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C H A P I T R E   2 4

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Waiting All Night - Rudimental ft. Ella Eyre


La porte de la salle de bain se referme avec fracas sous la semelle de la Alexander McQueen de Pierre, ses mains trop occupées à emprisonner fermement mon postérieur de ses bras puissants.

Une boule d'excitation s'installe dans le creux de mon estomac, gonflant dangereusement au son du verrou qui claque à mes oreilles. Bordel de merde.

Ça y est, c'est le moment.

Un éclat de rire aiguë traverse mes lèvres alors que mes cheveux virevoltent au rythme saccadé de ses pas, nous guidant à travers la pièce et en quelques secondes à peine, je me retrouve de nouveau sur pieds, surplombée par le corps majestueux de l'homme qui hante mes rêves les plus interdits depuis des semaines. 

Une onde de chaleur se propage dans mon estomac. Doux, Jésus. Ce mec devrait être exposé au Louvre, tant le tableau est indécent.

Ses yeux insolents me scrutent depuis leur piédestal. Mes jambes menacent de se dérober sous moi. Tant d'assurance en un seul homme devrait mériter procès.

Ma lèvre s'emprisonne entre mes dents, laissant échapper un soupir. J'ai tellement envie de lui. Pitié, que ce ne soit pas juste un rêve cette fois-ci.

Je n'ai pourtant pas le temps de me perdre dans mes pensées, que déjà ses mains m'empoignent et me hissent sur le lavabo. Le froid de la porcelaine m'arrache un frisson, ma jupe ne couvrant désormais plus rien du tout. Seigneur, dieu, Monsieur, qu'allez-vous faire de moi ? Un sourire carnassier fend son visage, comme s'il lisait dans mes pensées, et je m'accroche à son t-shirt pour maintenir mon équilibre mis à rude épreuve. 

À peine quelques secondes se sont écoulées depuis notre entrée dans cette pièce et déjà l'oxygène me manque. Est-ce une putain de réplique de 50 nuances de Grey ?

D'un geste, il écarte davantage mes cuisses et s'y installe. Nos visages sont à présent si proches que nos souffles se confondent. Mon cœur ne va pas tenir la cadence.

Ses mains prennent possession de l'espace autour de moi, emprisonnant mon corps tandis qu'il avance dangereusement, me forçant à me cambrer.

Un sourire espiègle étire mes lèvres. Hors de question de le laisser prendre le dessus.

— « Redis-le-moi », je murmure dans un souffle provocateur.

— « Que je te redise quoi ? » Sa voix, amusée, flirte avec l'air entre nous.

— « Ce que tu m'as dit hier soir. »

Un rire sourd secoue son torse alors qu'il continue de se pencher dangereusement sur moi. Nos yeux se cherchent et se dévorent. Sa tête se penche et ses sourcils se froncent légèrement.

 « J'ai dit quoi déjà ? » Ce petit con feint l'innocence et joue avec moi.

Je me suis répété cette phrase tellement de fois que je l'entends encore résonner en moi. Je ne peux pas croire qu'il ait oublié, mais et s'il avait réellement oublié ?

May it never end... | Pierre GaslyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant