Chapitre 5

7.7K 366 407
                                    

░▒▓█ 5 █▓▒░


╱╲╱╳╲╱╲ [⏲️] ╱╲╱╳╲╱╲ 


― Maîtresse Lucy... ? 



Une petite fille aux cheveux bleus s'approche de moi.

― Oui Elara ? 

― Est ce que c'est bien comme ça ?

La jeune fille me tend son dessin. Je distingue sur celui-ci deux femmes et un chaton. J'y reconnais une des 2 mamans d'Elara : une grande femme à l'allure robuste et à la longue crinière flamboyante. Celle-ci tient un petit chat au pelage blanc dans ses bras.  

Très bon travail, je reconnais une de tes mamans ici. Est-ce que tu veux bien me redire comment elle s'appelle ?

Elle s'appelle Erza et mon autre maman avec les cheveux bleus c'est Jellal ! Elle a les cheveux de la même couleur que moi !

―  Oui, je l'ai remarqué, je lui souris. Vous avez de très beaux cheveux toutes les deux.

Un grand sourire se peint sur ses lèvres avant qu'elle ne se retourne et trottine jusqu'à son pupitre.





Je suis arrivée à Reftail il y a deux semaines, nous sommes vendredi soir et la sonnerie de l'école primaire retentira dans exactement 6 minutes. 

Natsu et moi avons commencé à travailler pour la ville afin de récolter des informations supplémentaire sur celle-ci. Mon 'mari' s'est mis au service de la caserne des pompiers et j'ai choisi de devenir professeur dans la seule école de Reftail. Nos statuts d'agent nous ont facilement permis d'accéder à de fausses certifications d'étude.

Lorsque je me suis dirigée vers cette petite école, j'avais pour objectif de récolter un maximum d'informations sur les habitants de Reftail, notamment grâce aux réunions entre profs ou avec les parents, aux mots dans les carnets à propos d'un élève indiscipliné ou des entretiens avec le chef de l'établissement. Je me disais (et j'en suis toujours convaincue) que toutes ces occasions d'agrandir mon réseau de connaissance seraient bénéfiques pour l'enquête. Cependant, j'avais peur que ma totale inexpérience face à une classe de 20 jeunes élèves turbulents ne mette en danger ma couverture. 

En fin de compte, je m'en sors plutôt bien... Je crois ? 

Instruire et discipliner de jeunes esprits est un travail beaucoup plus amusant et fascinant que ce que je pensais. Personne n'a semblé remarquer mon manque d'expérience. 

Comme partout ailleurs dans cette ville, les gens de l'école sont aimables, serviables et sembles en paix.  Tout a l'air plus paisible, plus calme et plus chaleureux ici. Comment douter d'une sympathie qui parait si naturelle ?



Les mots de Natsu à ce sujet me reviennent en tête.

'Tu juges les habitants de cette ville avec trop de sympathie. Ça va te retomber dessus.'




Inutile d'accorder trop d'attention à une telle remarque, surtout venant de quelqu'un qui est incapable de se faire apprécier pour ce qu'il est réellement. 

Menottés | NevtowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant