Tears and Soulmates (Hyunjin x OC) Réécriture

Chapitre 32

Pdv Sun-Min

J'avais appelé San pour qu'on puisse caler un rendez-vous pour pouvoir se parler tranquillement, mais malheureusement il restait un idol et son emploi du temps était tellement chargé que le seul moment que nous avions trouvé était entre 15 h et 15 h 30, le lendemain, et je devais me déplacer jusqu'à son agence. Cependant, cela en valait la peine, c'était vraiment important pour moi.

J'étais rentré un peu tard, vers 23 h, et étais en train de manger des ramyeons parce qu'il était trop tard pour que je me prenne la tête. J'avais vraiment envie de voir Hyunjin. Avec tout le travail en retard, je n'avais même pas eu le temps de le croiser, mais j'avais appris qu'il devait travailler sur une chanson avec Chan, donc je ne voulais pas le déranger. Pourtant, c'est avec joie que je me rendis compte que si ce n'était pas moi qui venait à lui, c'était lui qui venait à moi.

- Salut, dis-je en ouvrant la porte et en essayant de cacher mon sourire benêt.

- Salut, répondit-il et je vis bien que lui aussi essayait de camoufler son sourire.

On se regarda dans les yeux pendant quelques minutes alors qu'il était encore dans le couloir avant que je ne me reprenne et prenne la parole.

- Qu'est ce qui me vaut ce plaisir ?

- Tu me manquais.

- Déjà ?

- Évidemment.

Je me décalai pour qu'il entre et il s'installa dans le canapé.

- Je viens de finir de manger, tu veux que je prépare un truc pour toi ?

- Ah, non merci, j'ai mangé avec Chan déjà.

- Oh, vous avez parlé de votre chanson un peu ? Ça avance ? lançai-je depuis la cuisine avant de revenir avec un pot de glace et deux cuillères.

- On progresse, j'ai bossé tout l'après-midi pour trouver un sujet et quelques paroles.

- Eh bien, vous êtes rapides !

Il sourit fièrement. Comme je m'apprêtais à lancer le film La Boum pendant que je mangeais de la glace, je lui demandais si cela lui convenait.

- Je n'en ai jamais entendu parler, ça raconte quoi ?

- C'est plus ou moins un classique français. En fait, c'est une romance adolescente et franchement c'est un film adorable.

- Dans ce cas, avec plaisir !

Il s'installa sous le plaid et me laissa une place à côté de lui dans laquelle je m'installai confortablement.

Arriva le moment tellement connu du slow, avec la chanson Dreams are my reality. Alors, emporté par un romantisme soudain, il se leva et me tendit sa main et je compris parfaitement où il voulait en venir. Il posa ses mains sur ma taille et je posai les miennes sur sa nuque. On dansa un moment, yeux dans les yeux. La musique devait avoir eu le temps de changer, mais il faut croire qu'on s'était retrouvé dans un autre espace temps, parce que je ne m'en rendis même pas compte. Le doux balancement de nos corps m'apaisait tellement que j'en avais oublié le monde extérieur. Il jetait des coups d'œil à mes lèvres. J'avais envie d'embrasser les siennes. Et puis, tout doucement, le plus lentement possible, il approcha son visage du mien et je fis de même, jusqu'à ce que nos lèvres entrent enfin en collision après une attente interminable, et je ressentis brutalement tout l'univers s'agiter dans ma poitrine. Il rapprocha nos deux corps pour intensifier ce baiser et je passai ma main dans ses cheveux. A ce moment-là, je sus, je sus que nos âmes avaient été faites pour se rencontrer.

Nous finîmes par nous séparer et son regard se plongea dans le mien. Puis il prit mon visage en coupe dans ses mains et embrassa tout mon visage, de mon front à mon menton, et de ma joue droite à ma joue gauche, sans oublier une seule surface.

- Qu'est ce que tu fais ? demandai-je en riant.

- Qu'est ce que toi tu m'as fait ? demanda-t-il en souriant bêtement.

- Je ne sais pas... murmurai-je en posant ma tête contre son torse.

- On va le dire aux autres ? demanda-t-il, d'une voix légèrement inquiète.

- Sans vouloir te décevoir, j'ai appris récemment que toute l'industrie est au courant. Comme quoi, ils savaient même avant nous.

On se décolla l'un de l'autre et je retournai m'installer sur le canapé. Il me rejoignit et je m'installai contre lui.

- Ouah, je viens d'avoir un flash de notre futur ensemble... lui avouai-je. Je viens de voir tout ce que l'avenir nous réserve...

- Ah oui ? Jusqu'où ?

- Jusqu'au moment où on vieillit ensemble, dans notre grande maison à la campagne, avec un grand jardin et un chien. On est installé sur la terrasse, dans un canapé balançoire, le chien est allongé à nos pieds parce qu'il est presque aussi vieux que nous. On regarde les enfants de nos enfants jouer dans le jardin, on écoute leur cris quand ils s'amusent et on se rappelle qu'on a eu leur âge aussi.

- C'est détaillé...

Je relevai la tête vers lui pour pouvoir lire l'expression de son visage et il m'embrassa sur le front.

- Tu dois avoir des pouvoirs de voyance, dit-il en souriant.