44-Conspirations et Complications : Vers un Plan d'Action Audacieux

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Point de vue de Linda :

Mon esprit est en ébullition, cet individu odieux cherche réellement à me pousser à bout. Anderson a encore une fois kidnappé ma fille. Je ne peux m'empêcher de reconnaître ma part de responsabilité dans cette situation, mais c'est à moi de mettre un terme à tout cela. Et je le ferai. J'ai élaboré un plan pour libérer ma fille et son amie de cette situation périlleuse, mais cela s'annonce ardu. Les gardes d'Anderson sont bien plus nombreux cette fois-ci, constituant un défi supplémentaire. Je devrai réfléchir avec minutie, mais lorsqu'il s'agit de mes enfants, la rationalité s'efface. Je donnerai ma vie s'il le faut.

—Quel est le plan, maman ? me demande Joy, l'impatience se lisant dans ses yeux.

Trois paires d'yeux sont rivées vers moi, attendant une réponse.

—C'est Hugo, déclare-je d'un seul souffle.

Alexander et Joy me regardent, perplexes, ne saisissant pas immédiatement où je veux en venir. Du coin de l'œil, je vois Hugo, qui semble, contrairement aux deux autres, comprendre.

—Ce ne sera pas facile, admet Hugo.

—Je le sais, lui souris-je.

—Ahh, je vois ! Il nous conduira jusqu'au repaire de son père, intervient mon fils.

—D'accord, je comprends. Puisque c'est son père qui les a enlevées, nous allons retourner la situation contre eux, approuvé-je.

—Bravo, Alexander, s'amuse Joy.

Je souris, réalisant que je suis entourée d'intelligence et de détermination, même si je savais déjà que mon fils en était doté. Je sais qu'il a la force et la résilience pour surmonter tout obstacle. Je suis profondément fière de dire qu'il est mon fils, sachant qu'il tient cela de moi. Après tout, la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre.

Ce qui me surprend par-dessus tout, c'est la réaction d'Hugo face à tout cela. Je pensais qu'il se rétracterait, mais non. Dans ses yeux, je perçois l'amour qu'il porte à ma fille. Cet amour le pousse à affronter son propre père.

Jusqu'où irons-nous pour ceux que nous aimons ? Je repense alors au père de mes enfants, Ethan. La nostalgie m'envahit, tel un voile de fumée. Je me suis jurée de venger sa mort en faisant payer son assassin, Anderson.

—Alors, quand agissons-nous ? demande Alexander.

Aucune réponse ne suit.

—Mais répondez-moi. Ma sœur est entre les mains de ces hommes, et je ne veux pas que, lorsque mes parents rentreront, elle ne soit pas saine et sauve, s'impatiente-t-il.

Encore une fois, aucune réponse. La décision appartient à Hugo. Il semble le comprendre, car il répond :

—Ce sera demain matin.

—Alors, préparons-nous, lâche Alexander.

—C'est maintenant à toi de jouer, maman. Tu sais déjà quoi faire.

Oh, que oui !

Je saisis mon téléphone, tapote quelques mots avec fébrilité, et envoie.

J'espère sincèrement que cela fera l'effet d'une bombe.

****

Point de vue d'Hugo :

Je suis incapable de trouver le sommeil. Je souhaite ardemment qu'elle soit là, à mes côtés, que je puisse l'enlacer. Depuis que je l'ai rencontrée, elle est devenue ma muse. Bien que j'aie d'abord tenté de le nier, mes sentiments étaient plus forts que ma raison. A présent, je n'ai aucune honte à les avouer. Je l'aime et je suis fier de cet amour. Je serais même prêt à le crier sur tous les toits, quitte à passer pour un fou. D'ailleurs, ne suis-je pas déjà un peu fou ? Oui, fou d'amour pour elle.

Je quitte la chambre, cherchant un répit dans le jardin. Rester dans ce lit, où son parfum persiste, risquerait de me mener à des actes inconsidérés.

Arrivé dans le jardin, je découvre Joy, assis au milieu de celui-ci, avec des bols de chocolat à ses côtés. Il en déguste un avec délectation. Je me demande comment un homme peut autant apprécier le chocolat. Je m'approche de lui et m'assois à ses côtés.

—Si elles étaient là, elles se disputeraient sûrement tes bols de chocolat, lançai-je pour briser le silence.

—Si seulement, répond-il simplement.

—Nous allons les retrouver, je t'assure.

—Je le sais.

—Merci d'aimer autant ma sœur. Tu es même prêt à affronter ton père pour elle, alors que tu n'as pas agi ainsi pour ta mère, dit-il, étonné de ses propres paroles, le silence s'installant.

Quoi ?

Mais comment est-il au courant ?

Je le vois regretter d'avoir évoqué cela.

—Désolé, mais je vous ai entendus, Zoé et toi.

Ah, donc il nous écoutait.

—Je t'admire, tu sais. Si j'étais à ta place, j'aurais déjà réglé son compte à ton père. C'est pour cela que j'ai été si surpris quand tu m'as dit savoir manier une arme. Je me demandais pourquoi son père était encore en vie, car ma mère, elle, on ne la touche pas.

Je pourrais être en colère qu'il nous ait écoutés, Zoé et moi, mais je ne le suis pas. Et entendre Joy exprimer son admiration est une chose rare.

—J'y ai souvent pensé, mais à chaque fois que je regardais Léa, ma petite sœur, je renonçais. Je ne voulais pas qu'elle me voie comme le meurtrier de son père, mais comme son grand frère.

—Tu es un bon gars, dit-il en me tendant son poing.

—Ouais, répondis-je en toquant dans son poing.

—Tiens, dit-il en me tendant l'un de ses bols de chocolat.

Je le regarde, stupéfait, sachant qu'il n'est pas du genre à partager ses chocolats.

—Prends-le avant que je ne change d'avis.

Nous éclatons de rire, et je prends le bol.

Mon téléphone vibre, affichant un message de mon père :

"Où es-tu ? J'ai besoin de toi, viens immédiatement !"

Je montre le message à Joy, qui semble surpris mais sourit.

—Je vous enverrai le signal, lui dis-je avant de partir.

Comme l'a si bien dit Paulo Coelho dans l'Alchimiste, lorsque vous voulez quelque chose, tout l'univers conspire à vous aider à l'obtenir. Et il avait bien raison.

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⏰ Last updated: May 02 ⏰

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