My dearest enemy - Tome 1 [AUTO ÉDITION]

Chapitre 3 : Rhain

Confortablement installé entre ses cuisses, je dévorai la moindre parcelle de sa peau avec ma bouche et traçai un chemin en passant par son cou, son menton et sa mâchoire. Mon membre tressauta contre le sien dans un délicieux frottement. J'ondulai des hanches pour faire perdurer le plaisir, tout en posant ma main sur nos verges dégoulinantes de liquide préséminal pour nous caresser. Je me délectai des gémissements de pure extase qui sortaient de ses lèvres. Une mélodie dont ne me lasserait jamais. C'était divin. Il n'y avait rien de mieux qu'une personne prenant autant de plaisir que moi. De le partager. J'adorais donner de ma personne pour cela. Nombre de mes prétendants se jetaient à mes pieds pour ce privilège. Nul besoin d'utiliser mes pouvoirs. L'heureux gagnant d'aujourd'hui était un des serviteurs du château. Je ne me rappelais plus son nom, mais c'était sans importance.

Mes doigts se mirent à le préparer pour me recevoir. Deux d'entre eux entrèrent dans son petit trou serré sans rencontrer de résistance. Il couina quand ceux-là s'enfoncèrent un peu plus loin, palpant sa paroi de velours. Après quelques secondes, il se détendit, savourant pleinement mon touché. Je parvins à trouver sa prostate puisqu'il se cambra et renversa sa tête.

— Oh... mon seigneur ! Encore ! J'en veux plus. S'il vous plaît, baisez-moi, baisez-moi, supplia-t-il en se tortillant, me provoquant un sourire narquois.

— Quel impatient...

Une magnifique torture, n'est-ce pas ? De faire durer le plaisir jusqu'à la limite du supportable et que votre tête soit sur le point d'exploser.

Cette simple pensée suffit à m'arracher un frisson d'envie.

Ayant décidé que ce petit jeu avait assez duré, j'alignai mon membre avec son intimité et y entrai le bout pour commencer. Une fois certain que mon partenaire fut prêt, je m'enfonçai jusqu'à la garde en entamant un va-et-vient. Il cria et respira de plus en plus fort.

— Oui ! Ah ! Encore, je vous en supplie...

Ses suppliques se changèrent en sanglots.

À l'intérieur de lui, tout était chaud, doux et humide.

Il s'accrocha d'une main à la tête du lit et posa l'autre sur ma cuisse. Les miennes agrippèrent ses hanches pour mieux le positionner et trouver l'angle parfait. J'accélérai les poussées en parvenant à retrouver son point de plaisir. Il se cambra sous mes coups, haletant toujours plus vite. Il était proche de la jouissance et moi aussi. Ma bouche s'approcha de son cou et mes crocs transpercèrent sa chair. Des jets blanchâtres et tièdes atterrirent sur nos deux ventres. Je vins quelques secondes plus tard en m'enfonçant en lui une toute dernière fois. Je rétractai mes crocs de sa peau rougie, et la léchai, savourant les dernières gouttes de son sang.

Toc, toc.

Deux coups retentirent à la porte de ma chambre. Je savais déjà qui était le perturbateur. Mon ouïe avait depuis un moment perçu sa présence, avant même qu'il ne marche dans les escaliers situés de l'autre côté du château. Je suppose que cela devait être très important pour oser me déranger dans un moment pareil.

Je l'entendis derrière la porte.

— Mon seigneur, j'ai à vous parler d'une affaire importante.

Je me retirai de l'étau brûlant et regardai l'humain allongé sur mon lit, éreinté et essoufflé, qui venait progressivement de s'endormir. Je le couvris d'un drap cachant son intimité afin de laisser entrer l'autre homme.

— Entre, Zane.

Ce qu'il fit.

Ses yeux clairs s'attardèrent sur le serviteur présent sur le lit, tandis que j'enfilais ma robe de chambre.