THE FIVE SENSES TOME 1 -Le peuple immortel

Chapitre 7 : Le remède

Point de vue : L'Ouïe

Ere : 20 mois avant la rencontre

Terre : Alathyr

Pendant près de trois mois, la petite Inra ne dit pas un mot, isolé dans son coin. Son silence lui permettait de gagner un peu de répit au sein de sa famille. Hily ne représentait plus rien pour eux, mise à part une charge qui engouffrait leur quotidien lassant. Elle avait appris à se taire lorsque sa mère était de mauvaise humeur, le son de sa voix lui portait préjudice lorsqu'elle s'en servait, et ses pas était des plus discret lorsqu'elle se déplaçait afin d'échapper à la tyrannie de ses frères et sœurs. Hily était née avec ce genre de vie, celles qu'ont cache par dépit de soi, car le peu d'estime qu'elle s'était attribuée grâce à son don de Sens avait disparu au fil des années. Depuis que cet étrange assassin lui avait annoncé qu'il comptait la sauvé de son fardeau, après avoir eu l'obsessive pensé de l'a tuer, lui redonnait espoir. Après tout, il était comme elle, un Sens et le croisement des Sens étaient rare, les cieux l'avaient apporté sur son chemin. Mais ce doux songe idyllique, paraissait aussi faux que lorsqu'elle mentait.

Hily était dans son coin, allongé sur son lit à l'attente de l'homme mais cela faisait presque trois mois, qu'il avait disparut sans laisser de trace. Je trouverai un remède à ton infirmité. Les mots se mélangeait parfois dans le crâne de l'ouïe car elle entendait d'innombrables langues qui portait tous la même signification sans qu'elle comprenne comment. Pourtant, elle était sûre d'avoir compris la signification de ses mots ! Alors ou est-il ?

Elle avait d'abord pensé qu'il allait chercher du matériel dans sa cabane, mais il n'était jamais revenu en bas de l'arbre. Le deuxième jour, elle crut qu'il était mort car le manque de sang le rendait faible, mais après avoir goûté le sien, l'homme semblait avoir repris des forces. Pourtant, il ne tenta pas d'en reprendre. Hily avait émis la possibilité qu'il revienne pour en finir avec elle, ou simplement pour boire l'entièreté de son sang afin de devenir plus puissant. Mais l'obsession qu'il lui portait avait radicalement changé pour une autre ; celle de la sauver. Elle ne pensait pas survivre, pas face à lui mais l'idée qu'il l'a rende plus forte, qu'il l'aide à surmonter son handicap, faisait croitre en elle, un sentiment de joie qu'elle n'avait pas connue depuis la mort de son père.

Son grand frère Hery, s'approcha de son lit d'une démarche nonchalante, gracié d'un sourire moqueur aux lèvres.

- Lève toi, même Hire travail.

Hily avait peut-être du sang de divinité mais son corps souffrait encore des coups de sa mère. Elle n'arrivait pas à bouger un muscle sans que sa peau l'a tiraille. Face au silence il reprit :

- Maman doit aussi t'apprendre à parler ?

Elle glissa discrètement sa patte à l'arrière et de sa force minime, elle planta ses griffes dans sa peau, là ou ses cicatrices venaient à peine de se refermer, afin de ne pas tressaillir face à ses paroles. Il leva les épaules en signe de défaite et déclara d'un ton cynique :

- Comme tu veux, après tout c'est entre toi et elle.

Il s'en alla en levant les yeux au ciel, déçu de ne pas l'avoir fait réagir. Mais son frère avait raison, si Hily ne se levait pas, sa mère s'en chargerait sans aucun doute. Elle avait pour tâche de s'occuper de récolter des feuilles d'éthéracine pour les disposer dans leur taudis. Ces feuilles, suspendues dans l'appartement, diffuseraient une fraîcheur subtile, aidant à rafraîchir l'air ambiant lors des journées étouffantes. Alathyr entrait dans sa période la plus chaude et si elle ne récupérait pas ces feuilles, le risque que ses cicatrices s'ouvrent à nouveau étaient probables. Seulement, ce devoir lui était presque impossible, l'éthéracine était un arbre non pas haut mais extrêmement compliquer à grimper à cause de ses racines qui s'entrelaçaient et ses écorces fragiles. C'était un jeu d'enfant pour les Inra, à l'exception de l'ouïe.