Porte close

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J'ai trouvé porte close.

Les espoirs se sont esquivés sans s'esclaffer,

Avides de s'évincer,

Ils m'ont délaissé.


Je crois que je voulais respirer,

C'est l'échéance qui a expiré,

Et la déchéance qui m'a aspiré.


Le bord des étoiles baigne à nouveau

Dans le sombre d'une mer calme,

Il faudrait les égoutter,

Retrouver un peu de lumière

J'ai peine à croire que j'y parviendrai.


Il faudra bien marcher le long du rivage,

Regarder le vrai visage du paysage,

S'échiner à croire que c'est encore le début du voyage.


Les étoiles se dissolvent dans l'océan noir,

Je voudrais en rattraper quelques miettes,

Mais j'échoue à me rappeler des rêves de la fillette,

L'adulte est trop désarçonnée,

L'échec a des reflets dorés

Il veut rappeler tout ce qu'il a effacé.


Dans l'encre de la nuit,

Les voitures roulent vite

Sur les routes humides

Le ciel aurait-il encore pleuré ?

J'aime le son de la vie qui se poursuit,

Le monde me rappelle tout en poésie

Que j'existe à travers chaque son qui affleure,

Chaque minute qui s'écoule

Chaque étincelle qui peuple le cœur.


 J'existe encore ;

"J'aime déjà la vie telle qu'elle était."

Je continuerai de la chérir, promis.

Je n'ai pas besoin d'autre chose que l'amour ;

Papa n'a pas voulu y croire,

Maman n'a pas voulu me lâcher

T. a voulu que je le rejoigne

A. a voulu m'appeler,

S. a voulu que je souris

D. voulait que j'y crois encore.

M. voulait que je sache qu'elle était encore là.

La liste s'allonge à mesure que brillent les présences,

Les étoiles ne se sont pas diluées,

Les rêves se sont éparpillés, les voilà un peu égratigné,

Mais mon ciel est empli de vos affections,

Tout miroite de mille feux,

Je n'ai pas froid.

Et si j'ai p-e-u-r,

C'est que je voudrais vous prouvez

Que vous n'avez pas eu tort de croire en moi.


J'aurai toujours le cœur plein de cet étrange qui m'anime,

Qui resplendit dans mes rires et mes poésies

Qui leur manque quand je cède à la mélancolie,


"Relis-moi en juin", relu un soir de mai,

Qu'y a-t-il à réinventer ?

Mille fois nos efforts,

Je veux tenter de vivre,

Prouver que j'avais de la pensée à offrir,

Créer ce jour où tu n'auras plus à rougir.









Poésie fugitiveWhere stories live. Discover now