°25°

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 – C'est l'heure du fauchage. Entendis je de l'autre coté du combiné. 

Ma respiration se coupa comme à chaque fois mais cette fois-ci pour une toute autre raison. J'abandonne. Peu importe l'enjeu. J'arrête. Je ne veux plus faire ça.

 – Non. Répondis je durement. Pas cette fois. 

Un rire mauvais résonna dans le combiné. Pour la première fois depuis longtemps mon esprit semblait en accord avec ma conscience. Je ne peux plus faire ça. Un grésillement se fit entendre dans le téléphone avant que la voix ne recommence à parler.

 – Tu crois vraiment que c'est une demande ? C'est un ordre, Faucheuse. Et tu sais ce que te coûterait ta désobéissance.

 Bien sur que je le sais. Mais je n'ai pas le choix. Je ne peux plus faire ça.

 – Fait ce pourquoi tu vis, Faucheuse. Ou tu en payera les conséquences.

 Je sais. Mais je ne peux plus faire ça.

 – Peu importe. Soufflais-je. Je jure devant Odin, père de toutes choses, que le dernier fauchage que j'effectuerais seras le tien. 

Je ne pris pas le temps d'écouter le ricanement qui résonna dans le silence que je raccrochais. Mon esprit était peut être en accord avec ma conscience mais une partie de moi était consciente de ce qu'elle avait perdue en faisant ce choix. Mon cœur lui aussi en était conscient, et en réponse à cette évidence, il se fit lourd dans ma poitrine au point ou j'avais envie de me l'arracher de la poitrine. Je ne pourrais jamais avoir ce qui aurait fait de moi quelqu'un de bien. Quelqu'un d'important.

Allonger sur le sol de ma chambre, des gouttes d'eau salées quittant mes yeux en silence, je me demandais pourquoi j'étais toujours là. Toujours vivante. Pourquoi mon cœur battait toujours. Qu'est ce qui m'empêchais de me jeter du balcon ou bien de la falaise présente dans cette forêt ? Il n'y avait qu'une seule réponse à cette question. L'espoir. L'espoir de revanche. L'espoir de récupérer ce qu'elle m'a pris. Mais la boule qui s'était installé dans mon ventre était un rappel suffisant pour me faire oublier cette idée.

 – Lyia, fit une voix de l'autre coté de la porte alors que je m'empressais d'essuyer mes larmes, je t'ai laissé tranquille quand on est rentré mais je veux qu'on parle. J'en ai marre de cette situation. 

De l'autre coté de la porte, Valac semblait démotivé ce qui me brisa encore plus le cœur. Je suis désolé. Il toqua de nouveau à ma porte avant de tenter d'ouvrir la porte. La porte céda et je me maudissais intérieurement de ne pas avoir fermer à clé. Mon corps était encore allongé par terre quand Valac entra dans la pièce alors je n'eus qu'une demi seconde pour réfléchir à ma stratégie. Étant totalement vidé d'énergie et d'envie de me battre, je décidais de fuir la discussion en faisant semblant d'être endormie.

 – Amalyia, m'appela Valac d'une voix incertaine. 

Brusquement sa respiration se coupa et ses pas se firent plus rapide. Je le sentis s'accroupir à mes cotés et je dus faire un effort surhumain pour ne pas me crisper lorsque qu'il effleura mon cou en cherchant mon poul. Respire. Pourquoi mon cœur bat toujours aussi vite quand il est là ? 

 – Putain mais qu'est ce que tu fais allonger par terre. Murmura-t-il en passant ses mains sous mon corps pour me soulever. 

Son odeur envahissait mes narines alors qu'il plaça ma tête dans son cou. Je l'entendis prendre une profonde respiration dans mes cheveux. Mon cœur accéléra encore plus lorsqu'il murmura son nez toujours enfoncer dans mes cheveux :

 – Tu me vas me rendre fou, ma jolie nuit. 

Il me serra plus fort contre lui avant de me déposer sur mes draps. Je l'entendis bouger mais je n'entendis pas ses pas. Qu'est ce qu'il fait ? Je me risquais à entrouvrir un œil. Mon regard rencontra son torse. Mes yeux ne réussirent pas à se détacher de ce magnifique spectacle. Remplis d'encre noir, ses abdominaux se contractaient à chaque mouvement qu'il effectuait pour retirer son pull. Observant les tracer de ses magnifiques dessins, l'envie de le toucher naquît alourdissant mon bas ventre. Il est beau. Mais je fus arracher à ce spectacle lorsque son t-shirt retomba sur son magnifique corps. Les yeux fermer, je pus de nouveau réfléchir. C'était la première fois que je ressentais l'envie de toucher quelqu'un. Ce n'était pas comme avec Dean, ou si j'ai envie de le toucher c'était surtout parce que je ne veux pas qu'il pense que je le repousse. À cet instant, j'avais envie de laisser mes doigts parcourir le tracer de chacun de ces tatouages jusqu'à les connaître par cœur. J'avais envie de sentir la chaleur de son corps et la douceur de sa peau. Non. Stop. Tu divagues. Puis je sentis un tissus être poser sur mon corps. Tissus qui amenais avec lui l'odeur de son propriétaire.

Obsidian FlammerWhere stories live. Discover now