Chapitre 16

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~Cameron~


"Lorsque le feu est rouge, le "no turn on red" 
peut être autorisé, à condition de s'arrêter et de ne pas gêner les autres usagers (sauf mention contraire)"

Je pousse un soupir de désespoir. Mon carnet de notes posé sur mon cahier d'espagnol, je m'efforce d'apprendre le code de la route depuis le début de semaine. J'ai tout essayé : le recopier, faire des fiches, j'en ai même fait une chanson ! Mais rien à faire avec ma mémoire de merde pas moyen d'apprendre trois phrases alors trois feuilles ! C'est mission impossible.

Depuis l'accident, il y a presque un mois, je me déplace à pied ou en vélo et c'est horrible. Même si j'ai négocié pour récupérer mon permis moto, ma sublime, ma magnifique, mon incroyable moto est partie à la casse. Donc il faut que je passe le permis voiture, j'en ai trouvé une vieille que le garagiste m'a proposé en échange de ma moto. C'est pas du grand luxe mais c'est toujours mieux que rien.  Je me serre la ceinture maintenant que ma mère a arrêté de payer l'hospitalisation de ma sœur. J'ai la pension de mon père mais c'est vraiment pas grand chose alors j'ai demandé au directeur du club de boxe de doubler mes heures. Ça raccourcit mes nuits mais des fois il faut revoir ses priorités et dormir est tout en bas de ma liste.

Heureusement, je m'en tire avec presque rien. À en croire les médecins c'est un miracle. J'ai juste quelques exercices de kinés à faire tout les jours mais grâce à ma condition de boxeur je me suis vite remis.

— Cameron, ¿puedes responder la pregunta? Demande la prof.

Et même si je n'ai pas compris ce qu'elle a dit, son regard inquisiteur et mon prénom au même moment ne m'annoncent rien de bon.

Je me racle la gorge pour me donner un peu de contenance et jeter un œil sur le cahier de Loris à ma gauche. Je dis la phrase qu'elle pointe avec son doigt :

— Si señora la respuesta es que tiene que volver.

Je ne peux m'empêcher de rajouter un petit sourire en coin et remercie discrètement Loris.

— Gracias señorita Jones por tu intervención.

Pas besoin d'être un génie pour deviner que la prof remercie Loris et pas moi.

Je pousse un soupir de lassitude et reprend mon carnet de notes.

— C'est quoi ? Me demande Loris abruptement.

— Je vais passer mon code de la route dans deux jours et je connais seulement le titre, donc j'essaie d'utiliser toutes les minutes qu'il me reste pour réviser.

— Je peux t'aider si tu veux ?

— Toi ? Pourquoi ? Tu le connais le code ?

— Bien sûr que je le connais, je l'ai fait réviser à mon frère l'an dernier. Et puis on est amis, je peux bien faire ça pour toi non ? Me répondis-t-elle.

— Ouais on est amis t'a raison. Donc tu fais quoi ce soir ?

— Rien de spécial. On peut aller chez moi si ça te va ?

— Parfait.

Loris attrape un stylo et écrit son adresse sur le coin de mon cahier.

Je la regarde interrogateur. Elle m'a dit qu'elle habitait trois maisons après la mienne j'aurais pu me débrouiller. Je suis un idiot mais quand même.
Elle surprend mon regard et rétorque en haussant les épaules :

— On sait jamais tu serais capable de te perdre.

Eh bien apparemment je suis assez idiot pour me perdre.

— Hahaha super drôle.

***

Bon ça y est. Non pas du tout en fait. Je suis paniqué et ça ne m'arrive pas souvent pourtant. J'ai retourné tout mon placard, tout mes tiroirs, toute ma penderie mais je n'arrive pas à choisir. Chemise ? Tee-shirt ? Jean ? Survêtement ? Short ? Sweat ? Je ne sais pas quoi me mettre. Tiens mais j'y pense, pourquoi je devrais changer de vêtements ? Je n'ai qu'à garder ceux d'aujourd'hui après tout ce serait débile de changer juste pour aller voir Loris. Ou peut-être pas ? Non, non c'est bon, j'y vais je vais être en retard.

Je sors de chez moi en trombe et part à gauche en comptant les maisons. J'ai oublié de regarder l'adresse que Loris a marqué dans mon cahier donc je me débrouille comme je peux. J'arrive trois maisons plus loin... Devant une masse noir calciné. Une maison brûlée. C'est pas possible ça ne peut pas être là. J'hésite à l'appeler mais je passerai pour un abruti de première classe.

Je tourne les talons et repart dans l'autre sens. Je passe devant chez moi et trace mon chemin en recomptant trois maisons.
J'arrive cette fois devant une maison qui pourrait être la sienne. Je m'avance vers la boîte aux lettres pour être sûr de ne pas tomber sur un psychopathe.

Gérard Péro

Mmm... Dans mes souvenirs c'est Loris Jones.

Je me retourne quand j'entends quelqu'un siffler derrière moi.

— Hey Cameron !

Elle est à la porte de la maison d'en face. Elle avait oublié de le préciser ça. Trois maisons plus loin dans la rue D'EN FACE. C'est différent.

— Alors, tu viens ou tu restes planté là ?

Je traverse la rue en courant et arrive cette fois devant une petite maison qui ressemble beaucoup à la mienne, de l'extérieur. Une simple maison de lotissement avec un petit carré d'herbe et un arbre.

— Salut, dis-je en entrant dans la maison de Loris.

Par contre à l'intérieur c'est totalement différent.

       

    ~~Bonjour ou bonsoir selon l'heure à laquelle vous voyez ce message nous sommes EXTREMEMENT désolées pour le retard de ce chapitre, pour notre défense nous n'étions pas en accord total avec la suite de l'histoire et puis entre tout, les semaines  sont passées mais nous revoilà et cette fois-ci ce sera un chapitre par semaine posté souvent le samedi, encore plus souvent le dimanche. D'ailleurs n'hésitez pas à nous dire quel jour vous préféreriez qu'on poste. Si l'histoire vous plait n'hésitez pas à nous le faire savoir en laissant un vote sur ce chapitre et ceux qui vous on plus. Si vous avez des remarques pour améliorer notre histoire on est preneuses. Bon je pense qu'on a fait le tour à la semaine prochaine !

2WritersIn1World~~

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