Engagements.

34.

A Ë L A.

L'électricité rétablie dans la maison et tout le monde endormi après cette belle longue journée, l'absence de sommeil pour ma part m'irritait profondément puisque la fatigue, elle, était plus que présente.

Après m'être coiffée entièrement aussi tardivement en espérant m'écrouler ensuite en vain, je me trouvais dans la cuisine, à regarder les photos de mon mariage.

Des photos assez incroyable, il fallait le reconnaître. De ce qui se passait en coulisse à la dernière danse en intimité que nous nous étions accordés à la fin.

Je n'avais jamais été aussi heureuse que ce jour là et ça se voyait. À ma façon de le regarder, d'être avec lui et à ma façon de me comporter avec nos invités.

Bien que difficile à avouer, c'était plus qu'un simple contrat. J'aimais ce que nous étions lui et moi, ses proches et par dessus tout la famille que nous étions.

J'émets un petit souffle, en rangeant la dernière photo dans son emballage que je récupère avant de me lever et sortir de la pièce en prenant soin d'éteindre.

D'un pas assez lent, je rejoins la chambre où le faible bruit et la luminosité de la télévision régnait, Jaeden affalé sur le lit en prenant toute la place et à ma très grande surprise, il ne dormait toujours pas.

Sans pour autant rien dire, je pose ce que je détenais entre les mains pour récupérer mon téléphone qui affichait un message datant d'une petite heure.

D'un numéro inconnu mais d'un nom familier.

📳 :
Bonsoir Aëla, c'est Sohan.
Excuses-moi de te déranger aussi tard
et de t'envoyer un message ainsi mais
je voulais te prévenir que ton père a été
admis cette nuit pour un malaise cardiaque.
Il est hors de danger mais doit se reposer.
À bientôt.

Assez bizarrement, malgré la lecture de ses mots et l'inquiétude que j'aurais pu ressentir, ce ne fut pas du tout le cas. L'information m'importait peu.

Mon cœur n'y était plus.

Je repose sagement le téléphone à sa place avant de retirer le bas de mon jogging et m'installer dans le lit, en tournant le dos à celui qui s'y trouvait déjà.

Au bout de quelques secondes, il a silencieusement éteint la télévision avant de se tourner vers moi et passant son gros bras autour de moi et me tirer contre son torse musclé, son souffle chaud sur ma nuque.

Il ne m'en fallu très peu pour verser une première larme, puis une deuxième qui furent le début d'une très longue série, relâchant toute la pression.

- Jaeden : Viens par ici.

Subtilement, il m'aide à me tourner de façon à reposer ma tête sur lui cette fois, sa main gauche sur ma tête et la droite sur mon dos, sous mon t-shirt, à le caresser.

Il m'a laissé pleurer, sans un mot, se contentant d'être présent pour moi jusqu'à ce que je m'épuise enfin.

- Je ne veux pas que tu m'abandonnes.

Je le sens sourire contre ma tête où il pose un baiser avant de susurrer, de façon près qu'inaudible;

- Jaeden : Je n'abandonne pas ceux que j'aime.