Chapitre 1 : Le pacte des montagnes.

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An 6 après l'ouverture de la Porte des Ténèbres.

La Deuxième Guerre fait rage sur Azeroth. Les Nations humaines se défendent contre la menace orque qui gagne peu à peu en territoire. Hurlevent est tombée, et la Horde des orcs poursuit son ascension en terres humaines.

Après la conquête partielle de Khaz Modan, les orcs se sont alliés aux trolls Amani et ont remonté le continent jusqu'à Quel'Thalas, la terre des elfes.

Menée par le chef de guerre orc Orgrim Marteau-du-destin, la Horde ambitionne à présent le centre du pouvoir de l'humanité : le royaume de Lordaeron.


Orgrim Marteau-du-destin réfléchissait.Suite à l'attaque de la Horde contre le royaume elfe Quel'thalas, dont la résistance magique des défenses avait été déterminante, Orgrim dût déclarer forfait et abandonner ses positions, en laissant derrière eux les tribus trolles. Après tout, son but principal restait la prise de Lordaeron, et l'anéantissement des armées de l'Alliance. Il leur fallait donc gagner le sud au plus vite.

À l'abri sous sa tente de chef de guerre, il observait avec grand intérêt l'une des cartes retraçant les contrées et territoires du continent. Affublé de sa célèbre armure de guerre noire, héritage de sa non moins célèbre lignée, l'orc entreprit de s'asseoir sur le tonneau déposé près de la table des cartes. La prochaine destination, les montagnes d'Altérac, posait problème. Non pas que le nombre de soldats y était important, mais c'était bien le relief montagneux et ses routes impraticables qui pourraient ralentir la Horde dans sa course. D'autant que cela induirait de lourdes pertes du côté des orcs. C'est en tout cas ce que ses éclaireurs avaient rapporté.

C'est alors que son bras droit, Varok Saurcroc, entra dans sa tente.

- Chef de guerre, nous avons intercepté un oiseau qui survolait le camp en tournoyant, annonça Saurcroc. Kelkar l'a fauché, et la chute l'a tué. Un parchemin était accroché à sa patte, chef.

Saurcroc tendit le minuscule parchemin à Orgrim, qu'il déroula de ses énormes doigts. La missive était écrite en langue commune, et contenait ce message :


Au Seigneur de guerre de la Horde, le Roi Aiden Perenolde adresse ses salutations.

Afin d'éviter une confrontation dont l'issue serait autant de pertes inutiles pour la Horde

que pour Altérac, je vous propose une rencontre au flanc de la montagne, au crépuscule.

Je serai seul et désarmé.

Un consensus vous sera proposé.


Orgrim dût lire la missive plusieurs fois afin de s'assurer du contenu. Car, outre la possibilité d'un piège, si le message était sincère, il avait alors à faire à un lâche de la pire espèce. Et les lâches n'étaient ni fiables ni honorables. Orgrim choisit néanmoins d'honorer le rendez-vous.

Choisis trois chasseurs et ordonne-leur de se rendre au flanc de la montagne, aux pieds du château de ce roi humain. Qu'ils s'assurent des lieux et qu'aucun guerrier humain ne s'y cache jusqu'à notre rencontre, ordonna Orgrim à son second.

Bien, chef, opina Saurcroc, qui tourna les talons et s'éloigna.

Orgrim observa son second, aussi jeune que lui et massif, ossature typique des orcs rochenoires, dont lui-même pouvait se vanter d'être le plus imposant de tous. Il se releva, et entreprit d'envisager plusieurs scénarios pour éviter d'être pris au dépourvu si toutefois le roi humain se révélait fourbe.

La voix de l'ombre - Livre 1 : Les murmures du passé (World of Warcraft)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant