♤ 𝟏𝟓 ♤

10 2 2
                                    

Assise dans la voiture de Calliopée, je sens tout mon corps être activée par l'adrénaline. J'espère le revoir, saint et sauf, même si j'ai des grands doutes sur cette information.

— Tu es sûr de ce que tu proposes ? Peut-être qu'ils ont été tués là-bas pour nous enduire en erreur, me demande la rouquine, toujours concentré sur la route au alentour sombre.

— On peut bien enquêter sur cette piste et voir où elle nous mène. Ne jamais omettre un détail, c'est ce que ma mère me disait.

Elle ne répondit pas, continuant sa route. Une chance nous avions contacté Maximilien — l'homme aux lunettes et au caractère galant — pour lui expliquer mon plan, car arriver là-bas avec seulement deux personnes est plutôt risqué. Surtout que nous ne savions pas si l'entrepôt contient des pièges ou des gardes armés jusqu'aux dents. Donc mieux vaut amené du renfort avec nous.

Sur le GPS, il annonçait que notre destination est seulement dans dix minutes. Dans mon habit ressemblant à celui d'une personne faisant parti du SWAT, je sens mes doigts picotés. Et si je mourrais ? Et si je ne reverrai jamais ma famille, mes amis, mon hermoso ? Je décide de taire ses pensées, sachant qu'elle pourrait trop s'enflammer si je continue de penser de cette manière. À la place, mes doigts commencent à jouer entre eux pour passer le temps.

— Elena, tout va bien se passer. Tu as échapper des vingtaines de fois à la mort. Je vois pas comment tu pourrais décédée ce soir, avoue Calliopée, tournant à droite.

Elle n'a pas tort. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer ? J'ai survécu aux pires situations, après tout. Quand le GPS annonce qu'il reste trois minutes au trajet, la rouquine se stationne à côté d'un trottoir, proche d'immeubles en plus ou moins bonne états. Derrière nous se trouvait des pick-up que je soupçonne être ceux des hommes de Santiago et de partenaires temporaires.

— T'es prête ? me questionne-t-elle en replaçant son équipement.

J'hoche la tête, sortant du véhicule pour ensuite refermer la portière. Un lampadaire nous illumine, tandis qu'une légère brise passe sur ma nuque. Nous sommes dans un bout de la ville où peu de personne y vivent, à l'exception de quelques sans-abris et personne au faible moyen.

— Il nous a demandé d'aller où ? réclamai-je de savoir, tournant ma tête vers elle.

— Suis-moi.

Nous avions enfilé nos cagoules et nos casques, pointant nos canons au sol. Calliopée est partie en premier, alors que je l'a suis. Nous passons vers une rue, caché de tout le monde et proche du lieu de l'assaut par l'arrière. Puis nous arrivons proche d'un groupe de cinq personne, habillé comme nous. La chance nous a sourit, car ils n'ont pas essayé de nous tuer. Ce qui est un bon point. Un d'eux nous fait un signe de tête, étant sûrement Max qui s'occupe de l'opération. 

— Rebonjour mesdames, j'aimerais que vous vous teniez prêt, nous allons bientôt rentrée, nous ordonne poliment monsieur lunette en chuchotant.

Nous nous mettions à la fin des deux rangs, côte à côte, sentant l'adrénaline dans mes veines. J'essaye d'écraser mes pensées les plus intrusives et met tout mon attention sur la porte entrouverte. Maximilien, lui, est à côté de celle-ci. Dans une de ses main se trouve une arme, et dans l'autre se trouve un talkie-walkie, qui ne cesse de faire du bruit. Des personnes disent qu'ils sont en position, ce qui veux dire qu'il n'y a pas seulement notre troupe ici. Et tant mieux. 

Tandis que je restais tel un piquet, la porte s'ouvre grande et les gens en avant rentre dans l'entrepôt. Je m'active à avancer, au côté de mon amie. L'hangar n'était pas dans un état propre, je dirais même à l'abandon. Le sol de béton est craquelé, et les petits rongeurs semble courir à leurs maisons en voyant notre présence, tout comme les araignées. La lumière est tamisée, ne laissant que des éclairages bancales pour nous éclairer dans la pièce. Max est derrière Calliopée et moi, gardant une distance respectueuse pour ne pas rentrer dans notre espace personnel.

SÖLDNEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant