Entre deux âmes

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Marcus se réveilla dans l'infirmerie de Poudlard, encore groggy et affaibli. Madame Pomfresh était à son chevet, vérifiant ses signes vitaux et lui administrant des potions pour soulager ses maux.

— Tu devrais te sentir mieux d'ici peu, Marcus, dit-elle d'une voix douce mais ferme. Tu as besoin de repos.

Marcus hocha faiblement la tête, essayant de se rappeler comment il avait fini ici. Les événements de la veille lui revinrent en mémoire : la retenue avec Maugrey, la fatigue écrasante, et cette étrange vision de Nagini. Il frissonna à ce souvenir, sentant une angoisse sourde monter en lui.

Alors qu'il commençait à se rendormir, la porte de l'infirmerie s'ouvrit doucement, révélant la silhouette imposante d'Albus Dumbledore. Le directeur de Poudlard entra avec une expression de profonde préoccupation sur son visage.

— Madame Pomfresh, puis-je parler à Mr Malfoy en privé ? demanda Dumbledore poliment.

— Bien sûr, professeur Dumbledore, répondit-elle en s'inclinant légèrement. Mais ne le fatiguez pas trop. Il a besoin de repos.

Dumbledore acquiesça, puis s'approcha du lit de Marcus, tirant une chaise pour s'asseoir à côté de lui. Marcus se redressa légèrement, sentant une vague de nervosité envahir son corps.

— Bonjour, Marcus, dit Dumbledore d'une voix douce. Comment te sens-tu ce matin ?

— Fatigué, monsieur, répondit Marcus, essayant de cacher son appréhension. Mais je vais bien.

Dumbledore l'observa un moment, ses yeux bleus perçants semblant voir au-delà des mots de Marcus.

— Je suis content de l'entendre, dit-il finalement. Marcus, il y a certaines choses dont j'aimerais te parler. Je comprends que tu puisses te sentir réticent ou méfiant, mais sache que mon intention est uniquement de t'aider.

Marcus resta silencieux, incertain de ce que Dumbledore voulait vraiment. Il savait que le directeur de Poudlard était un homme sage et perspicace, mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir vulnérable en sa présence. Il savait qu'il se devait d'être prudent. Les souvenirs de Tom lui indiquaient tous de ne faire aucune confiance envers le directeur de Poudlard.

— Je sais que tu as traversé des moments difficiles récemment, continua Dumbledore. Et je me doute que tu te poses beaucoup de questions, tout comme nous. Il y a quelque chose de particulier chez toi, Marcus, quelque chose qui nous inquiète. J'aimerais comprendre ce qui t'arrive pour pouvoir t'aider au mieux.

Marcus serra les poings sous les couvertures, luttant pour maintenir son calme. Il savait que Dumbledore était au courant de bien plus de choses qu'il ne le laissait paraître.

— Qu'est-ce que vous voulez savoir, monsieur ? demanda-t-il enfin d'une voix qu'il força à rester calme.

Dumbledore posa une main rassurante sur celle de Marcus.

— J'aimerais comprendre l'origine de tes maux, répondit-il doucement. Je crois qu'il y a plus que des migraines ou du stress. Un... lien avec... Voldemort. Tu le vois dans des visions, c'est ça ? Est-ce que... tu ressens d'autres choses venant de lui ? Peut-être... des souvenirs ?

Marcus sentit une sueur froide couler le long de sa nuque. Il savait que le moment de vérité était arrivé, mais il ne pouvait pas tout révéler, pas sans risquer de mettre en danger ceux qu'il aimait.

— Je... je ne sais pas vraiment, monsieur, balbutia-t-il. Parfois, oui, j'ai des visions et des rêves étranges... C'est... c'est terrifiant. Mais je... je ne savais pas au début que... que c'était de lui.

Dumbledore hocha lentement la tête, son regard se faisant plus intense. Marcus espérait que les leçons d'Occlumencie avaient bien porté ses fruits. Il s'obligeait à rester calme, hésitant juste un peu. Il n'avait pas vraiment besoin de forcer sa peur, d'être découvert et aussi celle d'être contrôlé par l'âme principale de Voldemort.

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