La lionne de la famille Sy

Partie 33

Je pense que certains d'entre vous n'ont pas lu la partie 32. Elle a été publiée après la partie intitulée « PAS UNE PARTIE, désolé » mais vous la voyez avant parce que j'étais encore en train d'écrire la partie 32 quand j'ai écrit « PAS UNE PARTIE, désolé ». Si cette partie n'a pas de sens, vous devriez probablement lire la partie 32.

Attention, ne lisez pas ce chapitre si vous avez moins de 18 ans.

***

Abbes me conduit dans son bureau, un espace moderne perché haut au-dessus des rues animées de San Francisco. La vue panoramique depuis ses fenêtres du sol au plafond est à couper le souffle, la ville s'étendant bien en dessous. Il me désigne un canapé confortable et prend place sur un autre en face de moi.

Abbes: Hier, pendant que nous parlions dans la cuisine, j'ai remarqué que tu étais triste. J'ai réfléchi à la raison pour laquelle tu ne voulais pas dire pourquoi tu avais rompu avec ton ex-petit ami, soit parce que ça aggraverait la situation, ou parce que tu protèges quelqu'un.

Je me contente de le regarder.

Abbes: A-t-il été infidèle?

Moi: Je ne sais pas mais si c'était le cas, je m'en soucierais pas.

Abbes: Alors pourquoi avais-tu l'air triste? A-t-il fait quelque chose qui a trahi ta confiance?

Il est très sérieux.

Moi: Ma tristesse n'a rien à voir avec lui, je me moque de lui. Je suis triste parce que tu me regardes comme si tu me détestais, je n'aime pas ça.

Abbes: Tu ne l'as donc jamais aimé? Il a dit que tu l'aimais toujours.

J'ai envie de rouler des yeux, mais il ne s'agit pas d'une discussion ludique.

Moi: Je ne l'aime pas, je ne l'ai jamais aimé. Pourquoi fais-tu référence à ce qu'il a dit, je suis celle avec qui tu es. Tu n'as aucune preuve que je communique toujours avec lui.

Abbes: Pourquoi étais-tu avec lui? Si c'était pour des raisons sexuelles, ne réponds pas à la question.

Moi: J'étais avec lui parce que je voulais que les gens voient que j'avais un petit ami. Encore une fois, je n'ai jamais eu de relations sexuelles avec lui. Arrête de dire ça, c'est dégoûtant.

Il fronce les sourcils et fait une pause avant de parler.

Abbes: Alors la raison de votre rupture ne devrait pas être mauvaise?

Moi: Ce n'était pas mauvaise, il voulait quelque chose que je ne pouvais pas lui donner, alors nous avons rompu. C'est tout.

Abbes: Cette chose que tu ne pourrais pas donner se trouve être le sexe?

Moi: Bien évidemment!

Il soupire.

Abbes: Hafsa, je vais te poser une question, réponds-y directement.

Je le regarde.

Abbes: Je ne plaisante pas, il ne faut pas passer par cent chemins.

Moi: Ok.

Abbes: T'a-t-il violée?

Je fronce les sourcils.

Moi: Non. S'il te plaît, je ne veux plus continuer.

Il continue quand même.

Abbes: A-t-il essayé de te violer?

Moi: Oui. Maintenant que tu sais, es-tu heureux?