4- de nouvelles rencontres

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Alors là c’est tous sauf ce à quoi je m’attendais, mais j’aurais dû m’en douter qu’à un moment mon père allait l’annoncer à ma mère, certes ça à été plus long que ce que je pensais mais au bout d’une semaine mon père à assumer qu’il m’avait « perdu ». A la place de lui répondre, je refuse l’appel et repars vers l’équipe de garçons qui est assis autour de ce feu. Dan se lève et me sert dans ses bras, je ne suis pas habitué aux étreintes amicales et encore plus des garçons, car je n’ai eu que très peu d’amis garçons en amis et encore c’étaient plus des connaissances. En arrivant devant tous ce groupe, je suis un peu mal à l’aise.

-Les garçons, je vous présente Ina. Elle vient d’arriver, elle est nouvelle.

Tous les garçons me regarde ou me reluque, quand un se lève et se présente.

-Salut, je m’appelle Éli !

Je lui souris poliment, un peu plus détendue. Puis ils se mettent tous à se présenter : ils sont 6 au total, Éli, Dan, Cole, Eugène, Connor et June. Point négatif, se n’ai pas sûr que je retiennes tous leurs prénoms mais le point positif c’est qu’ils sont gentils. Eugène m’invitent à m’assoir et je me retrouve entre Connor et June avec un bière dans la main. Les garçons reprennent à discuter et je reste dans mon coin. Depuis tout à l’heure mon téléphone vibre dans la poche de mon short, j’imagine que c’est ma mère, elle doit sûrement m’envoyer des messages, mais je l’ignore et mets mon téléphones dans mon sac. Connor se tourne vers moi et essaye d’entamer la conversation.

-Pourquoi tu es arrivé dans cette université ?

-Monsieur Harding est venu me chercher l’année dernière dans mon ancien lycée, pour que je viennes dans l’équipe féminine de volley.

Il me regarde avec quelque chose dans ses yeux, une sorte d’étincelle que je n’arrive pas à définir. Il se penche à mon oreille et pointe du doigt Cole et me dis.

-Cole joue dans l’équipe de volley masculine, il va être jaloux de ton talent, si c’est le principal qui est venu te chercher.

Je ne suis pas habitué à recevoir des compliments, alors je ne sais pas les recevoir. Alors je fais ce que je sais faire de mieux, c’est-à-dire changer de sujet.

-Et toi alors tu pratiques quoi ?

Je soupçonne du basket pour sa taille (oui c’est cliché), il doit au moins faire 1m 85.

-Si tu penses que je fais du basket pour ma taille, je te jure que je te jette dans l’eau, dit-il d’un air taquin.

-Non je n’aurais jamais osé penser ça, dis-je d’un ton amusé.

-Heureusement ! Tu imagines, tu aurais fini tremper. Non plus sérieusement je fais du surf.

-Trop bien ! J’ai toujours trouvé que la mer avait un côté apaisant comme sauvage, elle est tellement contradictoire

-Je crois que tu parles tout haut, dit Connor en rigolant.

Je rougis directement, je n’avais pas l’intention de le dire tout haut, mais la mer peut être tellement calme avec un son tellement apaisant mais peut aussi être violent, mortel, sauvage et encore plein d’autres choses, elle n’est que le reflet de l’être humain.

-Mais je suis plutôt d’accord avec toi, poursuit Connor, c’est pour ça que j’aime tant surfer.

Nous continuons à parler, puis nous entrons dans les discussions principales. J’apprends que June, lui étudie le dessin, Éli fait du surf avec Connor, Eugène étudie la guitare et Dan fait une étude de lettre moderne ou quelque chose comme ça, je n’ai pas tous compris. Dan se retourne vers les garçons avec un regard plein de malice et un sourire jusqu’aux oreilles.

-Les gars, je crois que c’est l’heure.

Les garçons se lèvent d’un coup et me soulève dans les airs, m’emmenant dangereusement vers la mer.

Je me débats comme je peux, mais je n’y arrive pas, en sachant que 6 mecs sont chaque membre de mon corps. Ils rigolent à gorges déployés, le temps que moi je crie.

-Je ne sais pas nager, je hurle.

Les gars me regardent et me reposent délicatement au sol. Et je me mets à courir le plus vite possible loin de la mer.

-Évidemment que je sais nager, bande d’abrutis, je dis en rigolant.

Ni une, ni deux, les garçons se mettent à courir droit dans ma direction, mais ils me rattrapent en trop peu de temps et je me retrouve encore une fois dans les airs, et très vite dans l’eau. Nous nous amusons dans l’eau une bonne heure, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas autant amusé et c’est appréciable.

-Salut les gars !

-Salut Tristan, tu viens t’entrainer pour la compétition, je comprends tu as peur de perdre contre moi, dit fièrement Éli.

-Turner, entre toi et moi c’est plutôt à toi de t’entrainer et toi aussi Palmer, dit-il en regardant Connor. Parce que la dernière fois c’était une catastrophe.

Puis il me regarde, me sourit et part avec ça planche vers le large. Nous nous amusons encore un peu, puis nous sortons de l’eau. Dan me donne une serviette pour que je me réchauffe, je le remercie et me rassois me calant avec les rochers derrière nous, le soleil est maintenant couché depuis un moment, éclairé qu’avec la lumière du feu et celle de la lune. Je me blottis en écoutant Eugène faire des accords avec sa guitare. Je me sens si apaisée, les mélodies sortant de son instrument sont magnifiques, alors sans m’en rendre compte je me mets à chantonner, les yeux toujours fermés, je me contente d’apprécier les bons moments. La musique ce fini et il commence a en jouer un autre, que je reconnais au première note, je l’a connais par cœur, Set Fire to the Rain de Adèle. Alors sans hésiter, je me mets à chanter suivie très vite des garçons, nos voix ce mélange au son des vagues. Je commence à être fatiguée, minuit est passée depuis une petite heure, alors je décide de partir, ils ne sont pas trop d’accord pour me laisser rentrer toute seule. Mais je pars quand même en leur disant qu’il ne peut rien m’arriver sur 5 minutes de marche. Je prends mes affaires et prends la direction du campus. J’allume mon flash de téléphone pour voir où je mets les pieds. Quand une voix m’interpelle :
-Pour une fille, comme toi, il n’est pas très sage de rester à marcher dans les rues la nuit.

Je suis peut-être quelqu’un qui panique vite, mais là je voyais déjà ma fin. Cette voix je ne pouvais que là connaitre, je n’aurait jamais voulu croiser son chemin à nouveau, je ne me suis pas préparé à ça, j’ai quitté cette maudite ville pour quelque chose ce n’étais pas pour qui ce retrouve en face de moi maintenant.

-Qu’est ce que tu fais ici Ina, dans cette ruelle, dit Tristan.

Je suis encore paralysé par la peur que mon cerveau ne comprends pas ce qui se passe, je tourne sur moi pour comprendre où je suis, mais je ne reconnais pas, ou suis-je ?

-Pourquoi tu es planté là ! Tu es à plus de 20 minutes à pied du campus, qu’est ce qui t’a pris c’est dangereux par ici. Il est trop tard pour que tu rentres au campus. Mon appartement est à 3 minutes d’ici, tu peux dormir là et je t’emmène demain à l’université.

Je secoue la tête en signe de confirmation, je n’arrive plus à parler, alors certes Tristan n’est pas la personne que j’aime le plus, ni celle en qui j’ai le plus confiance, mais là je n’ai pas trop le choix. Qu’est ce qui s’est passé ? Comment puis-je plus aller aussi loin sans m’en rendre compte ? Tous le long du trajet je reste muette. En arrivant devant l’immeuble, je ne vois rien, la nuit est trop sombre pour que je puisse voir quoi que se soit. Nous rentrons dans l’immeuble, entrons dans l’ascenseur et regardons les portes se fermer.

-Qu’est-ce que tu faisais ici ?

-Je n’en sais rien, dis-je un peu ailleurs.

C’était la première fois que je prenais la parole, et dans celle-ci il y avait quelque chose de différent, un soupçon de peur et d’angoisse que je connaissais trop bien.

-Tu imagines si ça aurait été quelqu’un d’autre que moi.

-Ce n’étais que toi, je souffle.

Les portes de l’ascenseur s’ouvrent et nous sortons tous les deux de la cage de celui-ci.

ma vie commence maintenant Where stories live. Discover now