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𝘪 𝘰𝘯𝘭𝘺 𝘤𝘢𝘭𝘭 𝘺𝘰𝘶 𝘸𝘩𝘦𝘯 𝘪𝘵' 𝘴 𝘩𝘢𝘭𝘧 𝘱𝘢𝘴𝘵 𝘧𝘪𝘷𝘦
The Hills - The weeknd

𝘪 𝘰𝘯𝘭𝘺 𝘤𝘢𝘭𝘭 𝘺𝘰𝘶 𝘸𝘩𝘦𝘯 𝘪𝘵' 𝘴 𝘩𝘢𝘭𝘧 𝘱𝘢𝘴𝘵 𝘧𝘪𝘷𝘦 The Hills - The weeknd

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un an avant
( première partie )

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Une fine braise de vent frais embrassait son épiderme bouillant, le faisant frémir par la différence de température entre l'intérieur de sa chambre et le balcon. Jisung était habillé d'un simple tee shirt à manches courtes et d'un jogging, il avait quitté son lit il y a maintenant une bonne poignée de minutes, n'arrivant plus du tout à dormir malgré l'heure tardive. Il était resté sur son téléphone une demi-heure et voyant que le sommeil ne le rattrapait pas, il avait cherché dans sa chambre son paquet de cigarette qu'il avait caché préalablement des yeux de sa mère. C'était un des premiers qu'il achetait, sans doute le troisième, il ne savait plus trop.

Lorsqu'il y touchait, c'était régulièrement la nuit quand personne ne pouvait le voir, parce qu'au fond il avait honte. Il avait honte de déchirer davantage sa santé qu'elle ne l'était déjà, de pourrir à petit feu ses poumons alors qu'il n'avait déjà plus ses deux yeux fonctionnels. Il avait bien conscience que si sa mère l'apprenait, elle serait forte déçue de lui. Mais personne n'avait dit qu'il était le garçon sage de la famille au point de suivre les règles car c'était trop agréable de sentir que l'on possède le contrôle de soi-même ; d'avoir tous les droits sur son propre corps même si ce n'était pas réellement bon pour sa santé. Le plus important, c'était qu'il savait au fond de lui que tout ça allait s'arrêter un jour et qu'il n'allait pas détruire son système respiratoire toute sa vie.

Au fur et à mesure des lattes tirées, ses épaules s'affaissaient de toutes tensions parasites et sa respiration se calmait pour reprendre un rythme plus régulier. Les bruissements de l'herbe et des arbres à l'emprise du vent le berçaient tout aussi bien que la nicotine dans son cerveau chassait les pensées négatives. Un fin sourire étirait ses lèvres, contrastant avec ses yeux accablés, sans doute un peu plus humides à cause du froid. Il ne pouvait plus contempler la Lune. Pourtant à chaque fois qu'il se retrouvait sur le carrelage froid du balcon lorsque l'obscurité avait capturé les lueurs, il l'imaginait de lui-même tout en haut du ciel.

Son cœur se serait alors que son imagination forgeait des formes fictives, qui lui manquaient à foison et qui pourraient paraître anodines pour autrui. Seulement, Jisung considérait la vie avec ce goût-ci. Passer du temps à regarder le paysage et la nature lui manquait terriblement. C'était une torture d'être enfermer dans une cage superficielle où seuls quelques éclats de lumière traduisaient la beauté de ce que vous avez devant vous ; un châtiment que seuls les vrais aveugles connaissaient.

Alors qu'il entendit la poignée de sa porte se refermer à quelques mètres, une chaleur se propagea immédiatement dans son ventre parce qu'il savait très bien de qui il s'agissait. Comme si les effets de son bâton cylindrique avaient doublé grâce à la fine odeur de lavande qui s'était mélangée à celle du tabac. Il écouta les claquements sourds de ses pas contre les carreaux du sol et finalement, il put sentir son épaule contre la sienne, bien que d'une taille plus grande et bâtie par la salle de musculation. Ils restèrent ainsi pendant quelques minutes, sans élever la voix plus haut que les bruits de la nature vivant autour d'eux, se contentant de s'échanger la cigarette tour à tour.

𝐍𝐎𝐒 𝐀̂𝐌𝐄𝐒 𝐄́𝐏𝐇𝐄́𝐌𝐄𝐑𝐄𝐒; ᵐⁱⁿˢᵘⁿᵍWhere stories live. Discover now