutes paresseuses.

En danger ? Oui, constamment. Mais ce n'est pas de la protection qu'il offre. C'est une cage dorée.

Je suis la petite protégée du mafieux ?

Laissez-moi rire.

Je prends une profonde inspiration, essayant de maîtriser ma peur, et sors prudemment du placard. Chaque pas est une épreuve de contrôle pour ne pas faire le moindre bruit.

Lost AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant