Chapitre 17

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Laya :
J'attends que Alex rentre avec impatience. Putain ! Comment ai-je pu être aussi naïve ? Ce connard à quand même failli me...

N'y pense plus. Alex t'a sauvée.
Me chuchote ma petite voix, essayant de me rassurer. Je m'efforce de ne plus penser à ça mais Alex me l'a dit d'une manière tellement brutale... J'essaie de me détendre et commence par me préparer un thé que je bois et qui me brûle la langue, les lèvres et la gorge. Ça me remet peu à peu les idées en place et une fois que la tasse est entièrement vide, je relativise et retourne me laver pour la troisième fois ce matin parce que bien que je n'ai pas été violée, mon esprit imagine ce monstre poser ses mains sales sur mon corps, jusqu'à des zones qui lui étaient formellement interdites.

Je regarde l'heure et en voyant que ma copine et mon frère sont partis pendant presque quarante-cinq minutes alors que le lycée n'est qu'à un quart d'heure de voiture. (Ce qui est déjà long, je ne dis pas le contraire.) Je me demande ce qu'ils font. À ce moment exact, Alex franchit à nouveau la porte, déposant son pull oversize noir sur les patères du minuscule hall. En la voyant, je me rends compte que ça va faire très mal quand elle va partir en me laissant seule comme tant d'autres avant elle. Je remarque que ses yeux sont rouges et je commence à m'inquiéter.

- Ça va ?
Demande-t-on à l'unisson avant de partir dans un fou rire nerveux. Je donnerai tout pour revenir à ces courts instants d'insouciance dans mon lit ce matin. Se réveiller auprès de la personne qu'on aime est une sensation tellement agréable. Nos lèvres et nos langues dansant ensemble sensuellement avant que nous ne devions revenir à la réalité qui est des plus sombres. Elle hoche alors la tête et me repose la question du regard. J'inspire, j'expire, j'inspire. Je souffle un bon coup et acquiesce en affichant un petit sourire sincère mais qui sonne quand même faux à mes yeux. Comment ferais-je lorsque je n'aurai plus mon ange gardien. J'hésite à dire ça puis finit par ajouter sur le ton de l'humour :

- Merci d'être mon ange gardien.
La phrase est sincère et réelle. Je suis tellement reconnaissante envers cette douce femme qui écoute mes paroles torturées et me sauve des galères dans lesquelles j'ai le malheur de souvent me retrouver. Elle sourit et me prend dans ses bras sans un mot. Je prends alors son visage entre mes doigts, caressant ses cheveux courts châtains clairs et je mêle nos lèvres dans un doux baiser. Je caresse l'email de ses dents du bout de ma langue, l'incitant à entrouvrir ses lèvres et j'attrape sa nuque de mes deux mains. Notre baiser est tendre et enflammé comme toujours mais ce que je remarque, c'est qu'elle est encore plus douce que d'habitude ce qui n'est pas un euphémisme. Me prenant de cours elle m'attrape par le postérieur me soulevant suffisamment pour que je verrouille mes jambes autour de sa taille, sentant les fils fins de mon collant marquer ma peau.

Elle m'amène dans le canapé où elle me pose puis elle caresse doucement mes hanches à l'endroit où mon t-shirt blanc s'est relevé laissant apparaître ma peau beaucoup trop foncée à mes yeux. De la chair de poule apparaît dans la zone de peau où ses doigts continuent de s'activer tendrement. Elle embrasse à nouveau mes lèvres puis s'allonge à mes côtés prenant ma main dans la sienne entrecroisant nos doigts. Je me relève. Pour une fois, j'ai envie d'être à l'origine de tout ce qui arrive, de voir le désir que je crée en elle. Je lui retire alors son débardeur tout en gardant mes yeux dans les siens et en léchant mes lèvres de manière aguicheuse. Du moins, c'est ce que j'ai vu dans un film.
Je dois paraître totalement ridicule en vérité.
Me dis-je avant de m'apercevoir que ses yeux se sont écarquillés de désir et que ses pupilles se dilatent à vue d'œil. Pas si ridicule que ça aussi invraisemblable que cela puisse paraître. Elle porte une brassière, similaire à celle qu'elle avait la dernière fois et la redécouverte de ses seins me fait le même effet que la dernière fois. Mes tétons pointent, l'eau me monte à la bouche et mon string se retrouve trempée de cyprine. Mais aujourd'hui, j'ai envie d'aller plus loin que ça, du moins, si Alex est d'accord. Observant chacune de ses réactions en quête d'un mouvement de recul, je baisse la braguette de son jean baggie et commence à faire descendre le vêtement le long de ses fines jambes blanches et interminables, ponctuées de petites taches de rousseur. Elle porte un boxer et j'ai hâte de découvrir ce qui se cache en dessous. N'ayant jamais assumé mon homosexualité, je n'ai jamais eu l'occasion de faire des cunnilingus alors maintenant que je peux tester, ça m'excite un peu même si j'ai peur de ne pas faire comme il faut... Je descends son sous-vêtements, et à la vue de sa vulve rasée de près, je me lèche les lèvres. Je lui retire alors entièrement et admire son corps nu, sec mais musclé avec des formes parfaites. Contrairement à moi qui ai un petit ventre, le sien est parfaitement plat et ses abdominaux sont apparents.

Elle me regarde avec adoration et esquisse un mouvement afin de retirer mon haut mais j'attrape sa main, je veux contrôler. Je pose ma langue au niveau du creux de son cou et le mordille délicatement. Sa respiration se fait plus rapide et elle cambre légèrement. J'écarte ses fines cuisses de mes mains et me positionne entre elles. Je retrace de la pointe de ma langue la ligne qui sépare ses abdominaux, descendant plein sud. J'embrasse les courts poils et redescends jusqu'à... Là. Comme si j'avais toujours su faire, je commence à mordiller ses lèvres tout en agrippant de mes petites mains ses fesses blanches qui contrastent avec ma peau. Je la goûte timidement et elle commence à être secouée de spasmes et à cambrer vers moi. Je tourne autour de son petit bouton de plaisir et l'atteint alors, la faisant pousser des gémissements aiguës. Je m'amuse alors avec mon nouveau joujou. En une petite minute, la tension monte et elle finit par exploser lorsque ma petite amie jouit dans ma bouche avec un petit cri. Je remonte alors à ses lèvres, les miennes encore pleines de sa mouille et l'embrasse tout en enlaçant sa taille. Je remarque que je suis aussi à bout de souffle. Elle se tourne alors vers mon oreille et chuchote sensuellement :
- À moi.
Provoquant des frissons dans tout mon corps.

Il est actuellement quatorze heures et je suis en train de réagencer les rayons du convenience store distraitement. Nous sommes mercredi et je n'ai pas revu Lex depuis "ce fameux dimanche". Elle me manque plus que je ne serai jamais capable de l'admettre et je ne peux m'empêcher d'imaginer la destruction que subira mon cœur lorsqu'elle partira. Je me demande même si il serait réparable étant donné qu'en quelques semaines je suis plus attachée à elle que lorsque j'ai été avec mon ex durant plusieurs mois alors qu'à cette époque je croyais réellement que c'était l'homme de ma vie. En y repensant, je me rends compte que j'étais vraiment fleur bleue à cette époque. Mon téléphone vibre alors dans la poche arrière de mon jean et je vois en le prenant dans la main que Alex m'a envoyé un message. Elle propose que nous nous rejoignions chez elle pour le dîner ce soir. J'accepte en me sentant rougir.
Putain ! Cette fois tu es vraiment éprise de cette fille.
Je ne contredis même plus la voix parce que je suis convaincue qu'elle a raison même si ça m'effraie plus que tout.

Je vois que ma supérieure arrive et je me remets à travailler l'air de rien. Je sens que le temps va passer très très lentement et ça m'agace au plus au point. Je suis accro à cette Dulce mujer et rien qu'imaginer être à nouveau à ses côtés fait s'envoler une nuée de papillons dans mon ventre. Ahhh... L'amour.

Enfin, dix-sept heures et je viens de terminer, je n'ai qu'une envie, aller chez Lex mais je souhaite dans un premier temps rentrer chez moi pour prendre une bonne douche chaude, nous sommes en fin décembre et le temps est glacial. Lorsque je sors du petit magasin, je cours à ma voiture, slalomant entre les gouttes de pluie en essayant de ne pas être trop trempée. Évidemment j'échoue lamentablement et j'arrive devant ma mini ruisselante et congelée. Je démarre tout en mettant le chauffage à fond ce qui ne m'empêche pas d'être frigorifiée. Pour cela, je suis heureuse d'apercevoir l'immeuble dans lequel se situe mon appartement. Je me gare rapidement et rentre dans le bâtiment, faisant d'énormes traces de terre et d'eau. Lorsque j'arrive à mon étage, je glisse et me casse la figure. Je me relève en grommelant en espagnol. J'ouvre la porte et, tentant de ne pas salir tout l'appartement, je vais à la douche. Alec est assis dans le canapé et me regarde avec un sourire dissimulé quand il voit mon humeur sombre. Je le salue de la tête avant de fermer la porte et de me ruer dans le bac à douche. J'y enlève mes vêtements et les essorent avec soin avant de les déposer dans le panier de linge sale. Il faut vraiment que je refasse tourner une machine. Mais d'abord j'ai un rencard. Je sens mes joues chauffer à cette délicieuse idée.

L comme ElleWhere stories live. Discover now