The wolf whisperer :: Minsung

Chapitre 11

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Minho avait fini par prendre congé auprès des deux gardes forestiers. Jeongin semblait un peu triste et avait tenté de le retenir. Le professeur se sentait un peu mal par rapport au plus jeune, mais il n'arrivait plus à supporter la sensation qui parcourait son corps. Il devait s'éloigner. Avec un sourire désolé, il prétexta quelque chose à terminer chez lui. Mais il promit au décoloré de revenir rapidement. Les deux échangèrent leur numéro avant que le bleuté ne parte.

Une fois dans sa voiture, le jeune homme émit un bruyant soupir. Il sentait toujours cette sensation étrange dans son corps, mais c'était déjà bien plus supportable. Il avait l'impression de pouvoir respirer à nouveau après avoir passé de longues minutes sous l'eau. Il prit le temps de se remettre de cette rencontre étrange avant de démarrer pour rentrer chez lui.

Cela ne lui prit pas tellement de temps, mais heureusement. Il était totalement vidé de ses forces. Ce n'était pas sa discussion avec Jeongin qui lui avait autant puisé dans son énergie. Au contraire, il avait beaucoup aimé parler avec le jeune garde forestier. Il avait pu apprendre beaucoup de choses. Ce qui l'avait autant vidé, c'était d'avoir rencontré le fameux Chan. Et Minho ne comprenait pas pourquoi. Le deuxième garde forestier ne semblait pas méchant. Il n'avait rien fait de particulier non plus pour que le professeur soit autant sur les rotules. Rien n'expliquait son état.

Le bleuté soupira longuement, allongé sur son canapé. Ça ne servait à rien de réfléchir à ça. Il était déjà fatigué physiquement, il ne voulait pas non plus être fatigué mentalement. Il songerait à tout ça un autre jour. Pour l'heure, il allait simplement manger, regarder quelque chose et aller dormir. En grognant, il se leva de son canapé et traîna des pieds jusqu'à la cuisine. Le professeur se prépara quelque chose de rapide avant de retrouver le sofa.

Il prit le premier programme qui semblait un minimum intéressant et s'enfonça dans le moelleux du mobilier. Malgré le peu d'intérêt que Minho avait pour le film qui défilait à l'écran, ce dernier le regarda en entier. Il avait terminé de manger depuis un moment, mais il ne voulait pas éteindre. Le professeur d'histoire détestait ne pas connaître la fin d'un film, peut-être importe si ce dernier en valait le coup ou non.

Quand le générique de fin commença à défiler, il éteignit la télévision et se leva. Comme il l'avait prévu, le film ne valait vraiment pas le coup. Mais s'il n'avait pas regardé jusqu'à la fin, il n'aurait pas pu s'endormir... Après un passage dans la salle de bain, il s'effondra dans son lit. Le moelleux du matelas et la douceur des couettes l'appelaient depuis un moment déjà. Épuisé, il ne mit pas longtemps à s'endormir.

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Minho ouvrit soudainement les yeux. Il regarda autour de lui et son regard tomba sur son réveil. Celui-ci indiquait 3h20 du matin. Le bleuté ne comprenait pas pourquoi il s'était réveillé à cette heure-ci, sans aucune raison. Un soupir passa ses lèvres et il reposa sa tête contre son oreiller. Il tenta de se rendormir, mais le sommeil ne vint pas.

Il avait une étrange sensation. Comme si on le surveillait, comme si on l'appelait. C'était totalement débile, mais il n'arrivait pas à faire partir cette impression. Légèrement agacé, il finit par se lever de son lit. Il grogna en sentant l'air frais envahir sa peau. Obligé de sortir des couettes chaudes pour un pressentiment stupide et très certainement infondé. Le professeur marcha jusqu'à son salon, ouvrit son volet et sortit dehors. L'air matinal le piqua, mais il ne dit rien.

Il regarda à gauche puis à droite de son jardin, vérifiant qu'il n'y avait rien. Et comme il l'avait prévu, il n'y avait rien. Minho émit un long soupir. Il était énervé contre lui-même. Son corps était totalement déréglé. Était-ce parce qu'il avait vécu en ville pendant plusieurs années ? Avait-il une peur inconsciente de la nature ? Était-ce lié aux loups qu'il avait vus ?

Alors qu'il allait rentrer, il entendit du bruit. Il s'arrêta net et plissa les yeux vers l'endroit. Les bruits de broussailles continuèrent quelques secondes avant que des paires d'yeux apparaissent. Le bleuté sursauta, manquant de crier. Il y avait trois paires : une couleur turquoise, une autre couleur violette et la dernière couleur jaune. Trois paires d'yeux aux couleurs étranges qui brillaient dans le noir. Et le plus étrange, c'était que ces yeux appartenaient à des loups.

« – Okay... Maintenant, je délire... » Marmonna le jeune professeur, se moquant clairement de lui-même. Voilà qu'il imaginait des loups avec des couleurs d'iris totalement invraisemblables. Il devait être bien plus fatigué qu'il ne le pensait.

Il ferma les paupières et les frotta avant de les rouvrir. Mais les trois loups étaient toujours là. Ils sortirent des buissons, entrant dans le jardin à Minho. Ce dernier commença légèrement à paniquer. Il était dépassé par les évènements. Il ne comprenait plus grand-chose. Les canidés continuaient de s'approcher de lui et pourtant, il n'avait toujours pas bougé d'un centimètre. S'il l'avait voulu, le professeur aurait pu rentrer chez lui et fermer la baie vitrée. Il aurait alors été à l'abri.

Mais il ne bougeait pas, hypnotisé par les mouvements des trois loups. Et surtout par ceux du loup aux yeux violets. Sans trop comprendre pourquoi, il ne pouvait pas détacher son regard de lui. Les trois bêtes se mirent à lui tourner autour, mais le bleuté n'avait pas peur. Il sentait au fond de lui qu'ils ne lui voulaient pas de mal. Il eut même la sensation qu'il devait s'asseoir. Et sans y réfléchir plus, il posa ses genoux au sol, ses fesses sur ses talons. Le violet arrêta alors de lui tourner autour et s'arrêta devant lui.

Ils se fixèrent pendant quelques secondes avant que le loup ne s'avance. Minho le laissa faire. Il le laissa poser ses pattes avant sur ses cuisses et prendre appui dessus pour se retrouver à la même hauteur que lui. Leur échange visuel continua encore une ou deux minutes, jusqu'à ce que le canidé vienne toucher son front avec sa truffe.

Le bleuté sentit un léger froid, mais il fut rapidement remplacé par une étrange douceur. Cette dernière gagna tout son corps. C'était curieux, mais agréable. Le loup se recula alors. Les deux autres canidés cessèrent alors de lui tourner autour. Ils le fixèrent pendant quelques secondes avant de commencer à s'éloigner. Une tristesse soudaine envahit le professeur en voyant les trois disparaître. Il tendit une main vers eux.

« – Viens, Minho. Suis-nous. » La voix résonna dans sa tête. Et le bleuté sembla retourner sur terre à ce moment. Il regarda les loups puis sa maison. Sans plus de cérémonie, il rentra précipitamment à l'intérieur et ferma la baie.

Qu'est-ce qu'il venait de se passer ? Qu'avait-il failli faire ? Un peu plus et il les aurait suivis, il serait parti en pleine nuit dans la forêt, guidé par trois loups étranges.

Le cerveau de Minho était en ébullition. Il tentait de mettre de l'ordre et de la logique dans tout ça, mais n'y parvenait pas. Chancelant, il se dirigea vers sa chambre. En chemin, il croisa un miroir et regarda dedans. Il émit alors un cri, terrifié par ce qu'il venait de voir. Deux yeux orangés, comme des flammes, qui brillaient dans la pénombre. Après une minute, il s'approcha de nouveau du miroir et regarda à nouveau son reflet. Ses yeux avaient retrouvé leur couleur originelle.

Avait-il imaginé ces yeux étranges ? Sûrement. Il était trop épuisé pour penser correctement. Le professeur alla s'effondrer dans son lit et s'endormit aussitôt, totalement exténué par ce qu'il venait de vivre.

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Hey ! Je ne vous ai pas oublié ! Mes vacances sont terminées, mais je me suis blessée comme une idiote...

Sinon, c'est qu'il s'en passe des choses dans ce chapitre 🤭 (J'ai pas relu, désolée pour les fautes)

A la semaine prochaine ! 🩷