PROLOGUE

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- Flashback -

Juillet 1892, Feldcroft



Sebastian profitait des derniers rayons de soleil pour entretenir le jardin autour de la maison familiale

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Sebastian profitait des derniers rayons de soleil pour entretenir le jardin autour de la maison familiale. Pour qu'Anne puisse, elle aussi, profiter de ce temps magnifique, il avait porté le fauteuil du salon jusqu'au-devant de la porte, sous un arbre. Après avoir rebouché un énième trou sur la pelouse, il enleva sa chemise trempée de sueur et la jeta au sol. Il passa son avant-bras sur son front pour essuyer sa transpiration et jeta un œil en direction de sa sœur et d'Ominis qui s'était installé non loin d'elle, sur l'herbe, et lui lisait Le Cœur de l'Enfer, son livre préféré. Face à cette scène, un large sourire se dessina sur son visage. Des journées comme celle-ci, il aurait aimé en vivre tous les jours. Depuis la mort de leur oncle, sa relation avec Anne n'était plus aussi fusionnelle qu'avant. Mais avec le temps et l'appui de Victoria et Ominis, ses meilleurs amis communs, Sebastian faisait de son mieux pour rendre sa sœur heureuse.

— « Soudain, sans un mot, leurs visages se rapprochèrent lentement, attirés l'un vers l'autre par une force irrésistible. Leurs lèvres se frôlèrent d'abord à peine... » Anne, je suis vraiment obligé de lire la suite à voix haute ? Je ne savais pas que ce livre serait si explicite, tu aurais dû me prévenir.

— Tu n'aurais jamais accepté. Et ce genre de scène ne dure qu'un seul chapitre, promis.

— Ne fais pas ton timide Ominis ! On veut tous savoir ce qu'il va se passer, lui lança Sebastian qui restait là, à observer son ami, appuyé sur le manche de sa pelle.

Anne se mit à rire et la voyant ainsi, le sourire aux lèvres, Ominis replongea ses yeux sur les pages. Il replaça une partie de ses cheveux blonds sur le côté, fronça les sourcils tout en se raclant la gorge et poursuivit à voix haute sa lecture :

— « Mais bientôt, le feu de la passion s'enflamma, et leurs lèvres se pressèrent l'une contre l'autre dans un baiser passionné. Les mains d'Elmar se glissèrent dans les cheveux de la jeune femme, tandis que ses doigts caressaient délicatement sa peau. Elle répondit à ses baisers avec une passion débordante. Chaque contact électrisait son être, faisant naître en elle un tourbillon d'émotions indescriptibles. » Arrête Sebastian ! Désolé Anne, je suis incapable de lire la suite, souffla-t-il, rouge de honte.

Alors qu'il reposait le livre face contre terre, foudroyant du regard son ami qui ne s'arrêtait plus de rire, Victoria sortit de la maison en pierre. Elle remonta légèrement le bas de sa robe d'été en mousseline pour ne pas la faire traîner sur les mottes de terre fraîchement retournées et s'avança vers Sebastian.

— Vos placards sont presque vides ! Il n'est pas encore très tard, Monsieur Ndiaye doit encore être installé près d'ici. Je vais aller chercher quelque chose à manger.

𝐋𝐞𝐬 𝐥𝐢𝐞𝐧𝐬 𝐝𝐮 𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧 [𝐒𝐞𝐛𝐚𝐬𝐭𝐢𝐚𝐧 𝐒𝐚𝐥𝐥𝐨𝐰]Onde histórias criam vida. Descubra agora