12. Pacte houleux

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LUIS SÁNCHEZ



Les nuages de fumée opaque remplie de nicotine embaumaient la salle, m'empêchant de voir ce qu'il y avait derrière eux. L'odeur de drogue me remplissait les canaux nasaux.

Mes pas avançaient vers un canapé, évitant les tessons de bouteille et de canette d'alcool.

— Sánchez ? T'es venu seul ?

Sa voix sifflait dans mes oreilles comme une cacophonie plus que désagréable. Je ne l'avais à peine vu qu'il me cassait déjà les couilles d'une façon ou d'une autre.

— Tu vois quelqu'un d'autre avec moi ?

— J'sais pas. T'aurais dû ramener une des putas qui est à tes pieds.

Même si l'idée m'aurait traversé l'esprit, je ne l'aurais pas fait. Pas pour un connard comme lui. Puis des putes, il en avait par centaines.

Je marchais vers lui jusqu'à pouvoir m'assoir sur le canapé qui était à présent derrière moi. Mon regard était planté sur lui, pendant que mon dos descendait jusqu'à ce que je touche le dossier de mon appui, j'étais plus particulièrement concentré sur les railles de cocaïne qu'il se faisait. Avant que je ne les vois disparaître dans son nez.

Il se remettait bien, puis posait ses deux bras sur chacune des putas qui l'entouraient. De chaque côté de lui. Elles étaient à deux doigts de le pomper devant moi.

J'ôtais mes yeux de lui, pour éviter de le voir leur promettre une nuit digne de ce nom avec lui, devant moi. Ce genre de détail je n'en avais clairement pas besoin pour vivre. Bien au contraire, en venant dans ce... je sais même pas, délabrer, ce n'était pas à quoi je pensais.

Mañetez ? Tu m'écoutes ?

— Ce serait un problème si je ne le faisais pas ?

Mes nerfs commençaient doucement à chauffer de plus en plus fort, surtout en entendant le rire forcé des putes qui étaient à côté de lui.

— Arrête de draguer tes salopes et écoute moi, hijo de puta. Je veux ma puttana de marchandise que j'attends depuis trois jours. Tic, tac. Le temps est écoulé. Alors je suis venu. Et maintenant, tu vas me la donner.

— Ah ça amigo... ça va pas être possible.

Je chauffais. Chauffais. Chauffais. S'il continuait sur cette lancée, sa poudre allait rapidement se confondre avec la brume de drogue, quand sa tête s'éclatera sur la table en verre sous la pression de ma main. Rien que d'imaginés cette scène, je pourrais en jouir. Mon dos se reposer contre le dossier du canapé. Pourtant, j'avais juste envie de le prendre et de le jeter sur ce bastardo.

Il semblait que ses sourcils se relevaient, parce qu'il avait vu puttana de rouge d'émaner de moi. Colère. Colère. Colère. J'allais l'arracher s'il continuait. Je voudrais le frapper encore et encore le plus fort possible, jusqu'à ce qu'il avoue où était ma putain. De. Marchandise. Je ne pouvais le faire. Non, pas parce que j'ai peur de lui. Mais bel et bien car ses gardes aux quatre coins de la pièce sont prêts à me couper la tête au moindre faux pas. Vingt contre un. Pas loyal. Après, dans ce monde, la loyauté existe-t'elle ? C'est chacun pour sa peau. Et Mañetez le sait très bien. Alors cette flipette partirait en courant dès qu'il entendra un coup de feu être lancé.

𝐔𝐍𝐃𝐄𝐑 𝐓𝐇𝐄 𝐈𝐍𝐅𝐋𝐔𝐄𝐍𝐂𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant