Chapitre 01 __ Pouvoir

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CHAPITRE 01 : POUVOIR

                                       Lorenzo

Dans une ambiance saturée de tension, je clôture la partie de poker avec une main triomphante, ajoutant ainsi une énième victoire à mon palmarès.

D'un geste rapide, j'engloutis d'un trait ma boisson, tandis qu'une serveuse, habituée à mes exigences, s'empresse de remplir mon verre pour la millième fois de la soirée.

__ T'es imbattable, mon fils ! ricane mon père, son amusement teinté d'une pointe de fierté mal dissimulée.

Je lui adresse un regard teinté d'incrédulité avant d'extraire de ma poche un paquet de cigarettes que je projette négligemment sur la table, en saisissant une d'entre elles.

L'acte d'allumer ma cigarette est presqu'un réflexe, l'aspiration de la fumée devenant une lente délivrance, malgré les ravages que la nicotine inflige à mes poumons, la sensation de bien-être qu'elle me procure demeure un grand réconfort dans mon tumulte d'émotions.

Mon irritation grandit, tangible, comme une bête en cage qui gronde et se débat, prête à se libérer à tout instant.

__ Une autre partie ? questionne mon père, ignorant mes signes d'impatience croissante.

__Je n'ai pas la patience, papa, tu le sais. Si ce salaud ne se présente pas dans les cinq minutes qui suivent, je m'en vais lui foutre mon arme dans le trou, grondé-je d'un ton cinglant, mes mots chargés d'une menace latente.

Le rire tonitruant de mon père résonne dans la pièce, comme une déclaration de son indifférence face à mes sentiments.

Mon poing se crispe involontairement sur la table, une tension palpable électrisant mes muscles alors qu'un picotement d'irritation agace mon œil gauche, prémisses d'une tempête imminente.

L'impulsivité a toujours été ma compagne de route, une alliée qui, combinée à la réputation redoutable de mon nom, a fait de moi un adversaire redouté.

__ Laisse-lui le temps, Lorenzo. Plus il tarde, plus j'aurai de raisons pour l'abattre, commente mon père avec un sourire carnassier, suscitant en moi une satisfaction malicieuse.

__ Je ne te ferai pas cet honneur, père. On dit qu'on ne rattrape pas le temps perdu, mais moi, je le rattrape toujours, d'une manière bien particulière, répliqué-je d'une voix glaciale, laissant planer une menace implicite dans l'air.

D'un geste déterminé, je dépose mon arme sur la table, un rappel silencieux de mon pouvoir et de ma détermination.

C'est alors que le sujet de notre conversation fait son entrée, sa présence imposante contrastant avec l'ambiance tendue de la pièce.

Ses cheveux argentés peignés en arrière, sa barbe soigneusement taillée, et une bouffée de fumée s'échappant de ses lèvres alors qu'il tient nonchalamment un joint.

__ Parlons d'affaires, commence-t-il d'un ton posé, une lueur d'ambition brillant dans son regard impénétrable.

__ Braille ta merde vite, tu m'as fait perdre assez de temps ! Le coupé-je sèchement, mon impatience étant à son comble.

Le vieux italien esquisse un gloussement satisfait avant de prendre place sur la chaise libre, comme s'il savourait chaque seconde de mon inconfort.

Mon père, quant à lui, ajuste son assise avec une rigueur glaciale, ses yeux se voilant de noirceur alors que son visage se ferme hermétiquement.

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