3 - What is happening ?

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Oria



Je n'ai jamais compris pourquoi les hommes sont aussi audacieux, et il semble que je n'aurai pas de réponse aujourd'hui. Je suis déjà très perturbé, alors comment pourrais-je l'être encore davantage par le changement d'humeur d'Ulysse ? Il se tient toujours fermement à ma hanche et regarde Carter de toute sa hauteur, putain. Il vient de dire à mon ex, que je suis sa copine ? Je ne sais pas si cette situation m'excite ou si elle me donne envie de prendre mes jambes à mon cou, mais bon, peu importe.

Est-ce que je rêve ou est-ce que c'est par nervosité que Carter se racle la gorge et sourit faiblement ?

— Ulysse White avec Oria Fisher, hum, drôle de couple ! Mais écoutez, qui suis-je pour juger ? ironise-t-il sans pouvoir s'empêcher d'afficher un rictus hautain.

— Effectivement, tu n'est personne. Alors je vais être très clair, ouvre bien tes oreilles crasseuses. Ne t'approche plus, ne regarde plus et ne prononce plus jamais le nom d'Oria, de toute ta misérable vie, tranche Ulysse, avec une animosité tangible à l'encontre de mon ex petit-ami.

Je suis complètement ébahi, tout comme Carter, qui n'ose plus bouger d'un poil. Il déglutit sans pouvoir exprimer quoi que ce soit, ce qui me surprend de sa part, lui qui a toujours quelque chose à dire en temps normal. Il est presque possible de discerner la veine dans son cou qui ce met a palpiter de façon dangereuse, s'il était nécessaire de faire appel à Ulysse pour effrayer ce connard, tout serait résolu depuis bien longtemps.

— Maintenant que les présentations sont terminées, on te laisse retourner à tes occupations de pervers, enchanté de t'avoir revu! je renchéris avec empressement, en tirant Ulysse avec moi.

Carter murmure quelque chose à notre insu et je saisis fermement la main d'Ulysse pour qu'il garde son calme. Je repars vers la voiture, sur le parking ouest de l'Université, pour essayer de comprendre ce qui lui a pris, lui qui est si imperturbable en général. Je m'appuie contre la surface froide du véhicule et je fixe intensément ses yeux. Il me regarde à son tour, mais ne dit rien. Ne me dites pas que son humeur a de nouveau changée, si ? Il prend son sac et l'ouvre de manière naturelle, ses muscles se contractent à chaque mouvement, me laissant quelques secondes pour le mater sans aucune gêne. Il sort une gourde et commence à s'abreuver copieusement, me laissant là, mal à l'aise et désemparé comme jamais.

— Tu prévois de m'expliquer ce qui t'a traversé l'esprit ou tu vas m'ignorer toute la journée? je demande en soupirant, signe que je perds patience.

Enfin, il se focalise sur moi, merde, il était temps. Il range sa bouteille et abandonne son sac à terre, avant de se rapprocher de moi rapidement. Il pose ses bras de chaque côté de ma tête, me privant de toute liberté de mouvement entre lui et la voiture. Je peux sentir son parfum de plus près et la chaleur qui émane de son corps, presque collé aux miens, me donne envie de fondre sur lui, de façon immédiate.

— As-tu l'intention de me donner une réponse ? Je tiens à être ponctuel en cours, c'est la rentrée, je te rappelle !

Ses yeux me scrutent avec insistance et il passe sa langue sur sa lèvre inférieure, ce qui me fait perdre totalement la notion du temps.

— Je ne vois pas en quoi je devrais dire quoi que ce soit. Tu pourrais juste, me remercier ? sourit Ulysse, en s'éloignant légèrement de moi.

OK, ce mec est dingue.

— Tu ne me parles jamais depuis que toi et Elias êtes devenus les meilleurs amis du monde, et d'un seul coup, tu t'occupes de moi ? dis-je un peu trop fort. Et pour finir en beauté, tu annonces à mon ex que je suis ta nouvelle petite amie? Alors, si tu dois m'expliquer quelque chose ! réplique-je du tac au tac en me dégageant de son emprise.

Heart campusWhere stories live. Discover now