Don't Get Attache

Chapitre 19

~Lily~

Quand je me réveille, la douleur me cisaille la gorge. Je regarde autour de moi, il n'y a personne alors d'une voix faible et enrouée je m'écris :

— Il y a quelqu'un ?

Au bout de quelques secondes un rideau s'ouvre à côté de moi laissant apparaître une fille de mon âge. Elle avance de quelques pas pour venir s'assoir sur le lit :

— Salut ! Lance-t-elle

Je ne réponds pas de suite la douleur étant trop forte, alors elle reprend sans se soucier de ma réponse :

— T'es nouvelle non ? 

— Nouvelle ?

— Oh, attends laisse moi t'expliquer. Ici tu es dans le service pédiatrie plus précisément dans les maladies chroniques si tu te débrouilles bien tu resteras ici quelques jours puis tu reviendras faire des bilans santé tous les mois sinon tu seras ici plus souvent que chez toi. Un peu comme ta deuxième maison.

Tout ces thermes compliqués me broient le cerveau, je demande alors, faiblement sans même former une vraie phrase :

— Mes parents ?

— Ah oui j'oubliais ! Elle m'indique un bouton rouge à côté du lit et reprend :

— Ça c'est la sonnette, tu l'utilise seulement quand t'as besoin d'aide ou que tu viens de te réveiller. Au fait moi c'est Sarah. À plus !

Elle y appuie, me fais un clin d'œil, saute du lit et referme le rideau derrière elle. Quelques secondes plus tard deux femmes et un homme en blouse blanche débarquent dans la chambre :

— Bonjour Lily, moi c'est Barbara, je suis l'infirmière chargée de ton service. Tes parents ne vont pas tarder à arriver il faut juste que nous prenions quelques mesures. M'explique la première femme, aux cheveux rouge, d'une voix douce. À ces mots les deux autres infirmiers s'activent dans toute la pièce tout en marmonnant des mots incompréhensibles.

Deux minutes plus tard ils repartent laissant place à ma mère et ma soeur. La joie de les voir me soulage tandis qu'elles me prennent dans leurs bras.

~Cameron~

Ça va faire trois heures que nous attendons dans la salle d'attente. Les médecins ont appelé pour dire qu'elle allait bientôt se réveiller. Depuis, plus de nouvelles. Loris s'est endormie dans son siège laissant sa mère et moi dans un tête à tête embarrassant :

— Merci pour tout, Cameron c'est ça ? 

Je me redresse sur mon siège, mal à l'aise.

— Oui, c'est ça.

— Tu sais, tu as fait bien plus que sauver Lily tu as aussi aider Loris.

Je la regarde interrogateur. Elle poursuit :

— Loris a toujours été particulièrement attachée à New York, malgré ce qu'il s'est passé avec son père, elle adorait cette ville. Quand on est arrivées ici, elle ne voulait pas se faire d'amis. Puis la rentrée est passée et quand j'ai appris qu'elles c'était tout de même faites des amis. J'étais folle de joie. Mais même avec des amis la tristesse au fond de ses yeux se lisait toujours. Il y a quelques semaines, j'ai remarqué qu'elle était pleinement joyeuse. Je sais que tu penses n'avoir rien fait pour elle, mais juste te tenir là à ses cotés montre que tu en as fais bien plus que la plupart des personnes qui ont croisés son chemin.

Je ne sais que répondre alors je hoche la tête. Une phrase me reste en tête "malgré ce qu'il s'est passé avec son père" je m'apprête à la questionner sur ce qu'il s'est passé quand un infirmier arrive.