Chapitre 19 : Enterrement

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PDV Aaron :

Il n'y avait pas des centaines de personnes pour voir le corps de la jeune fille se faire recouvrir de terre. Shitsuki, Mitsuki, Katsuki, Masaru et Aaron n'était plus que sa seule famille. Mais il y avait aussi Ilia et Denki, et plus loin le directeur de l'école d'Imira avec son enseignante. C'était tout.

Pour tout le temps de la cérémonie, je m'étais tenu à l'écart, à côté d'Aizawa. J'en venais à me dire que ma simple existence faisait mourir les gens autour de moi, et je n'aurais pas été choqué si les fleurs qui m'entouraient venaient à faner. A la fin de la cérémonie, Aizawa reçu un appel et dut s'absenter quelques minutes et partir un peu plus loin. J'étais donc seul, mais je ne le resta que très peu longtemps.

- Aaron Shina Williams Honome, n'est-ce pas ?

Un homme était apparu devant moi. Je sursautai. Il n'était ni vieux, ni jeune, la trentaine, et n'était clairement pas venu pour la cérémonie, à en voir ses habits.

- Comment vous -?

- Comment je connais ton nom ? On m'a demandé de venir te voir.

Je fronçai les sourcils.

- Qui es-tu ? demandai-je

- Tu n'as pas besoin de le savoir. Mais dis-moi Aaron... Tu en as marre n'est-ce pas ?

Je croisai les bras devant ma poitrine, ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait.

- Toutes ces horribles choses qu'on te dit, tous ces regards... Alors que tu n'es qu'une victime ! Tu n'as rien fait... tu t'es fait manipuler.

- Je n'ai besoin de la pitié de personne.

- Tu ne préférerais pas te venger, Aaron Shina Williams Honome ?

- De qui ?

- De ce monde voyons ! de cette société ! Tu en as bavé, et ça seulement pour protéger tes proches qui maintenant te tournent le dos ! N'en as-tu pas assez ? Regarde-les, Aaron...

Je jetai un coup d'œil en direction de ma famille. Katsuki me regardait d'un regard qu'il n'avait jamais utilisé pour moi auparavant. Un regard noir, rempli de haine. Mitsuki pleurait dans les bras de son mari tandis que ma mère regardait la tombe de ma sœur, sans rien dire, sans rien montrer. Puis ils tournèrent tous la tête vers moi. J'eus un mouvement de recul.

- Regarde-les Aaron, regarde comme ils te haïssent alors que tu essayais simplement de les sauver. REGARDE !

- J'AURAIS PRÉFÉRÉ QUE TU CRÈVES À LA PLACE D'ARTHUR ! hurla Katsuki de là où il était.

- J'AURAIS DU TE LAISSER CREVER SUR CETTE TABLE ! J'AURAIS SU GARDER MON SANG ! cria Denki à son tour.

- Aaron, me rappela la voix du trentenaire. N'oublie pas cette haine qu'ils portent tous pour toi, et sert toi de cette haine pour les haïr en retour.

- Non... Non je suis pas ce genre de gars. Je vais me faire pardonner.

- Très bien. Mais... tiens.

L'homme me tendit une enveloppe fermée. Il n'y avait aucune indications dessus.

- C'est pour toi, dit-il. Si un jour tu changes d'avis, ouvre-là.

Puis l'homme s'en alla. Quelques secondes plus tard, Aizawa revint.

- C'était une alerte pas loin d'ici, mais je ne peux pas y aller donc j'ai du faire un mail à l'agence. Désolé. Tout va bien Aaron, tu trembles beaucoup.

- On peut... on peut partir ?

- Tu ne veux pas aller voir ta famille.

- Monsieur, s'il vous plaît...

Aizawa fronça les sourcils. Je ne le regardais pas dans les yeux, je fixais ma famille d'un regard effrayé. Je les entendais parler. Ils parlaient de moi. Ils disaient toutes sortes de choses que je rêvais ne plus entendre. Il me scruta un instant et souffla.

- Va attendre dans la voiture, je vais chercher Katsuki et Denki. Mets-toi devant.

PDV Katsuki :

Je restais là, planté devant la tombe d'Imira. Aaron restait à l'écart. Il était avec Aizawa, qui vient vers nous ensuite.

- Tout va bien ? demandai-je en voyant qu'il semblait un peu sous le choc.

- Je crois que sa maladie est de pire en pire. On rentre, faut qu'il se repose.

Je me retournai vers ma mère, qui hocha la tête pour me dire d'y aller. Je l'enlaçai rapidement et allai chercher Denki pendant qu'Aizawa rejoignait la voiture.

- Tu connaissais le mec qui était avec Aaron tout à l'heure ? demanda-t-il.

- Qui ça ?

- Quand Aizawa est parti. Y'a un gars qui est venu parler à Aaron, et depuis il tremble. Je l'ai vu.

- Nan, je l'ai pas vu. Il ressemblait à quoi ?

Denki réfléchi un instant et se rendit compte qu'il ne s'en souvenait plus. Il chercha aux alentours, arrivé sur la parking, et le vit dans une voiture, au téléphone.

- Katsuki ! chuchota-t-il.

Je me retournai vers lui. Il me fit signe de regarder en direction d'une voiture.

- C'est lui. Prend une photo.

Sans trop savoir pourquoi, je m'exécutai.

L'homme n'avait rien d'étrange au premier abord, il ressemblait juste à un trentenaire assis dans une voiture au téléphone. Mais si on regardait mieux, on pouvait remarquer une cicatrice dans sa nuque, une brûlure en forme de A. Je fronçai les sourcils et soudain, je remarquai dans quelle direction il regardait.

Il fixait Aaron, parlant avec Aizawa devant la voiture.

Aaron tremblait, il était pâle, très pâle, et plus Aizawa lui parlait, plus son corps entier hurlait de peur.

Et l'homme le fixait en parlant au téléphone, comme s'il décrivait la scène, un grand sourire aux lèvres. La tension, la peur, n'importe quel sentiment d'effroi se fit ressentir par Denki, comme par moi, à cet instant précis.

- Denki, regarde la plaque et retient le numéro. On se casse. MAINTENANT.

Et on se dépêcha d'aller jusqu'à la voiture, on demanda à Aizawa de se dépêcher de démarrer. Aaron monta à l'avant, nous à l'arrière. On lui expliqua sur la route. Aaron n'écoutait pas. Il tremblait encore, nous donnait des regards inquiets de temps à autre avant de se remettre droit et de regarder la route.

Aizawa avait raison, sa maladie venait d'empirer.

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Bon. Aaron est fou ? Naaaaaaaaaaaaaaan

Bah... ça va ? ça vous e plu ? (j'espère)

On se revoit Samedi pro les gens.

Bisous <3

Süe

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⏰ Dernière mise à jour : May 17 ⏰

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