Chapitre Vingt-quatre.

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- Vous êtes prêt ?



- Oui. Je vous suis.




- Je vous récupère à l’endroit même où je vous ai déposé.




- Comme vous voudrez.






Il me fait signe de passer devant, je m’exécute bien sagement en passant la main dans mes mèches blondes.

Un frisson me parcourt l’échine en sentant sa main se poser dans mon dos.

C’est un geste courtois, je le sais, mais je ne peux m’empêcher de m’en dégager doucement. C’est gênant et j’aurais préféré qu’il ne me touche pas.

Je m’éloigne sans le regarder et me rends au bout de la rue pour l’attendre.

Mon cœur se remet à battre comme un fou, si bien que je suis essoufflé en montant dans la voiture.

Jung me regarde, un peu surpris.





- Vous n’êtes quand même pas rassuré de traverser seul la rue j’ai l’impression.



- Pas vraiment. J’ai été enlevé une fois, enfin deux mais c’est une autre histoire, par les membres de ce maudit gang. Du coup j’ai un peu de mal à me sentir serein quand Jungkook n’est pas avec moi. Même en voiture.



- C’est compréhensible, Je vous ramène à votre voiture, je demanderai à Thomas de vous suivre à distance pour s’assurer qu’il ne vous arrive rien.



- Et comment allez-vous rentrer ?



- Je n’ai pas prévu de rentrer tout de suite, j’ai encore un peu de travail.



- Mais… Merci.






Je ne trouve rien d’autre à dire. J’ai beau vouloir protester, une petite voix me dit que son aide sera précieuse et mes mains qui tremblent encore prouvent qu’une escorte ne sera pas de trop ce soir.

Je me demande quand même et surtout j’espère, que son attention est seulement due à notre ennemi commun et pas à autre chose.

Je garde cette réflexion pour moi et me concentre sur le paysage qui défile.

Les rues se parent de milles couleurs lumineuses, des visages, flous à cause de la vitesse, se succèdent derrière la vitre teintée de l’habitacle, des vitrines de toute sortent égaient la rue.
Cette ville ne dort jamais.
Elle est magnifique.

Je reconnais enfin la rue du siège et me détache quand nous pénétrons dans le parking.

Éclairé par les phares, ma voiture est bien visible alors que je me dirige vers elle.


Je salue une dernière fois Hosoek Jung et le remercie encore, il m’adresse un bref signe de tête et se dirige vers l’ascenseur, éclairé par son téléphone.






- Monsieur m’a expliqué la situation, je vous invite à fermer votre véhicule à clef. Je dépose la limousine et je vous suivrai avec la berline. Démarrez quand je serai garé derrière vous. Je me tiendrai à distance et interviendrai directement si quoi que ce soit arrive.



- Merci beaucoup.



- C’est mon travail monsieur. Allez-y, installez vous, je laisse les phares tant que vous n’êtes pas enfermé. Bonne soirée.



- Merci, à vous également .






Je m’installe derrière mon volant tandis qu’il reprend sa place derrière le sien et verrouille la voiture.
Je n’attends pas pour démarrer et, en voyant des phares s’arrêter et clignoter peu après, je recule et prends la route de la maison.


La route ne m’a jamais parue aussi longue que ce soir.


Heureusement pour moi, je n’ai jamais perdu de vue mon suiveur.

On va ou là?Onde histórias criam vida. Descubra agora