Gryffon et Serpent

Chapitre 23

Quelques jours plus tard, le temps était à la fête. On préparait le mariage de Fleurs et Bill qui devait se dérouler le soir même. Je portais une robe longue rouge assortit à une paire de bottes de la même couleur ou je rangeai ma baguette. Je brossai légèrement mes boucles blondes avant de les attacher en queue de cheval. Je passai un coup de maquillage et me mis à chercher des accessoires. Je fouillai dans mes affaires quand je trouvai un collier que je n'avais pas vu depuis des mois. Celui que Jedusor m'avait offert pour Noël. J'hésitai quelques instants et finit par l'attacher autour de mon cou avant d'enfiler ma veste en cuir.

-Aurore, vient en bas. M'appela Hermione.

Je regardai une dernière fois mon reflet avant de descendre les escaliers quatre à quatre.

-Il se passe qu...

J'arrêtai ma phrase en voyant le ministre de la magie dans le salon.

-Que nous vaut ce plaisir monsieur le ministre ? Demanda Harry.

-Nous connaissons tout deux la réponse à cette question monsieur Potter.

Je lançai un regard à Hermione qui haussa les épaules. Sans un mot le ministre nous montra le canapé ou on s'assit en silence. Il s'assit en face et sortit une petite pochette en cuir de sa sacoche qu'il posa sur la table basse. On se regardait tout les quatre sans comprendre ce qu'il faisait. Il sortit ensuite une enveloppe qu'il se mit à lire à voix haute.

-Voici si après exposé les dernières volontés du testament d'Albus Perceval Wilfrick Bryan Dumbeldore.

On se raidit d'un seul coup en comprenant de quoi il s'agissait.

-Tout d'abord, à Ronald Weasley, je lègue mon déluminateur. Un objet de mon invention dans l'espoir que lorsque les choses lui paraîtront les plus sombres, il lui apportera la lumière.

Le ministre sortit de la pochette en cuir une sorte de grand briquet qu'il tendit au rouquin. Ron le saisit et appuya sur le bouton, mais au lieu qu'une flemme en sort, les lumières des ampoules furent absorbées.

-Cool. Se réjouit le rouquin.

On reporta notre attention sur le ministre qui reprit la lecture du testament.

-À Hermione Granger, je lègue mon exemplaire des contes de Beedle le Barde dans l'espoir qu'elle les trouvera divertissant et instructeur.

Il tendit le bouquin à mon amie qui le saisit en l'examinant une seconde avant de le ranger pendant que Ron se rappelait à voix haute d'un de ses contes préférés. Il se tut en voyant nos regards perdus et le ministre reprit.

-À Aurore Black, je lègue ma boîte de sucrerie préférée dans l'espoir qu'elles l'éclairent sur les questions qui la troublent.

Il me tendit une petite boîte colorée avec un nom dans un dialect que je ne connaissais pas. J'ouvris la boîte et regarda les bonbons. On aurait dit des billes transparentes avec des reflets dorés, je n'en avais pourtant jamais mangé. Je refermai la boîte pour laisser le ministre terminer.

-À Harry Potter, je lègue le vif d'or qu'il a attrapé lors de son premier match de quidditch pour lui rappeler les bienfaits que produisent la persévérante et le talent.

Il tendit la balle à Harry qui la saisit. On regardait tous, espérant que quelques choses se passe, mais rien. On se lançait tous des regards perdus tandis que Harry reportait son attention sur le ministre.

-Et c'est tout ? Demanda-t-il.

-Pas tout à fait. Dumbeldore vous a légué un deuxième objet. L'épée de Godric Gryffondor...

On se raidit, tous étonnés de ce qu'il disait. Cet objet qu'on voyait comme inaccessible la plupart du temps était à Harry aussi simplement ?

-Malheureusement, il n'appartenait pas à Dumbeldore de faire dont de cette épée. En tant qu'objet de grand valeur historique, elle appartient...

-À Harry. Coupa Hermione. Elle appartient à Harry, elle est venue à lui quand il en a eu besoin dans la chambre des secrets.

-L'épée apparaît à tout élève de Gryffondor qui en est digne. Rappelais-je. On en a parlé en histoire de la magie. Elle est indépendante de tout propriétaire.

-Miss Black à raison. Acquiesça le ministre. Et de toute façon personne ne sait ou elle se trouve en ce moment. L'épée a disparu... J'ignore ce que vous avez en tête monsieur Potter, mais vous ne pouvez pas mener cette guerre tout seul. Il est trop fort.

-Alors heureusement qu'on est avec lui. Lançais-je avec mon plus beau ton de défi. On ne compte pas le laisser seul une seconde si c'est ce qui vous effraie. Maintenant si vous voulez bien nous excuser, nous avons un mariage à préparer et fêter.

Le ministre lança un regard à Harry qui acquiesça mon propos en se levant. Il serra la main de l'homme et le raccompagna jusqu'à l'extérieur. Je lançai un regard à mes deux amis avant de suivre Hermione en haut.

-J'ai un mauvais pré-sentiment. Lança mon amie en prenant un de ses sacs.

Elle lança un sort dessus avant de commencer à y mettre tout ce qu'elle pouvait.

-C'est juste au cas où. Le ministre était presque effrayé, il a presque avoué être terrifié.

J'hochai la tête avant de prendre ma veste et de la tendre à mon amie.

-Jette le même sort s'il te plaît.

Elle acquiesça en pointant sa baguette sur ma veste et je m'empressai de me diriger jusqu'à ma valise. Je pris les clefs de ma moto et du repaire de l'ordre du phœnix, ma photo de mon père et ma nouvelle boîte de bonbons que je mis dans ma poche ensorcelée.

-On fait quoi ? Si on perd Harry ? Finis-je par demander. Tout le monde répète qu'il est l'élu, mais sans lui, est-ce qu'on a une chance ?

-J'en sais rien Aurore, je ne préfère pas y penser. Pour le moment, garde ta veste toujours avec toi et moi mon sac, si on part précipitamment ça nous servira.

J'hochai la tête en fermant la poche ensorcelée et en replaçant ma veste correctement. J'aidai Hermione à se préparer dans un silence presque inquiétant entre nous deux.

-À ton avis, Dumbeldore pensait à quoi en nous donnant ces objets. Enfin appart le déluminateur de Ron je ne vois pas à quoi signifient ces cadeaux.

Je regardai une seconde mon amie avant de passer un nouveau coup de brosse dans ses boucles.

-Je pense que Dumbeldore avait beau être le meilleur sorcier au monde, il était aussi le plus fou. Quand Draco l'a désarmé et quand les mangemorts sont arrivés, il n'a pas réagi alors qu'il aurait très bien pu les arrêter et sans baguette. Ce que j'essaye de dire c'est qu'il s'est laissé tuer pour une raison, et qu'il nous a légué ces objets pour une autres raisons. On doit juste trouver lesquelles.

Hermione me sourit en contemplant la couverture de son nouveau livre. Je connaissais ses contes, certains m'avaient traumatisé pendant l'enfance, mais je ne comprenais pas ce que cherchait à nous faire comprendre Dumbeldore.

Je finis de maquiller mon amie avant de rafistoler mon propre maquillage et que nous descendions en bas ou tout le monde commençai à se réunir pour la cérémonie qui allait enfin nous permettre une pause.
Harry, Ginny et Ron nous attendaient et on sortit ensemble dans le jardin décoré de fleurs blanches pour l'occasion.
On s'installa sur nos quatre sièges réservés et quelques minutes plus tard, la musique s'élançait annonçant le début des festivités.