Together, Despite Forbidden

Chapitre 17

❤️ Emma ❤️

Lui, mon professeur, qui renvoyait cette impression d'être toujours sûr de lui, d'être doté d'une assurance à tout épreuve face à toutes les situations qui se présentaient face à lui, le voilà balbutiant devant moi. Pourquoi ?

— On est d'accord que là, c'est du lourd ? s'interrogea Cassie une fois que nous fûmes assez loin de Monsieur Foster.

Sa question me fit perdre le fil de mes pensées.

— Je ne sais pas... Il m'a juste prêté un téléphone...

— Pas un mais son téléphone ! C'est énorme !

— Calme-toi Cassie...

— Comment veux-tu que je me calme après un truc pareil ?

Malgré les frissons qui parcouraient tout mon corps, j'essayai de lui cacher les émotions qui s'entrechoquaient en moi.

— Parce que je te le demande.

— Bon d'accord... mais tu peux regarder à l'intérieur ? Il a peut-être laissé des photos ou des messages !

J'allumai le téléphone de Monsieur Foster avec fébrilité. Nous parcourûmes rapidement la galerie photos puis les messages mais nous n'y trouvâmes rien.

— Il l'a remis à zéro, constata Cassie, par dessus mon épaule, en affichant une moue de déception.

— Bah oui ! Heureusement... soufflai-je.

— Heureusement ? Tu rigoles là ? On aurait pu voir s'il a une petite amie ou voir des photos de lui sur la plage en maillot de bain !

— T'es complètement folle... répondis-je en lui donnant un petit coup de coude dans les hanches.

J'étais soulagée de ne pas avoir violé son intimité, même si une partie de moi - celle qui était dénuée de toute maturité - n'aurait pas dit non à quelques photos...

❤️ Matthew ❤️

— Tiens ! Qu'est-ce que tu fiches ici ? m'interpela Franck en sortant de sa classe alors que je venais de donner mon iPhone à Emma.

— Euh... Ça te dit un squash ce soir ? lui proposai-je pour faire diversion.

— Avec plaisir mais tu n'étais pas obligé de te déplacer jusque dans le couloir des salles d'histoire pour me le demander !

— Je sais mais je devais aussi te donner ça...

Je pris ma tête de mauvais perdant et sortis de ma poche un billet de dix dollars. Franck s'en saisit et ne parvînt pas à s'empêcher de rire.

— Ah ! J'en déduis que ta mère n'était donc pas en mission commandée par ton paternel ?

— Non, plutôt commandée par mon ex...

— Oh... c'est moche ça...

— Oui... Surtout que Susan lui a fait croire que la rupture venait de nous deux et que j'allais mal...

— Ouch... Ta mère l'a crue ? fit-il avec une moue de dégoût.

— Elle a débarqué directement après... de New York... pour se rassurer, donc oui...

— Ça, c'est trop adorable !

— Tais-toi... Et en plus maintenant ma mère me trouve différent !

— Ah bah tu vois bien que j'ai raison quand je dis que tu es bizarre en ce moment ! me lança-t-il avec une grimace.

— Mais je ne suis ni différent ni bizarre bon sang ! m'emportai-je.

— Ok ! Ok ! Si tu le dis...

Pour détendre l'atmosphère, il me présenta son plus grand sourire d'hypocrite auquel je lui répondis par ma plus belle grimace. 

La maturité devra attendre encore un peu...