Menottés | Nevtow

Chapitre 13

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― Alors tu montes ? Je lui demande doucement alors qu'un sourire se forme sur mes lèvres. Tu pourras mieux voir le Lac de là-haut, j'ajoute. 

Un sourire timide se dessine sur ses lèvres et mes yeux se fixent sur celles-ci alors qu'elle mordille sa lèvre inférieure. Je détourne mon regard de cette vision attirante et observe d'un œil distrait ses joues se colorer. 

― Si tu me laisses tomber, je t'empoisonne, elle me menace alors que je mets un genou à terre.

J'observe en silence sa petite robe rouge voler au vent alors qu'elle se glisse derrière moi et essaie en vain contrôler les battements de mon cœur qui s'affolent lorsque je sens la peau de sa cuisse entrer en contact avec mon T-shirt.

Je pose mes mains sur ses cuisses pour la stabiliser et elle frissonne. Je chasse les pensées qui me traversent l'esprit et commence à marcher sur le chemin de planche qui fait le tour du lac. 

Lucy pose ses mains sur le haut de mon crâne et joue doucement avec quelques mèches de mes cheveux. 

Le lac scintille doucement, reflétant les doux rayons du soleil. L'air est agréablement chaud et une subtile odeur de cerise parfume l'air autour du lac. Une légère brise de vent vient faire onduler la robe de Lucy et je focalise mon attention sur les planches du chemin pour ne pas penser au contact de ma main sur sa cuisse. 

― Natsu regarde ! Me dit soudain Lucy en s'agitant sur mes épaules. 

Je penche la tête pour voir ce qu'elle pointe du doigt et mon regard se pose sur la baie de l'autre côté du lac. Lorsque mes yeux les rencontrent, je sens mon sang se glacer et je m'arrête brusquement. 

Trois hommes sont postés de l'autre côté du lac et je les reconnais immédiatement. Ils portent tous des vêtements noirs qui sont recouverts d'un liquide rouge visqueux qui coule le long de leur corps. Du sang. 

Tétanisé, j'essaie en vain de bouger mes jambes mais elles ont pris racine dans le sol. Je sens ma respiration s'accélérer alors que le regard des hommes se fait de plus en plus intense, un sourire immonde est plaqué sur leurs lèvres.

Le sang coule de plus en plus abondamment de leurs vêtements, formant une flaque poisseuse à leur pied. Mon corps se met à trembler alors qu'une odeur de putréfaction se répand autour du lac. J'ai l'impression que mon crâne est sur le point d'exploser. 

― Tu les connais ? Me demande Lucy.

Sa voix me ramène brutalement à moi-même. Il faut partir, il faut partir vite. 

― Il faut partir, il faut partir tout de suite. Je lui réponds avec précipitamment alors que je la fais rapidement descendre de mes épaules. 

Je prends la main de la petite blonde et commence à courir, mais elle tire sur ma main et son mouvement à tant de puissance qu'il m'arrête d'un coup sec :