CHAPITRE IV

53 5 54
                                    

TW : violence physique et verbale, mutilation, automutilation

[Si vous êtes sensibles à ce genre de propos, je vous conseille de ne pas lire le chapitre qui suit. À la place, je pourrais sans souci vous faire un bref résumé pour que vous ayez l'essentiel en tête pour la suite. Si vous êtes en difficulté, il existe des numéros d'urgence à contacter. Mes messages privés sont aussi ouverts si vous ressentez le besoin de parler. N'oubliez pas, vous n'êtes jamais seuls.]



– OMINIS –

2 septembre 1892, Poudlard

  

  

Ominis se sentit glacé par le souvenir de cette nuit tragique

Ops! Esta imagem não segue nossas diretrizes de conteúdo. Para continuar a publicação, tente removê-la ou carregar outra.

Ominis se sentit glacé par le souvenir de cette nuit tragique. L'image d'Anne, prise au piège, luttant, était gravée dans son esprit comme une cicatrice indélébile. Il se souvint de chaque détail, de chacun de ses cris, de chaque éclair de magie projeté entre ces murs.

— Sebastian... Pourquoi ne me demander cela que maintenant, après notre dispute d'hier soir et, pire, après tout ce temps de silence ? lâcha-t-il, tentant au mieux de cacher sa peine.

En ce moment-même, il se remémorait ses longues nuits d'insomnie et les jours interminables où il avait essayé de ne plus y penser. « Tu n'as pas le droit », voulut-il lui dire. Mais il se retint. Il aurait aimé dire à Sebastian qu'il attendait des excuses pour son silence, pour son abandon. Mais si leur amitié lui avait appris quelque chose à ce sujet, c'est que Sebastian était trop têtu pour reconnaître ses torts.

— Tu aurais pu me parler, tu sais, cet été. Nous aurions pu nous soutenir. Mais tu as choisi de t'isoler, de me laisser seul, continua-t-il. Encore une fois, tu as préféré jouer la carte de l'égoïsme, sans penser à ce que tes actes auraient comme conséquences.

Pourtant, malgré sa colère, il savait au fond de lui qu'il ne pouvait pas refuser à Sebastian ce qu'il cherchait. Il lui devait au moins la vérité. Ce dernier ne se répondit pas, mais Ominis remarqua à son attitude qu'il était sur le point d'exploser. Ses poings serrés, qu'il desserrait à l'extrême pour, en quelque sorte, lâcher sa colère, le démontraient. Sebastian étant dos à lui, il ne put voir son visage, et cela le rassura d'une certaine manière.

— Très bien, ne réponds pas, dit-il enfin. Si tu veux en savoir plus sur... Je vais le faire. Pour Anne, pas pour toi. Tu joues à celui qui souffre le plus dans cette histoire, mais sache que tu te trompes. Quoi qu'il advienne, je n'oublierai pas cet été-là. Durant toutes ces années d'amitié, je ne t'ai jamais abandonné, même dans tes pires choix. Toi, tu m'as laissé seul quand j'avais le plus besoin de toi. C'était ta sœur, d'accord, mais j'étais aussi ton meilleur ami.

𝐋𝐞𝐬 𝐥𝐢𝐞𝐧𝐬 𝐝𝐮 𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧 [𝐒𝐞𝐛𝐚𝐬𝐭𝐢𝐚𝐧 𝐒𝐚𝐥𝐥𝐨𝐰]Onde histórias criam vida. Descubra agora